Test : Half-Life 2 : Episode One - PC

Half-Life 2 : Episode One - PC
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Dans un élan de générosité extrême, Valve a laissé sortir son premier add-on stand-alone à Half-Life 2, jeu aux nombres de fanboys désespérés incalculables. Bref, maintenant qu’il est là, disséquons-le sans tarder.
Au lieu de vous faire un historique sur le passé d’Half-Life 2 en parlant de ses multiples reports et tout le bordel, je vais vous causer de ma journée d’hier. Après une difficile journée de travail, je rentrais tranquillement sous la chaleur pesante de la banlieue parisienne, gros. Après une douche pendant laquelle je chantais du Michel Sardou, je me mis en condition pour aborder cet Episode One. Canette ouverte, stores fermés, j’espérais en avoir pour mon argent et mon après-midi (au moins !) afin d’en venir à bout. Mais le but n’est pas de finir le jeu le plus rapidement mais de savoir l’apprécier et le juger à sa juste valeur, en tout cas selon les sensations qu’il me procure. Bref, aventurons-nous sans plus attendre dans Aftermath qui sortira divisé en trois volets dont le premier, Episode One, histoire de faire simple et surtout pas comme SiN Episodes

Episode One, comme La Menace Fantôme ?

Ok l’intertitre est bidon, mais ne dit-on pas « jamais deux sans trois » ? Bon, laissons les boutades douteuses de côté et commençons. L’histoire débute à la fin d’HL2, après une vision et un voyage bizarre vous émergez en dehors de la citadelle, sauvé par Dog, le chien robotique d’Alyx. Après de tendres retrouvailles, vous, héros impitoyable, retournez avec la belle et son jean moulant dans la citadelle, pour une première phase d’introduction déroutante dans laquelle vous êtes seulement équipé de votre gravity gun. Ces débuts sont à la limite d’être un tutorial à cause de leur simplicité, que ce soit dans la progression ou dans les énigmes, si on peut les nommer ainsi. Cela dit, l’immersion est immédiate, on replonge sans difficulté dans l’univers si particulier de Half-Life 2. Il y a de la tension, la citadelle risque d’imploser d’un moment à l’autre, il ne faut donc pas traîner. L’évolution dans ses sept chapitres est donc menée tambour battant, mais cette intensité a un prix : la durée de vie. Commencez à midi et vous aurez fini à l’heure du dîner. Cela dit, il y a un savoir-faire inégalable derrière le jeu. HL2 restera ce qu’il est et bien heureusement, ses points faibles restent sa popularité, sa durée de vie et ses retards récurrents.

Oh Alyx, tu es b…elle ?

Cet épisode est plus celui d’Alyx que celui de Gordon. En tant que héros muet et adulé (moi je l’imagine bien vicieux, le barbu au pied de biche), c’est Alyx qui parlera souvent, pour ne pas dire quasiment tout le temps. Sur les six heures de jeu qui vous attendent, il y a bien cinq heures où vous ne serez qu’avec elle. Quelle joie d’évoluer en binôme continuellement, il ne manque qu’un mode coopératif et les joueurs seraient comblés. Bref, la belle est douée, elle se bat bien, elle ne se met en travers du chemin, ce qui fait qu’elle n’a jamais reçu une balle provenant d’une de mes armes, elle ouvre des portes, et fait même de l’humour. Un zombie qui mange un combine, c’est un zombine. Bien trouvé, j’ai souris. Pareil lorsque dans le noir total elle se met à grogner comme un zombie. On est tellement dedans qu’on croit qu’il y en a réellement un. Il lui manque des lunettes et je l’appelle Alyx Roucas. Elle vous montrera aussi son côté fan, étant donné qu’elle est amoureuse de vous. Elle vous félicite pour un headshot, vous demande d’être prudent, crie votre nom (les hommes ne détestent pas ça) et a même peur dans le noir ou d’être toute seule.

L’ombre de F.E.A.R….

Si l’univers bien typique à la série Half-Life est présent, on sent des influences de FPS divers, notamment, un où l’on évolue dans des bureaux à la recherche d’une petite fille. Car malgré la faible durée de vie, il y a des moments d’anthologie, des séquences où la seule lumière provient de la torche dans lesquelles des hordes de zombies vous tombent dessus. Sachant qu’au bout d’un moment, la torche s’éteint, on flippe drôlement. Pareil lorsque les fourmilions débarquent et quand on sait que le seul moyen de s’en débarrasser est de boucher le trou avec une carcasse de voiture, on sait quoi faire, mais rapidement. L’IA des ennemis est elle aussi correcte sans être pour autant renversante. Ces derniers sont les mêmes que dans HL2, avec pour nouveauté le zombine taré qui vous fonce dessus avec une grenade dégoupillée. Après avoir passé les trois quarts du jeu, on se sent vraiment Gordon au sixième chapitre lorsqu’on récupère enfin le pied de biche si cher au héros dans sa combi orange. Le HD débarqué dans The Lost Coast est de la partie et les merveilles du moteur Havok nous offrent des graphismes splendides, sans aucun accros. Il y a des personnes talentueuses derrière ce jeu, et ça se sent.
Epique mais pas trop, HL 2 : Episode One vous tiendra en haleine le temps d’un après-midi seulement. Dommage. Cela dit, si les deux autres épisodes offrent un spectacle et une durée de vie similaire, cela fera une durée de vie de 18 heures environ pour Aftermath, mais en trois fois. Pour 20€, on se plonge volontiers dans la suite des aventures de Gordon, en attendant la suite avec impatience.
14 juin 2006 à 20h10

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Points positifs

  • Prenant
  • Impeccablement réalisé
  • On en a pour son argent
  • Alyx est utile

Points négatifs

  • Durée de vie rikiki
  • Trop simple
  • Linéaire
  • Trop de chargements
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