Test : Need For Speed : Most Wanted (2005) - PC

Need For Speed : Most Wanted (2005) - PC
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« Salut, moi c’est Alysson, je joue une pouf dans Need For Speed Most Wanted, mais n’oublie pas, la vitesse, c’est que dans le jeu, dans la vraie vie, il faut respecter les limitations de vitesse, être respectueux et ne pas mater l’arrière train des contractuelles, amuse-toi bien maintenant. » Ahem… euh… hum, donc la série des NFS est de retour, mais ce dernier épisode arrivera-t-il à nous convaincre ? C’est pas gagné.
Alors voyons… Need For Speed Most Wanted, ah oui, le jeu qui a rempli à lui tout seul la moitié de l’actualité des jeux vidéo ces derniers mois, avec les milliers ‘images publiées par EA… L’épisode qui tente de se démarquer des volets « Underground » pour se tourner vers ce qui fit l’age d’or de la série : la police. En même temps, l’atmosphère Fast & Furious commençait vraiment à devenir has been, avec ses lumières e partout et ses courses qui n’ont d’illégales que le nom. Alors attachons donc nos ceintures, montons la sono à donf, et en voiture Simone, on va se frotter à du flic !

Ze Jacky touch

Une fois n’est pas coutume, lançons nous directement dans le vif du sujet, le principal mode de jeu de ce NFSMW, le mode carrière donc. Bien que cette fois-ci, la trame scénaristique à été plus ou moins travaillée, on arrive toujours au même point que dans les autres Need For Speed Underground : On incarne un jeune pilote qui souhaite se faire un nom dans le milieu, bien que celui qu’on contrôle ici avait déjà une caisse super classe qu’il perdra faute à sa gourmandise de victoires. Et donc votre Schumacher des cités devra se faire connaître, progresser dans la liste noire des pilotes du dimanche, afin de récupérer sa chère et tendre (sa caisse, pas sa meuf) et devenir LE most wanted, le numéro 1, celui qui fait peur à toute la ville, voila vous pouvez rire maintenant. En parlant de choses drôles justement, une attention toute particulière à été portée sur les cinématiques, mises en scènes comme dans un film, proposant à la fois des acteurs réels dans des décors modélisés. L’idée était sympa, mais la prochaine fois il faudra engager de vrais interprètes car on n’y croit pas du tout, on peut même se tordre de rire tellement ces scènes sont pitoyables, avec une mention spéciale pour la caricature du policier black des années 80 et la femme flic sado-maso qui l’accompagne, du grand art dans le burlesque. Pour en revenir au mode carrière, il reste conforme à celui de NFSU2, on est lâché en pleine ville ou on fera nos petits achats grâce aux magasins, et ou on pourra trouver les courses disponibles. Et c’est de cette manière que l’on se fera un nom, pour tenter de défier les 15 mecs de la liste noire, qui constituent l’intérêt du jeu. Par exemple, pour défier le 15ème, il faudra avoir une réputation acquise en faisant de nombreuses courses (on retrouve les circuits, les sprints, les drags et le nouveau mode photo radar…) et d’innombrables défis (courses poursuites avec les flics, chronos à battre, infractions à commettre…), de ces faits vous pourrez l’affronter et prendre sa place dans la liste noire. Une fois le bougre battu, vous aurez la possibilité de choisir 2 passes entre plusieurs, comme une espèce de loterie en somme, sauf qu’ici on pourra par exemple gagner la voiture de l’adversaire ou débloquer diverses pièces des magasins.

Comme tout bon Jacky, il faudra bien sur tunner sa voiture avec les dernières jantes à la mode, le dernier spoiler de la mort qui tue, les autocollant Mylene Farmer, et le tout agrémenté de couleurs fluo bien flashy pour éblouir les badauds. On remarque en passant que désormais, seuls des kits complets de carrosseries sont disponibles, contrairement aux précédents épisodes ou on pouvait acheter séparément la façade avant, les jupes latérales, et tout le bordel. Sinon, il n’y a pas de grande nouveautés, mais plutôt de grand retraits, en effet il est devenu impossible de tunner à mort son véhicule comme dans NFSU2 par exemple, ici, les néons ont disparus, comme la modification des phares et de la sono. Mais de toute façon à quoi servaient-ils ? Pour les modes de jeux, EA a voulu rectifier le tir comparé aux précédents épisodes dans lesquels, une fois le mode carrière fini, on s’ennuyait comme un lion en cage faute au manque cruel d’autres choix de jeu. NFSMO nous propose donc un mode défis ou on pourra s’essayer à une soixantaine de ceux-ci, ainsi que le traditionnel mode course ou on pourra s’amuser ou pas avec un pote sur les diverses catégories de courses possibles. Et donc finalement on s’ennuie toujours une fois le mode carrière fini.

Les femmes flics à l’honneur

Bien sur, la grande « nouveauté » de ce NFSMW reste le grand retour des forces de l’ordre qui tenteront que vous ralentir dans votre frénésie orgasmique pour la vitesse et les courses illégales. Un petit indicatif situé en haut de l’écran vous indique d’ailleurs la présence ou non de poulets dans le périmètre, et si vous avez le malheur d’aller un peu trop vite lors de la confrontation, c’est le drame. La musique change subitement, tout devient flou, la poursuite est lancée. Un autre indicateur fait son apparition dans le bas de l’écran cette fois, montrant la situation de la poursuite, plus il tend vers la gauche, plus vous vous rapprochez de la fourrière, et à l’inverse, la droite est gage de liberté en délit de fuite. Et ouah ! Les condés ne sont pas du genre petite pucelle vous qu’ils ne vous lâcherons que si vous les envoyez dans les roses, si ils ne vous ont déjà pas eu grâce à leur barrages et autres herses lâchés du sur la route. De plus, toutes vos entorses au code de la route seront relevée, ce qui permettra de monter votre cote auprès des flics (ou de payer une sacré amende si vous vous faites choper), donc plus vous faites le bordel, plus ils vous veulent. Il est même possible de se faire confisquer sa voiture si ils vous arrêtent 3 fois. Mais il faut quand même avouer que ces poursuites sont assez intenses, on peut foncer dans des fondements pour les faire écrouler sur vos poursuivants, se cacher comme un lâche pour éviter la cavalerie, soudoyer les keufs quand on se fait arrêter, la police est sans doute le seul coté jouissif du jeu.

Du coté du gameplay, ben euh… vous avez joué à Need For Speed Underground 2 ? Voila, c’est pareil, identique. C'est-à-dire arcade à mort, avec des dérapages qui tuent sa grande tante et des burns qui laminent ta face en enfer. La conduite est donc toujours aussi aisée, à la portée du premier kevin. La seule nouveauté apportée à celle-ci reste le « supercontrôle », une sorte de… super contrôle en fait. Car pendant un instant donné le temps ralenti subitement pour vous permettre de faire des dérapages de ouf de sa maman, ou par exemple à faire un 180° immédiat, à passer sous un camion avec classe, ou encore à semer les flics. Le tout reste donc terriblement facile d’accès et efficace.

Say, yes they know that you fought yourself another time

Hum, graphiquement, le soft arrache les tripes, les voitures sont dans l’ensemble très soignées, les « dégâts » sont même gérés, et l’effet de flou lors de grande vitesse est assez bien réussi. Mais quelques détails absurdes subsistent, notamment dans les décors, sans âme. Les environnements sont donc morts, mais ils sont absolument faramineux, la ville est abyssale et non coupée par des temps de chargement. EA, en voulant changer d’orientation pour son titre de caisse phare, l’a un peu ramolli, car ok les courses en pleine nuit des deux précédents épisodes commençaient à saouler, mais ici, aucune magie n’opère, c’est fade, insipide. Mais ça n’empêche pas le jeu d’être beau au point qu’il faille bénéficier d’une véritable machine de guerre pour le faire tourner avec toutes les options à fond. Bref, l’univers automnal est mal choisit, mais très réaliste, bien posé et superbement modélisé.

Le point sur lequel le jeu est bluffant reste quand même sa présentation. Les gars d’EA ont vraiment un don pour ça, les menus sont classes, ça bouge de partout, le style est vraiment convaincant, et tout est bien en phase avec les musiques. En parlant des musiques justement, encore une fois l’EA Trax fait des merveilles malgré le peu de titres disponibles, et on passe joyeusement de Disturbed à Prodigy. Et c’est pareil en course, même si le son a tendance à être irrégulier pour des raisons inconnues, de plus, à l’ancienne, on entend les conversations radio des flics ce qui malheureusement met en avant le manque total de professionnalisme des acteurs, on n’y croit pas une seconde. Et même la voix de la femme flic du QG n’exciterait même pas NKB, c’est dire… Mais l’idée reste excellente, comme celle des petites cinématiques en pleine course lorsqu’on est grillé par un keuf ou quand on se fait arrêter par ses mêmes policiers.
Need For Speed Most Wanted sensé marquer le retour aux sources de la série, n’est finalement qu’un bon gros pétard mouillé, un coup d’épée dans l’eau. Le retour de la police apporte certes un peu de piment, ainsi que la fameuse liste noire, mais le tout reste banal, sans saveur, le gameplay est resté exactement le même et ses innovations sont inutiles. Le dernier né de la célèbre série d’EA est donc réservé avant tout aux fans ou aux mordus de tunning en manque, sinon préférez y Burnout Revenge, beaucoup plus fun.
08 décembre 2005 à 21h01

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Points positifs

  • Les flics
  • L'ambiance

Points négatifs

  • Répétitif
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