Test : Pariah - PC

Pariah - PC
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Un FPS qui n’exploite ni la seconde guerre mondiale, ni le guerre du Vietnam, ni le conflit americano-terroristo-iraquien pour son background, ça mérite forcément qu’on y jette un œil. Mais votre œil va-t-il y rester ou passer son chemin ?
Sous le titre obscure de Pariah, se trouve un FPS au contexte futuriste et au scénario light. Vous incarnez un médecin militaire des années 2520. A cette époque la terre n’est plus qu’un centre détention, et votre mission était de transférer une prisonnière cryogénisée atteinte d’un virus dangereux. Mais là, c’est la déroute et tout s’enchaîne. Pendant le transport, votre vaisseau est attaqué et s’écrase donc lamentablement au sol. Heureusement vous et votre prisonnière avez la tête dure, et il va maintenant falloir survivre face à ceux qui vous ont attaqué et qui tiennent visiblement à finir le boulot. Voilà, toute la trame du scénario est là. Malgré les cinématiques pathétiques au jeu d’acteur très douteux et à l’aliasing irritant qui ponctuent votre avancée, il ne se passera pas grand-chose.

3,2,1… fini !

Peut-être une des raisons de ce scénario allégée conçu pour jeunes adolescentes, la durée de vie de la campagne solo. 5 heures maximum pour terminer, c’est vraiment ridicule, c’est même honteux. Cela dit ces 5 heures seront intenses. Le jeu fait la part belle à l’action pure et dure. Vous avancez sans réfléchir et vous tirer dans le tas à l’aide de l’arsenal futuriste et très agréable à manier dont vous disposez. Même lorsque votre objectif sera d’ « infiltrer » une base, la technique d’infiltration se résumera à courir en étant le moins discret possible afin de nettoyer tous les couloirs, de la grande finesse donc.
Ne comptez pas sur l’IA pour ralentir le rythme du jeu, puisque celle-ci s’avère inexistante. L’arrivée des PNJ est entièrement scriptée, leur instinct de survie est quasi nul, ils ont franchement du mal à ne pas tirer à côté de la plaque, et ils ont même parfois du caca dans les yeux qui les empêche de voir à plus de 5 mètres d’eux. Vous aurez tôt fait de vous rendre compte que les seuls moments où vous risquez votre vie c’est lors des rechargements de votre arme.
Là je sens que je commence à en perde certains qui se disent que le jeu est complètement mauvais. Mais bizarrement, non ! Il suffit simplement de débrancher votre cerveau à l’arrivée dans le jeu et le fait de ne pas passer plus d’une seconde au même endroit et de tirer de partout devient fort agréable (et de toute façon en 5 heures on n’a pas le temps de s’en lasser).
Comme c’est la mode, vous aurez également droit à quelques phases véhiculées, qui sans être mauvaises ont un air de déjà vu.

A plusieurs c’est meilleur

La partie multijoueur récupère évidemment les armes bien sympathiques du mode solo, et les utilise dans 3 modes de jeu différents : deathmatch, capture the flag et siège. Bien que ces modes n’aient rien de particulièrement original, le rythme et les décors futuristes le rendent très sympathique, en tout cas les premiers temps, puisqu’il ne deviendra pas non plus un incontournable de vos soirées réseau.
Techniquement, le jeu utilise le moteur Havoc pour rendre quelques rares éléments du décor destructibles, et l’Unreal Engine qui donne un rendu et une ambiance proche d’UT2004. Les décors sont très colorés, mais les polygones se font parfois un peu trop visibles. Les effets graphiques d’explosion et d’armes sont fort sympathiques et cohérents avec l’univers futuriste omniprésent. Les sons et les musiques sont d’excellente qualité et participent à cet effort.
Un jeu qui oscille entre le complètement raté pour l’IA et le côté agréable du rythme soutenu et de l’univers futuriste. Certains adoreront, d’autres détesteront suivant le style de gameplay recherché, mais ce qui est sûr c’est que personne ne voudra casser sa tirelire pour un jeu aussi ultra court.
14 mai 2005 à 12h50

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Points positifs

  • Rythme soutenu
  • Univers agréable

Points négatifs

  • Vous avez dit "intelligence" artificielle ?
  • Le solo le plus court du monde
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