Test : Imperial Glory - PC

Imperial Glory - PC
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Après des références comme Warcraft, Rome Total War ou encore Cossacks, le monde du jeu de stratégie était complètement dominé. Heureusement se profile déjà un messie, venu sur terre pour foutre une bonne claque aux joueurs et révolutionner le monde du RTS. Imperial Glory, dernier titre d’Eidos et de Pyro Studios, est cet enfant prodige qui vous scotchera pendant de longues nuits d’affilée devant vos écrans.
Dur dur d’innover en ce moment quand on développe un RTS, vu que tout les univers ont déjà été à peu près touchés : L’univers médiéval fantastique appartient à Warcraft III, la série des Total War touche aux guerres d’unification chinoises, à la Rome antique, et aux guerres médiévales. Pfou ça fait déjà un sacré paquet, sans compter les Cossacks qui concernent la période impérial de Napoléon. Et évidemment toutes les époques sont touchées par des jeux fonctionnant par progression comme Age of Empires ou Empire Earth. Que reste-t-il pour faire quelque chose d’original ? Et bien pas grand chose et concurrencer un de ces jeux peut s’avérer un mauvais challenge par la renommée qu’ils ont déjà. Et pourtant, des fous s’y essaient et c’est le cas d’Imperial Glory qui remet en jeu la main mise sur la période napoléonienne de Cossacks, et il réussit très franchement à l’égaler, et à le dépasser sur certains points.

Un arrière goût Wargame

Le gros morceau du jeu est de loin le mode campagne, qui propose d’incarner un des 5 empires dont la France, la Grande Bretagne, l’Autriche, la Prusse et la Russie à partir de 1789 jusqu’en 1830. L’interface ressemble fort aux wargames classiques : l’Europe ainsi que l’Afrique du Nord apparaissent sur une carte, découpés en territoires que vous devrez conquérir si vous avez choisi comme objectif une « Victoire Totale » ou que vous devrez rentabiliser si c’est une « Victoire à points ». Deux objectifs simples et très différent car l’un vous forcera à être très agressif et impérialiste (logique) alors que l’autre ne vous demandera seulement que de vous en tirer le mieux possible. Le jeu se joue en tour par tour, chaque tour correspondant à un mois, pendant lesquels vous pourrez construire des infrastructures, négocier avec vos voisins ou encore faire la guerre. Bien loin d’un RTS tout bête, le jeu est proprement injouable si on essaie pas un peu de toucher à la diplomatie : en effet, les ennemis ont tôt fait de former une coalition contre vous et paf c’en est fini de votre petit empire. La diplomatie est même un des gros atout du soft face à la concurrence : Bien que fastidieuse au début, elle permet au bout de quelques années « in-game » de la jouer très fine en organisant par exemple un mariage entre votre héritier et celui de l’empire voisin tout en finançant une cellule de résistance dans un de ses territoires. Il existe deux façons d’étendre son empire en fonction de votre manière de jouer : soit on est un gros Conan et on déclare la guerre aux pays neutres voisins pour les occuper, soit on installe des bâtiments diplomatiques chez eux comme un Consulat ou encore une Gazette militaire pour accroître notre popularité, et une fois qu’elle est à son comble, le pays se propose de lui même d’être annexé pacifiquement. Ainsi vous ne perdez aucune des infrastructures déjà établies. La solution la plus efficace mais beaucoup plus longue qu’un rentre-dedans primaire.

Beuuarh ?

Entre 0 et 100, votre côte de popularité est la clé du jeu : si vous entretenez bien vos relations, pas de conflits et une situation privilégiée de médiateur et de commerçant entre les empires. Par contre, quand une guerre éclate, c’est une autre histoire. Et c’est là qu’on peut trouver quelques petits défauts à Imperial Glory : Le nombre d’unités à contrôler ne dépasse pas les 1100 en simultané, mais le détail, quoique peu poussé, des unités et de leurs mouvements rachète de loin cette lacune : les effets de masses sont très bien rendus et les graphismes sont pleinement satisfaisant en pleine bataille. On pourra reprocher aussi le manque de variété des unités et le peu de spécificité des empires : les armées changent de noms certes, mais ce sont les mêmes en tout point. Evidemment vos soldats ont besoin de supérieurs pour se battre, c’est pourquoi vous devez affecter vos troupes à des officiers qui sont au final le moteur de vos armées. L’expérience gagnée sur le champ de bataille profitera d’ailleurs à vos officiers qui au départ peuvent commander au maximum 3 corps d’armées, puis 6, si tant est qu’ils ont survécus. Tout en sachant qu’un territoire ne peut pas contenir plus de 3 officiers en même temps et que le nombre maximum d’unités par corps d’armées est de 60, le nombre maximum d’unités sous votre contrôle sera de (6*60)3=1080.Un peu de mathématiques n’a jamais tué personne…

NapoLéon, nettoyeur

Une fois le mode campagne bouclé, ce qui demandera une bonne dizaine d’heures de jeu pour une seule nation, on notera le sympathique mode « Partie Rapide » qui proposera tout simplement de jouer une bataille dans un territoire voulu en définissant avant les forces en présence. Pas très original mais très défoulant. Le mode « bataille historique » est à peu près similaire, sinon que l’on a ni le choix du camp et encore moins des troupes. Incontestablement le plus gros problème du jeu car il n’y a pas plus de 5 batailles disponibles (dont Austerlitz et Waterloo) ce qui plombe un bon coup le mode. Le multijoueurs lui aussi ne se résume qu’à jouer des parties rapides, des petites batailles. Décevant également car le mode Wargame aurait très bien pu être adapté sans problèmes à la manière d’un Heroes, presque similaire à ce niveau. Un petit mot pour la bande-son, ni trop bien ni trop moche qui aura tendance à être trop répétitive à certains moments mais toujours bien placée.

Plouf…

L’affrontement n’a pourtant pas lieu que sur terre, mais aussi sur mer. Les batailles navales sont très belles et spectaculaires, bien réalisées mais totalement injouable. Jouer à 6 navires contre 3 peut paraître un avantage, mais à moins d’être un vrai poulpe du clavier, impossible de coordonner quoi que ce soit pour sauver sa flotte. Heureusement qu’il existe une option pour résoudre la bataille automatiquement ce qui évitera de nombreuses crises de nerfs. Ainsi, tout ce qui compte est d’avoir des navires en état et la supériorité numérique pour remporter la victoire. C’est donc le point noir du jeu et ça peut frustrer le joueur qui jouera une nation très portée sur le plan maritime comme la Grand Bretagne qui perdra des heures palpitantes de batailles à regarder des statistiques.
Un bon soft à essayer par tous, au moins pour finir la campagne une fois. A approfondir pour ceux qui n'auraient pas trop touchés à la série des Total War et à garder dans un coin pour ceux pour lesquels ce serait le cas. Imperial Glory se fait ainsi une bonne place dans le monde du RTS, mais ses quelques défauts l'empêche de devenir le vrai hit que l'on aurait pu attendre de lui.
09 juin 2005 à 17h47

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Points positifs

  • Les batailles terrestres
  • La diplomatie
  • Une bande-son rythmée

Points négatifs

  • Les batailles navales
  • Pas de véritable multijoueurs

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