Preview : The Elder Scrolls IV : Oblivion - PC

The Elder Scrolls IV : Oblivion - PC
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The Elder Scrolls IV : Oblivion ou « le jeu qui coupe en deux ta carte graphique » (c’est aussi long) s’apprête à débarquer sur PC et Xbox 360 d’ici la fin de l’année. La carrosserie est splendide, et si l’on regardait sous le capot ?
Quand Bethesda Softworks décide de nous faire un quatrième épisode de The Elder Scrolls, ils ne le font pas à moitié. Après un superbe Morrowind, le développeur ricain s’attaque à Oblivion et se donne les moyens d’en faire le RPG ultime, LE RPG quoi. Le studio qui développe en parallèle Fallout 3 planche sur Oblivion depuis 2002 (tout comme GSC sur S.T.A.L.K.E.R.) et la première innovation visible est évidemment la refonte du moteur 3D (couplé au célèbre moteur physique Havok). Pour ce qui est du gameplay, c’est toujours aussi ouvert et on a gardé les bases de Morrowind : un univers riche où l’on se déplace en vue à la première personne. Les reproches lancés à l’encontre de Bethesda portaient sur l’interactivité entre personnages, les combats et la narration. Qu’a donc fait la devteam pour remédier à tout cela ?

Oblivion redéfinit la beauté

Comme je le disais précédemment et comme vous l’avez sans doute déjà remarqué, la principale innovation d’Oblivion est d'ordre graphique. Le jeu est splendide même si certains pensent que ce n’est qu’une façade et que c’est le gameplay qui compte. D’accord, mais plus c’est beau, plus c’est immersif, non ? Bref, le jeu commence par une intro avec le thème principal de Morrowind. On se retrouve en prison (comme dans chaque Elder Scrolls) et l’on reçoit la visite de l’empereur en chair, en os, en pixels shaders et il me met une grosse claque en pleine poire ! Ah non, c’est le jeu qui me fout une claque, autant pour moi. L’Empereur a besoin de se retirer mais il voit en vous un élu et c’est là que tout commence. Un passage secret dans votre cellule vous sera révélé. Evidemment, tout le temps de la scène d’intro on a la bouche grande ouverte, de la bave jusque sur le sol tellement c’est beau à voir. Même en 640*480 ça doit être joli. Mon petit doigt me dit que la configuration recommandée risque de faire mal au portefeuille. Mais relativisons, Oblivion n’est pas qu’une ébauche de graphismes, c’est surtout un gameplay intelligent et un RPG très bien fait. Notez d’ailleurs que l’éditeur vous permettra de créer votre personnage de façon très réaliste. Mais pour le moment, il faut se contenter d’attendre pour en savoir plus. On se retrouve ensuite en pleine forêt dans laquelle chaque arbre est modélisé jusqu’à la moindre feuille. On se balade admiratif jusqu’à ce que l’on passe enfin à l’action.

C’est comme ça et pas autrement

On se retrouve devant des ruines elfiques. Et qui dit ruines dans un RPG dit lieu gardé jalousement. Un type en armure surgit alors épée à la main et fonce sur vous. Il va falloir se contenter de le tuer, ça fait de la peine d’abîmer une si belle armure. Le moteur gère très bien les animations et tous les objets d’Oblivion auront leur propre physique, moteur Havok oblige (Half-Life 2, F.E.A.R., Deus Ex 2, etc.). Les flèches se plantent un peu partout, on attrape des objets pour les jeter dans tous les sens, etc. Imaginez un peu les pièges qui vous attendent. Les combats semblent être restés basiques, quelques clics et le héros enchaîne combos et attaques spéciales et le clic droit sert à parer les coups. Vous pouvez désormais désarmer, charger au bouclier, etc. Par contre, pour ce qui est de la magie, c’est bien plus simple. Un clic et la boule de feu s’en va détruire votre ennemi. Il faudra avoir accompli certaines quêtes pour contrôler des sorts et pratiquer l’enchantement. Les domaines de spécialisation sont toujours au rendez-vous. Fini les sorts Mark and Recall à répétition, le cumul d’effets magiques dépendra de votre compétence Alchimie. Vous pourrez par contre revenir instantanément dans les villes et donjons déjà visités. Sinon, il faudra vous acheter un cheval et gambader d’un lieu à l’autre. Et pendant qu’on y est, vous ne pourrez plus dormir n’importe où. Ce sera auberge, campements ou rien ! il sera d’ailleurs possible d’acheter une baraque dans chaque grande ville. Autre nouveauté, la furtivité a été revue. Des anciens développeurs de Thief ont été recrutés pour bosser sur cet aspect du jeu. Un œil apparaît au centre de l’écran et vous indique votre degré de furtivité. Les zones d’ombre vous attendent. Vous aurez également votre propre réputation. L’icône de la main devient rouge lorsque vous allez prendre un objet qui ne vous appartient pas. C’est plutôt pratique sachant que le système de justice est toujours présent dans ce nouvel opus. Pour éviter la prison et les amendes, tenez-vous à carreaux. Votre réputation en pâtira drôlement sinon. Tout sera retenu, vos bêtises mais aussi vos relations avec les différents PNJ qui peuplent le jeu. Leurs réactions seront réalistes : en effet, vous verrez immédiatement le visage de votre interlocuteur réagir suite à votre tentative de séduction ou à votre intimidation. Tout cela évoluera et dépendra de vos compétences, au nombre de 21.

Une double vie

Une fois que vous serez tombé dans Oblivion, il sera difficile d’en décrocher. L’IA semble tellement poussée et réaliste que chaque PNJ aura sa vie. Il est vrai que l’on nous a déjà annoncé cela pour plein d’autres jeux (aha, sacré GTA San Andreas...). Cette fois, ça a l’air d’être la bonne. Le fameux Radiant AI dont on parle beaucoup depuis l’E3 s’avère très impressionnant. Il s’agit d’une IA non scriptée. Chaque PNJ réagira à sa manière face à divers événements et fera quelque chose. Si par exemple une dame lance un sort à son chien trop bruyant, il n’est pas dit qu’en rechargeant la partie elle fasse la même chose. Si un ennemi sent qu’il va perdre le combat, il pourra partir s’acheter une meilleure épée pour augmenter ses chances de victoire. Sur le papier, c’est un peu confus, mais en vrai, c’est probablement très bien fait, même si on attendra de voir pour juger pleinement. En jouant à Oblivion vous mènerez une vie double. La journée, vos affaires personnelles en dehors du jeu et rentré du travail vous vivrez votre vie de chevalier élu (24 heures dans le jeu correspondent à 48 minutes dans la réalité).
A quelques mois de sa sortie, The Elder Scrolls IV : Oblivion s’annonce plus que jamais comme le jeu de cette fin d’année. Graphiquement somptueux, il a tout pour plaire et pour nous faire jouer durant de longues journées et nuits entières. Mais ça, c’est sur le papier. Avant de s’extasier nous attendrons la sortie du jeu et nous verrons si Oblivion sera à la hauteur de nos attentes.
26 octobre 2005 à 10h00

Par Robinsoldier

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