Test : Aurora Watching - PC

Aurora Watching - PC

Aurora Watching - PC

Genre : Infiltration

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Le genre infiltration génère des tas d'émules aussi originales qu'innovantes telles qu'Hitman, Metal Gear ou Splinter Cell. Du bon entraîne forcément du mauvais. Après un Gorky Zero : Beyond Honor complétement à la ramasse, la suite des péripéties de l'agent White Fox n'est à classer ni dans le bon ni dans le mauvais. Une sorte de pot-pourri...
Parsemé de canettes de bières vides et de photos d'un passé douloureux, l'appartement de l'agent White Fox est discrètement pénétré par deux hommes en noir toutes plaques du F.B.I flambantes. Les yeux vitreux et la voix chevrotante, White Fox -encore bourré- se voit lancé dans une ultime mission en direction de la Sibérie, sur les traces de Jacek Parecki homme de science et surtout psychopathe anthropophobe seulement désireux de nuire le plus possible au monde. Une approche très directe et concise pour un scénario qui ne marquera pas les masses par son originalité mais surtout des efforts surprenants pour le studio Metropolis qui tire profit de son échec -dont le nom est Gorky Zero : Beyond Honor- et donne enfin du charisme à un héros, à son scénario et son jeu en lui-même. Dommage que le jeu ne soit qu'à moitié terminé.

Nous affons les moyens de fous faire parler monsieur Fokffe

Dès le début du tutorial, à la première image, on reçoit une monumentale baffe. Le jeu n'a plus rien à voir avec son ancêtre pourri dont nous avons déjà trop cité le nom, mais il est maintenant digne des blockbusters du jeu d'infiltration. Evidemment ce serait sans regarder de trop près les textures trop communes et répétitives, du pré-fabriqué dans lequel on évolue pour se faire les armes avant de partir à l'aventure. Un labyrinthe sans intérêt suivi de deux ou trois séquences de déplacement silencieux, puis d'une balle dans la tête d'un mollusque immobile, on prend enfin contact avec le vrai jeu : le départ pour une atmosphère bien en dessous de zéro, la Sibérie, avec une gueule de bois à assommer un rhinocéros en rut dont on aurait subtilisé la page des sports. Peu d'instructions, pas de vrai objectif : il faut avancer le plus vite possible en faisant le moins de bruit possible.

Bon sang mais c'est bien sûr

Ceci explique en grande partie l'immonde linéarité du jeu présente dès la première minute, jusqu'à la dernière : on ne fait qu'avancer sur un fil bien droit sans aucune alternative scénaristique. On rentre dans les petites maisons sans surveillance, on tue rapidement le garde à l'intérieur -qui chatte sur internet sur des salons de rencontre pour mineurs-, on pirate l'ordinateur pour dévérouiller la porte et on peut continuer. Ainsi de suite pendant toute la durée de la première mission, sans grande difficulté. Une petite séquence de moto-neige aussi inutile que mal réalisée vient ponctuer cette tristesse et, après plusieurs essais, on arrive enfin dans une base russe un peu plus peuplée. Attirons l'attention sur un des points fondamentaux du jeu d'infiltration : la discrétion. On peut évidemment être furtif et invisible ici, mais il suffit de se faire repérer et de se planquer derrière une caisse pour descendre tous les ennemis un à un grâce au petit "quickshot" en se penchant sur les côtés. La bonne blague. N'essayez tout de même pas de sortir car, bien qu'apathiques et longs à se mettre en alerte, une fois énervés, les ennemis sont de vrais brutes qui ne ratent jamais leur cible. Mais quand on connaît la petite astuce pour tuer sans risques, pas de soucis et ceci pendant l'intégralité du jeu.

Epique et pic et colegram

Les défauts annoncés par le début du jeu se confirment malheureusement : l'IA est bourrée de paradoxes, le scénario se suit de manière linéaire tel un rouleau de papier toilette et certains passages, graphiquement parlant, sont véritablement à pisser de rire. Malgré de magnifiques personnages et un effet de neige somptueux rarement égalé dans le genre, les ombres et les reflets des objets ne sont que des rectangles opaques. Le développement des ombres devait se trouver en fin de liste pour les développeurs, certainement pressés de gagner la confiance des joueurs de Gorky Zero. Dommage que par là, ils se discréditent encore plus.
Qu'est Aurora Watching face à un Splinter Cell ? Un titre qui aurait pu le concurrencer si tant est que les développeurs avaient pris plus de temps pour le travailler et surtout briser cette linéarité gonflante qui rebutera tout joueur avide de scénario qui se respecte.
23 juillet 2005 à 14h37

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Points positifs

  • Les personnages, surtout dans les dialogues
  • Des pointes d'humour par-ci par-là
  • Une ambiance sonore sans défauts

Points négatifs

  • Aussi linéaire qu'un couloir sans portes
  • Des détails dans le graphisme proches du ridicule
  • Mise en place lente du scénario
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