Test : The Matrix : Path of Neo - PC

The Matrix : Path of Neo - PC
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Non, vous n’en avez pas encore terminé avec la matrice. Elle vous hante, elle vous cherche, elle vous remet en question mais au fond qu’est-ce que la matrice ? Pour tenter de répondre à cette question, notre invité ce soir, Neo, va nous en apprendre plus sur ce monde étrange. Neo bonsoir et merci d’avoir accepté de témoigner pour notre émission. Tout d’abord, comment êtes-vous entré en contact avec cette matrice ? – Eh bien, c’est simple. Je ne suis pas allé vers la matrice, c’est la matrice qui est venue vers moi. Ah… bien, deuxième question, qu’apporte de nouveau ce nouvel épisode pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur vous et la matrice ? – Beaucoup de choses. Vous verrez comment on peut violer certaines lois de la matrice et qu’au final, il ne s’agit qu’un monde d’illusions. *Cris du public*.
On l’attendait depuis belle lurette ! Rappelez-vous les débuts de l’année 2003 : Atari annonçait un nouveau jeu adapté du monde de Matrix et des frères Wachowski. On attendait alors avec impatience le soft pour pouvoir incarner le héros, le dieu de la matrice, à savoir Neo himself. Mais sans succès, puisque comme vous le savez tous, cet Enter the Matrix qu’on nous a proposé en ce mois de Mai 2003 était en quelque sorte un épisode à part dans le monde de Matrix, puisque le jeu nous proposait d’incarner Niobe et Ghost, qui avaient un lien avec le deuxième épisode de la trilogie certes, mais quasiment aucun rapport avec Neo. Déçu donc de ne pas pouvoir incarner celui dont tout le monde dit qu’il est l’élu. Difficile aussi d’accepter le fait de contourner les agents car « seul Neo peut les vaincre ». Malgré de bonnes tentatives, ce soft était une déception, tout comme l’était le MMORPG basé sur Matrix. Incarner n’importe qui pour monter en niveau et tenter de devenir comme Neo était une bonne idée, si seulement il y avait de la matière mais encore une fois, on nous a déçu. Cette fois-ci, Atari tente le tout pour le tout, en nous offrant un soft ne parlant que de Neo. Là, on risque d’être comblé.

Waw Neo, quelle classe !

Incarner Neo, c’est avant tout se taper toute la trilogie en commençant depuis le début. Pour ceux qui ont vu les trois films plusieurs milliers de fois, vous pouvez vous amuser à vérifier les détails qui font que ce soft colle bien à la série, puisqu’il reprend toutes les répliques du film. On n’est pas dépaysés, c’est sûr. En revanche, ce qui est intéressant de constater c’est que vous pouvez réussir là où Neo a échoué. Je m’explique. Souvenez-vous, au début du film, lorsque les agents débarquent dans le bureau de Neo pour l’embarquer et qu’il est contacté par Morpheus qui tente désespérément de le sortir de là. Si vous vous rappelez bien, Neo se rend aux agents qui lui plantent une sorte de sentinelle miniature dans son corps à travers le nombril. Dans le jeu, vous pouvez échapper à cette torture en réussissant l’objectif fixé par Morpheus : monter sur le toit de l’immeuble et descendre par les escaliers pour que Trinity – qui vous attend en bas – puisse vous repêcher et vous emmener chez Morpheus. Intéressant mais ce masque de linéarité n’existe qu’au début puis s’efface à la fin du premier volet de la trilogie. On remarque également qu’à la fin du premier épisode tout change. Neo est devenu l’élu, il est désormais capable de voler, mais vous ne pourrez pas le faire vous-même ! Il le fera automatiquement sous une forme de cut-scenes pour se situer en haut de la ville. Ce sera en quelque sorte le menu de vos missions. Vous choisissez une partie de la ville et vous effectuerez la mission qu’il y aura dedans. Dommage donc de ne pas pouvoir voler comme bon vous semble et se balader dans la ville à la recherche d’esprits à libérer ou encore d’agents à éliminer. Au lieu de ça, vous faites quelques missions qui n’ont rien à voir avec la trilogie mais qui entrent cependant bien dans l’esprit Matrix (anomalies de la matrice, bugs, etc.). Exemple : une bibliothécaire range ses livres et remarque quelque chose de bizarre. Lorsqu’elle enlève un livre, le même livre apparaît quelques instants plus tard. Les agents sont au courant du problème et vont tenter d’éliminer cette gentille dame pour qu’elle ne pose plus de soucis. Seulement, Neo est là pour l’aider et lui montrer le vrai visage du monde, lui montrer la Matrice même si pour cela, il devra éliminer les agents et les SWAT.
Ce qui est intéressant aussi de constater c’est l’évolution du personnage. Au début, c’est un faiblard que l’on dirige puis petit à petit il apprend de nouvelles techniques, il devient plus fort, plus résistant. Lorsqu’il devient l’élu, on remarque avec plaisir qu’il peut faire très mal aux agents. Et ça, ça fait du bien. Démolir un agent n’a jamais été un plaisir aussi grand, croyez-moi.

Une pilule anti-vomi ?

Si le jeu respecte bien le scénario de la trilogie, au niveau des graphismes, ça risque de vous piquer les yeux et même de vous faire couler des larmes de sang (bah ouais, quand ça pique, ça fait mal... hum, pardon). De loin, ça passe, mais si on regarde de près, c’est hideux et indescriptible. Bon, ça pourra plaire aux gros fans aux yeux remplis de code vert, mais ça ne risque pas mais alors pas du tout de plaire aux simples spectateurs de la trilogie. Là-dessus, Path of Neo est complètement bâclé. Notre héros est mal modélisé : on le reconnaît, certes, mais on se demande si sa tête est bien placée sur son corps. Pareil pour les autres protagonistes. C’est laid, que ce soit au niveau des combats ou au niveau des cut-scenes. Pour vous dire la vérité, j’avais l’impression de rejouer à Enter The Matrix par moments. Bon, nous sommes bien d’accord ce n’est pas la même chose et Shiny a fait certes quelques progrès depuis. Mais tout de même, on sent bien là les limites du développeur, qui n’a pas su cette fois non plus régaler nos yeux. C’est dommage car ça devient très facile de décrocher du jeu, d’autant que les bugs sont nombreux. On en remarque au niveau des combats avec parfois des coups qui sont limites mais qui passent. Mais bon, on sait bien qu’il est impossible de faire un jeu parfait, cela dit les développeurs auraient pu soigner. Profitant des avantages (inconvénients ?) du support PC, un patch vient donc de sortir récemment permettant de corriger quelques problèmes d’ombre (Neo était parfois tout noir puis tout éclairé). Ca va certes améliorer un peu le jeu mais sans apporter un plus indéniable.

Toc toc, Neo…

Vous le savez très bien, Matrix c’est avant tout des combats extraordinaires, une véritable danse des arts martiaux que les développeurs ont essayé de le transposer dans le jeu. Et ça se passe plus ou moins bien. Par moments, on se demande ce qui vient de se passer mais à d’autres, on prend un plaisir fou à combattre. Comme je vous l’ai dit plus haut, Path of Neo introduit un système de niveaux. Au début, Neo ne possède aucune capacité. Au fur et à mesure que vous avancez dans les niveaux, le héros gagne des compétences. Cela va de la marche sur les murs à l’arrêt des balles, en passant bien entendu par cette excellente scène du premier volet de la trilogie où l'Elu se met soudainement à esquiver les balles comme les agents. Justement, ces compétences vont arriver à des moments précis. Vous ne risquez donc pas de voir Neo voler avant l’épisode 2, ce qui paraît tout à fait normal. Au début, les combats se déroulent d’une manière simple. Vous avez les armes qui vous accompagnent et dont vous devrez faire bon usage. C’est par la suite que vous apprendrez à maîtriser les combats au corps a corps et à privilégier les arts martiaux aux armes à feu. Les développeurs ont prévu une jauge vous indiquant la concentration qu'il vous reste et que vous pouvez utiliser. A l’instar de Enter The Matrix, elle vous servira à courir plus vite, à sauter plus haut et plus longtemps (les fameux sauts d’immeuble en immeuble) ou encore à effectuer des prises cocasses pour anéantir complètement vos ennemis. Et le tout s’enchaîne de manière à peu près correcte. Vous pouvez très bien vous en sortir même si vous êtes entouré d’ennemis, puisque Neo pourra frapper plusieurs méchants à la fois en filant quelques coups de poings à droite à gauche. Vous aurez l’occasion de le voir particulièrement dans le combat contre la foultitude d’agents Smith.
Ce nouveau volet de la série Matrix est finalement assez moyen. On apprécie enfin de pouvoir contrôler Neo mais on constate un travail bâclé de la part des développeurs, qui auraient dû se concentrer davantage sur les bugs qui inondent le jeu ainsi que les graphismes qui piquent les yeux plutôt que sur autre chose. Les fans seront contents, eux.
24 novembre 2005 à 21h38

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Points positifs

  • Incarner Neo
  • Refaire les scènes des films
  • L'ambiance
  • Les bruitages « à la Matrix »
  • Des scènes inédites

Points négatifs

  • La prise en main
  • L'IA
  • Les graphismes
  • Les cut-scenes
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