Preview : Battlefield 2 - PC

Battlefield 2 - PC
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Gardant ses bonnes (?) vieilles habitudes, EA nous propose, grâce à DICE, la énième suite d’un titre connu. Battlefield 2 joue la carte de la vieille marmite dans laquelle on a rajouté de nouveaux ingrédients. Oui, bon, je sais, l’intro n’est pas originale. Z’avez une meilleure idée peut-être ? Vous voulez mon job aussi, tant qu’on y est ?
Haaaa, Battlefield. S’il est de bon ton d’éviter la fausse nostalgie mielleuse et envahissante à la découverte d’une énième suite, je dois avouer m’être bien amusé sur le tout premier opus. L’épisode vietnamien m’avait beaucoup moins attiré, car changer les armes, les cartes et la nature du conflit, ça ressemble plus aux spécificités d’un gros mod. Alors quid de ce Battlefield 2 ? Méritera-t-il son qualificatif de suite ? Sera-t-il plus qu’un Desert Combat ? Le soldat Ryan reverra-t-il sa vieille cabane dans l’Orégon ? T’aurais pas vu mes clopes dans le coin ? Non ? Sûr ?

Chouette, c’est la guerre !

Pour que des militaires s’amusent, il faut une bonne guerre, avec de belles batailles, des gros chars, des hélicoptères sur fond de Wagner, des héros qui volent et hurlent « partez sans moi, sauvez vous, pauvres fous », tandis que les civils poussent des cris et courent avant de s’écrouler, une balle de sniper entre les deux omoplates.
Mis à part les civils en feu et les dialogues navrants (quel dommage), Dice a décidé de toujours placer le joueur en plein milieu d’un conflit. Bon, par contre, ne poussons pas le bouchon trop loin, ce dernier n’aura rien d’exceptionnel. Au lieu d’écouter mes brillantes analyses géostratégiques et de déclencher la troisième guerre mondiale avec l’Argentine et la Nouvelle Zélande, ils ont simplement décidé que la Chine, une coalition de pays du Moyen Orient, et, ho surprise, les américains, se mettraient sur la gueule, parce que, parce que bon. Même si le regroupement du Moyen Orient n’est pas une bande de barbus fanatiques, ce qui nous évite le cliché classique, il n’y a pas vraiment de quoi s’esbaudir : c’est du vu, du revu, du rerevu.
Tout ce petit monde ira s’entretuer dans le désert, les plages d’Oman, les montagnes de Syrie, les marécages d’Al Barah, mais aussi en Chine, dans le nord de la Mandchourie. Mais pas aux Etats-Unis, ha ça non, on ne rentre pas sur le sol américain sans être passé aux scanners biométriques.

Youpi, y’a plein de gens !

Le gros intérêt de Battlefield 2 sera celui qui a valu les belles ventes des deux précédentes productions de DICE : le massacre de masse avec plein de gens. Jusqu’à 64, ces derniers pourront, en fonction de leur humeur, choisir une classe (Sniper, heavy gunner, medic etc.) et customiser leur équipement. Voici la première innovation majeure du titre : la persistance de vos statistiques. Plus vous jouez, plus vous gagnez de l’expérience. Les points qui vous sont alloués vous permettront de monter en grade et de vous acheter et/ou d’améliorer des armes et capacités. Vos informations sont stockées sur le serveur : outre une certaine fidélité à ce dernier, cela offrira la possibilité aux joueurs de bonne volonté de se distinguer des mickeys.
Parce qu’un mickey, c’est rebelle. Et face au nouveau système de hiérarchie, un rebelle qui veut se la jouer solo, ça ne gagne pas de points. Le plus haut gradé aura accès à la carte du champ de bataille et enverra ordres, artillerie, caisses de munitions. Passant les objectifs à ses lieutenants, ces derniers feront pareil avec les troupes sous leurs ordres. Un système vocal in game permettra de transmettre tout cela avec souplesse, la communication par grade y étant implantée.
Mais un commandant, s’il est une quiche et mène ses sous fifres à la mort sans aucune réflexion, pourra se voir destituer du poste par vote. C’est beau tout de même, une démocratie militaire.
Autre idée intelligente, la taille de la carte, les points à prendre et les zones de respawn seront fonction du nombre de joueur : plus on est de fous, plus on prend de place.

Super, un gros tank !

Même si l’intérêt de rester à pied sera plus grand (faire des roulades et sprinter un court instant), que serait une hécatombe sans une belle panoplie de joujoux mécaniques ? Fais ton choix camarade, car il y en a beaucoup. Des tanks, des hélicoptères (dont le maniement sera parait-il plus simple), des jeeps, des avions de chasse, de l’anti-aérien, du transport de troupe sur terre, air et mer… Bref, ça foisonne, et chaque modèle est bien entendu issu du vrai monde militaire (F15-E, M1-Abrams, M6-Bradley, SU-34, T-90, Humvees, Cobra, BlackHawk, Tunguska, LAV…). Petit détail classe, le look des pilotes sera personnalisé suivant l’appareil emprunté (casque, masque à oxygène…). On pourra aussi emprunter les véhicules civils, leurs propriétaires vous laissant les clés avec un grand sourire.
Bien entendu, au détriment du réalisme, un gros tank ne sera toujours pas l’arme ultime : face à un bazooka, ou un lance grenade, il lui faudra gérer au plus fin. Il en va de même pour un hélicoptère d’attaque, qui verra son avenir compromis lorsque l’anti-aérien planqué derrière la colline aura lâché son missile. Missiles qui ne partent bien entendu pas en ligne droite, un système de lock étant logiquement présent.

Magnifique, un brin d’herbe !

D’après les screenshots et les vidéos qui circulent, il est aisé de constater que le moteur graphique dépote bien. Sans être une merveille absolue, la profondeur de champ, les textures, les détails sur le terrain ainsi que les animations sont un régal. Reste l’explosion des véhicules, pour l’instant un peu ridicule et pas vraiment spectaculaire. Maintenant indispensable, le ragdoll a été ajouté au moteur physique. Malgré cela, j’ai vu quelques soldats faire des bonds de cinq mètres alors que leur dessoudage s’était effectué à coups de mitraillette. A vérifier à la sortie.
Apparemment, la destruction du terrain est balisée, et tandis que certains éléments pourront dégager, afin d’aider à la réalisation d’objectifs précis, d’autres resteront en place, et ce même si vous vous acharnez trois heures en jurant d’appeler l’Enola Gay. La qualité des matériaux est aussi prise en compte : vous pourrez toucher en tirant à travers certains murs, certaines cloisons.
A noter la configuration demandée pour accéder correctement à la bête : processeur 2,4 Ghz, 512 MB Ram, et une bonne grosse carte graphique (Genre Radeon 9600, GeForce 5600 au minimum)

Pas d’ami ? Pas Internet ?

Si vous n’avez pas Internet, je vous demanderai ce que vous faîtes ici. Si vous n’avez pas d’ami, je vous conseillerai de lâcher cette corde, enfin vieux, tu vois, la vie est belle. En plus, les petits gars de Dice promettent un vrai solo avec une vraie IA. Ok, tu as le droit de sourire, la partie solo était naze avant, avec son lot de bots crétins, je ne vois pas pourquoi elle serait beaucoup mieux. Mais peut-être, tu sais, que pour une fois, les mecs du marketing parlent vrai. Oui, moi aussi je n’y crois qu’à moitié. Au fait, t’es sûr que t’as pas vu mes cigarettes ?
Que dire ? Que Battlefield 2 ne sera sûrement pas une révolution, ce qui n'étonne pas vraiment (EA édite, rappelons le), mais utilisera quelques concepts qui, sans être véritablement novateurs, pourraient y apporter une sacrée plus-value : le système persistant de grades et de commandement, de points d’expérience, de papote vocale, le terrain de jeu fonction du nombre de joueurs…
Nous savons déjà que Battlefield 2 sera un bon jeu. Reste à éluder la récurrente question : dans quelles proportions ?
05 janvier 2005 à 18h28

Par Mr PATAT

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