Knights of The Temple 2. On est tout d'abord surpris du "2", sorti de la nuit des temps en terme d'échelle vidéoludique. Après vérification,
KOTT1 est paru en Avril 2004, ah oui ça me revient ! Un petit jeu pas terrible, qui rappelait furieusement
Enclave, et... Tiens, ça n'est pas anodin, il s'agit des mêmes développeurs me souffle-t-on. Apparement ils auraient mieux fait de rester sur leur première impression, pas si mauvaise que ça.
Enclave frisait bon le jeu de baston sympathique et assez vif, proposant même une variété dans l'action assez sympathique sympathique.
KOTT1 manquait quant à lui de peps, et ce deuxième opus qui voulait rattraper les bourdes du premier fait revenir le tout dans une sauce arcade bien trop douce.
Non mais regarde, y'a des trucs à upgrader
Alors c'est vrai, ce
KOTT2 n'est pas une monstre de brutalité en fusion. Il y a bien de l'XP à se farcir, des armes à améliorer, et des quêtes à valider. Encore mieux, on pourra remplir ou non certains objectifs secondaires, ce qui n'aura aucune influence sur l'avenir du monde, mais vous permettra de prendre un peu d'avance en terme de levelling pour encore mieux étriper ses prochains adversaires. A ce niveau, ça n'est pas trop dur. L'IA est assez vulgaire, refusant difficilement vos avances sans essayer de vous attirer sous une corniche fragile ou sur un rebord glissant. Bon, on n'en demande pas tant (ça serait vexant de se faire destroy 10 fois de suite par un CPU taquin), mais on retrouve dans
KOTT2 tous nos bons vieux réflexes de joueur expérimenté s'amusant avec les failles du jeu : on aggro un ennemi, puis un autre, et ainsi de suite, vu qu'ils n'entendent pas leur pote crever à 10 mètre. Bon généralement, c'est plus le bordel. On veut jouer du sabre, et si possible à grande échelle. Alors ça y est, on fait le con, quatre baveux se ramènent sur le héros qui - hésitant- entreprend le combat de la dernière chance. Pas grave, les sagouins sont sympas et l'attaquent un par un. Dommage que les programmeurs n'aient pas rajouté un script du genre "attention VIE = 0 ==> MORT, MORT = PAS BIEN". Là, on n'a pas l'impression de les déranger, mais plus de se retrouver dans la choré d'un mauvais film de Van Damme. Frustrant, on valait mieux.
Une réalisation qui relève le tout ?
Mais pour 20€, on peut faire l'impasse. Surtout que
KOTT2 n'est pas très moche. Bon d'accord, apparemment les développeurs ont tous du mal à atteindre le niveau de
Far Cry, même deux ans après sa sortie. Mais on atteint des modélisations honnêtes, des décors parfois très sympathiques (même si très sombres), et le tout est toujours fluide. Le jeu nous fait beaucoup voyager, entre les allers-retours aux auberges locales, et les missions disséminées un peu partout. Dommage qu'un chargement (court mais présent) intervienne à chaque changement intérieur/extérieur. Vous n'avez pas joué à
World of Warcraft ? Ni à
Far Cry ? Ni à
Dungeon Siege ? Nous sommes tatillons ici...
A, A, B, A, baillement, A, A, baill...
Mais ça n'est pas le plus grave. J'aimerai surtout parler de la jouabilité : tout d'abord, elle est d'une simplicité enfantine. Un bon point si vous n'êtes pas un joueur régulier et que vous cherchez un simple défouloir entre midi et 14h (ou 14h et 17h si vous êtes fonctionnaires). Après 20 minutes de jeu, vous risquez par contre de pester contre la caméra, espiègle et absolument pas autonome, qu'il faut remettre dans l'alignement toutes les dix secondes. Après une heure et demi, c'est la molesse de l'action qui risque de vous énerver. Enfin, après deux heures de jeu, c'est la répétitivité qui vous perturbera. Et inutile de complexifier le gameplay à coup de feintes et de parades, c'est moins efficace.