Ma qué… J’étais tranquillement en train de siroter un Malibu Quone Leche dans un petit bar tapas sur les rives brésiliennes, noyant mon fougueux regard dans une larme de l’Atlantique, et voila qu’on vient me déranger…
- Salute Senor ! Nous avoir besoin de toué et dé toun savoir !
- Ho hola, hé. Moi ? Désolé, je suis en vacances. Vacationes. *Oui, j’ai des notions d’espagnol*
- Toi savoir manier les armes à feu ?
- Ca fait partie de mes compétences oui… *Oui, j’ai des notions d’armes à feu*
- Toi aimer les femmes faciles et les cigares cubanos ?
Et là, j’ai craqué… J’ai suivi Pedro dans la jungle tropicale, de par les platanes locaux, de par les routes à moitié défrichées du sud de l’Amérique du Sud. Donc très très au Sud d’où vous lisez cet article. Pedro m’a donné des armes, m’a dit qu’il fallait sauver la planète, m’a montré la gueule des méchants, et après j’ai tout défoncé.
C’est pas bien compliqué
Dans
El Matador, c’est du gunfight de base. Du moins dans cette preview. Dans des décors plutôt bien montés, sous un soleil de plomb vous dégommez l’ennemi local à grands renforts d’armes en tout genre. A titre de comparaison, le titre se rapproche énormément de
Max Payne à qui il pique le mode Bullet Time, qu’on ne peut pas appeler comme ça car le terme est copyrighté. Et na. Vous pouvez donc plonger sur les cotés et ralentir le temps en même temps, profitant de cette belle occasion pour mieux exterminer la racaille sud-américaine. Ce n’est pas très fin mais ça défoule. En revanche, l’IA semble limitée, les ennemis étant bêtes comme des poivrots polonais, et les poivrots polonais ils sont très bêtes. Le tout reste moins réussi que
Max Payne, à qui
El Matador n’a reprit ni le charisme, ni la poésie, ni la trame scénaristique bien plus noire. Reste des décors convenables dans la jungle tropicale, entre des usines désaffectées et des campements de colombiens qui trempent dans des affaires un peu louches.
Mauvaise série ?
Ce qui inquiète surtout, dans le très fermé milieu des gens qui suivent ces « jeux qui ont la loose », c’est que
Senega –le développeur d’
El Matador- est plutôt connu. Roger suit Le Matador depuis quelques temps, et aime à en discutter avec Boby, fervent admirateur de
Duke Nukem 4 Ever. Il nous explique ses impressions.
« Oui bon bah hein, le problème a été très bien mis en exergue dans le dernier Joystick. Il se trouve que
Senega bombarde de plus en plus de screens le monde de la presse. Preuve que le projet avance et touche à son but ? Non, j’en veux pour preuve le dernier projet de l’éditeur.
The Roots a suivi le même chemin avant d’être brusquement annulé, sans vraie raison valable, autre que l’implicite « le gameplay, c’est trop dur pour nous ». »
Robinsoldier, dans un coin de la salle, épluche les dernières infos sur
Stalker. « Grumbl… repoussé en 2017… M’en fout, je serais là ». En bon fan transi, il saisit néanmoins les dernières phrases de Robert, et rebondit : « C’est vrai, quand on voit l’intérêt pour l’instant assez limité d’
El Matador en terme de gameplay et de scénario, on a un peu peur que le projet avorte.
…
Oh ! un caillou. »
Preuve que ça n’intéresse déjà plus personne.