Test : Neverend - PC

Neverend - PC
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Mayhem est un studio peu connu et qui se lance avec Neverend, un RPG tactique au tour par tour, à la manière d'un Heroes. Voyons donc pourquoi j'ai vomi toutes mes tripes jusqu'à la dernière goutte de bile en y jouant.
Ah tiens, le jeu est édité par Micro Application, une maison qui m'a récemment marqué avec Star Wolves, un petit jeu sans trop de prétentions mais bon. Neverend, la Malédiction des fées est-il lui aussi une surprise? Lui aussi, sort-il de l'ombre pour nous réjouir une fois découvert? La réponse est un NON radical et sans conteste. Tout dans ce soft est lacunaire, sans saveur, cliché, et même pas beau.

Historique d'une deception

Le jeu est pourtant très bien présenté. Dans une belle boîte en forme de grimoire, on trouve les deux jolis CDs avec la jolie fille de la boîte dessus, une carte du monde dont on reparlera et un petit livret court mais synthétique. Rien d'effarant, mais rien non plus qui annonce l'horreur à venir... car après trois bugs d'installation inexpliqués et résolus un par un en réinstallant, Sainte Horreur! Encore un jeu protégé par Starforce, le logiciel anti-pirates de protection, qui néssecite de rebooter deux fois pour achever l'installation. Bref, arrêtons nous ici et regardons cette carte du monde de plus près : la carte ne représente en fait pas le monde mais une région (le reste est complétement occulté. Qui saît, peut être que c'est le fameux bout du monde) bien limitée avec peu de lieux à visiter. Je vous donne quelques noms en vrac : Ruines, Camp, Marais, Donjon, Forteresse... Oui, vous avez deviné, il n'y a pas de nom propre pour les trois quarts des lieux. Décevant hein? Attendez de lire la suite...

Agavagnéh?

Laissons cette abominable carte de côté et lançons le jeu. Le menu, assez bordélique mais pourtant esthétique, nous offre une foule de choix : Mode Solo. C'est tout, oui pas de multijoueur, on est radin chez Mayhem. Bon et bien, c'est parti pour la quête solo. Vite arrive une musique sinistre, nous voyons une forêt et arrivons en pleine ripaille. Une bande de voleurs fête la découverte d'un trésor et abuse un peu trop sur l'alcool ce qui donne une grosse gueule de bois à Agavaen, l'héroïne. Un petit problème, on s'est fait piquer le coffre pendant la nuit. "Pas grave, j'vais les achever ces tarlouzes" pense Agavaen avant de se lancer dans l'aventure, l'arme au poing. Après avoir tué son chef très aggressif et sans grande raison, Agavaen va à Mildrew pour trouver des informations. Mais maintenant STOP ! Ceci était la version édulcorée du cheminement. Je vais vous expliquer comment tout ceci s'est réellement passé in-game.

Aymedayhayre

Tout d'abord, la séquence vidéo s'ouvre sur les personnages qui ripaillent. La modélisation de ces forbands laisse vraiment à désirer, tandis que leurs armures sont extrêmement soignées. A un moment, le chef plonge sa main dans l'or et en ressort quelques pièces. L'or dans le coffre n'est qu'une texture jaune agrémentés de dessis que mon petit frère autiste et tétraplégique pourrait réaliser les doigt dans le nez, et ne parlons même pas de l'animation des personnages. Vous voyez un certain M.Jackson faire un moonwalk? Et bien imaginez un jeu avec des personnages ne bougeant que de cette façon. Ca fait peur hein? Devinez quoi, ça existe, et ca s'appelle Neverend. Peut être que les combats rattraperont le niveau mais non, pas du tout. Le mode tour par tour est ingérable, et il suffit de mettre des armes rapides du type dagues pour taper 4 fois par tour et donc exploser son adversaire sans problème. Mais dès qu'on joue en infériorité numérique, le jeu devient très dur car le systême étant conçu pour le tour par tour, on crève en deux combats si on ne possède pas de potion magique. Bref, le combat est plus une crise de nerf (ou de rire) qu'autre chose.

Attendez, c'est pas fini

Il reste encore quelques trucs à démonter, et je suis tout révolté contre l'éditeur Micro Application qui m'a habitué à un peu mieux. Ecoutons la musique. Pendant certaines cut-scenes, la musique reste celle de l'environnement initial. Imaginez donc le contresens. Une cut-scene avec un massacre bien violent avec une musique toute douce et calme. Non, ce n'est pas de l'humour, c'est du mauvais goût. Le déplacement entre les zones "jouables" se fait sur la carte du monde. A en juger par la rapidité qu'on met pour traverser le monde, les developpeurs ont rempli cette carte de combats aléatoires (contre les mêmes ennemis de surcroît) histoire de pimenter la progression. C'était sans compter que les combats étaient pesants et frustraient plus qu'autre chose. Bon, niveau ambiance sonore, à part la musique, les voix sont bien rendues, malgré une Agavaen un peu niaise qui n'est pas sans rappeller une certaine "meilleure amie positive".

Détachez le fond de la forme et faites bouillir

L'aspect scénaristique sent le cliché à plein nez. On découvre sans surprise vu que c'est marqué sur la boîte qu'on est une fée déchue et amnésique qui a perdu ses ailes parce qu'elle a été vilaine (entendez par là qu'elle est passée du côté obscur de la force) et donc la quête va consister à sauver le monde et redevenir une petite fée toute gentillette. Très peu pour moi, je me suis arrêté au bout de cinq à six heures de jeu, après plusieurs dépressions consécutives et l'absorption massive d'anxiolitiques pour pouvoir jouer à cette bouse en puissance.
Si vous aimez l'ennui, le bâclage technique et le repompage de concept, achetez-le. Non merci, j'ai déjà rangé bien au fond d'une armoire cette perle de nullité qui a sa place au panthéon des bouses astronomiques. Aré Krishnah, voilà le messie.
26 mars 2005 à 22h10

Par

Points positifs

  • Euh... la boîte?

Points négatifs

  • L'ensemble du jeu
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