Test : Toca Race Driver 3 : The Ultimate Racing Simulator - PC

Toca Race Driver 3 : The Ultimate Racing Simulator - PC
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Premièrement présenté en trombe, photoshopé et luisant comme un sou neuf, TOCA Race Driver troisième du nom débarque enfin, mais sans voiles techniques cette fois. Et fichtre, le bougre a même des arguments pour balancer à la poubelle tout les softs de conduite prônant un mix entre l’arcade et la simulation. Notamment grâce à sa durée de vie ahurissante et sa diversité bouleversante.
Overgame l’a démontré il y quelques temps, les jeux de courses automobile ont toujours un impact particulier pour les gamers, des séries comme Gran Turismo pour les consoleux ou Colin McRae (avant que le mythe ne s’effondre…) l’ont prouvé avec des chiffres de ventes colossaux, même si la qualité n’était pas toujours au rendez-vous (Gran Turismo 4 haha). Toca, lui, à parcouru son petit bonhomme de chemin, prisé à l’époque du deuxième volet, puis totalement remanié avec l’apparition d’un mode carrière qui nous plaçait dans le casque d’un jeune pilote arrogant voulant percer dans le milieu, le tout mis en scène de façon aussi efficace qu’un épisode d’Amour, Gloire et Beauté. Et quand on voit le résultat final de ce 3eme opus, on ne peut que se demander, si ce TOCA Race Driver 3 n’est tout simplement pas le meilleur compromis entre fun et simulation, sur PC. Hein ? Pourquoi cette introduction barbante ? Déjà, fuck off à toi, ô lecteur qui ose me rentrer dans les plumes, et puis fuck off à vous tous d’ailleurs… non mais oh.

Dance, TOCA dance

Sobre, fade et classique, le menu principal se présente sous de bons augures à la vue des divers modes disponibles. Outre le mode Tour Mondial auquel nous reviendrons plus tard, l’aventure en Carrière Pro permet de se retaper tous les championnats de toutes les catégories, mais dans leurs conditions officielles, autant dire que ce n’est pas le genre de truc qu’on torche en un mois donc. On retrouve aussi les traditionnels modes course, contre la montre, multijoueur, ou en ligne. Bien que ces deux derniers ont étés un peu bâclés et que l’ambiance en ligne est loin d’être super fun. En gros, la seule chose à retenir est que Codemasters a eu la bonne idée d’implanter un autre mode imposant au conséquent tour mondial, ce qui propose une alternative, et évite les manifestations d’ennui, et on sait comme ce dernier peut être récurrent dans les jeux de bagnoles.

...Dans ta Benz, Benz, Benz

Bien qu’a des années lumières de la technicité d’un GTR, la conduite de TOCA Race Driver 3 reste indéniablement fun et réaliste à la fois. Les commandes au clavier sont bien sur les moins promptes au genre automobile, et l’utilisation d’une manette à joysticks est fortement recommandée. Mais bien sur, le volant reste l’accessoire numéro un à posséder pour jouir pleinement des possibilités du titre. C’est donc une fois le jeu bien en mains que l’on prend son pied, les voitures réagissent bien, et chaque catégorie de celles-ci bénéficient d’un gameplay propre. Les F1 ont une tenue de route irréprochable pendant que les GT ne pardonneront aucune faute d’accélération, sans parler des Trucks prêchant le freinage millimétré, ou des Off Road demandant une gestion de contre-braquage digne d’un spécialiste. Seul les rallyes gâchent un peu le tableau, de par leur facilité et la maniabilité ratée des bolides. Logiquement, plusieurs niveaux de conduite sont disponibles afin que tout les types de joueurs puissent profiter du jeu, contrairement à GTR par exemple, mais le degré de simulation le plus élevé reste néanmoins largement en deçà du réalisme du jeu de SimBin.

Du coté du garage, tout est bien sur modifiable, mais malheureusement on ne décèle que peu de changements une fois sur la piste tout simplement car jouer le mécano n’a rien de crucial pour progresser dans le jeu. Faute principalement à une IA pas toujours au top, souvent trop prévisibles, les adversaires ont la fâcheuse tendance à freiner beaucoup trop tôt lors des virages, ce qui fait que quand on les suit de trop près… Encore heureux que leur comportement est on ne peut plus réaliste : Ils ne se suivent pas comme des Lemmings sans âmes, ne vous rentrent pas dans le derrière pour vous dépasser, et ils commettent même quelques erreurs, créant ainsi des accidents.

Jean Alesi n'a qu'a bien se tenir

Reprenant fidèlement la marque de fabrique de la série, le mode Carrière de ce 3eme épisode ne déroge pas à la règle établie et vous place toujours dans la peau d’un jeune pilote assoiffé de victoire. Le coach Rick est resté le même, et la caméra subjective renforce un peu plus la crédibilité de l’action, même si on ne trouve plus un réel scénario comme dans le TOCA Race Driver premier du nom. Mais l’intérêt est bel est bien le même, on est transposé à compléter plus de 32 niveaux contenant plusieurs championnats afin de goûter au doux sésame qu’est la reconnaissance universelle, mouahaha. La progression, rapide au début, se corse exponentiellement au pourcentage accompli, le plaisir se consume éternellement et c’est une véritable allégresse que de découvrir un nouveau championnat, proposant un nouveau gameplay et de nouvelles règles, à chaque épreuve réussite. Réussir est d’ailleurs un bien grand mot étant donné qu’il faudra plutôt parvenir à concrétiser les objectifs (qui bien sur s’amoindriront avec le temps) du style « arrivez au moins 6ème », tout cela pour donner des crampes au bas-ventre de Rick. L’ascension sera ponctuée de cinématiques très jolies, ou le coach divulguera ses conseils, vous insultera avec soin sur vos performances, et s’attribuera tout le mérite de vos victoires, c’est con mais c’est le parton. Au final, on obtient donc un mode fort intéressant, aux expériences de gameplay très diverses, mais quand même trop linéaire dans sa forme car le joueur n’est finalement pas assez impliqué dans sa doublure vidéoludique.

C’est pas un jeu pour les TOCArds

Bien qu’inférieure aux screens publiés sur la toile, la qualité graphique du titre de Codemasters demeure incontestablement de très haut niveau, et ce, malgré les modestes configurations. Les voitures sont assez bien modélisées, les reflets du soleil sur les carrosseries sont absolument sublimes, sans parler des environnements bien rendus et assez réaliste. De plus, de nombreux effets sympatoches viennent ponctuer l’allure du titre, entre la fumée et les crissements de pneus, on s’y croirait. La modélisation des dégâts est elle aussi irréprochable, le moindre choc entraîne une déformation ciblée de la carrosserie, les pièces se détachent sans broncher, les pneus éclatent ou se détachent, le moteur chauffe, tout est fidèle à la dure réalité. Malheureusement, les vues disponibles sont anecdotiques, la camera embarqué n’est qu’une parodie d’une vue les mains sur le volant, puisqu’on ne les voit même pas, ces mains, ni le volant d’ailleurs. Sûrement car le soft souffre du syndrome PGR 3 qui prêche les pilotes surhumains pouvant braquer à fond en effectuer qu’un mouvement de 2 centimètres sur le volant…

La bande son, musicalement inexistante pendant les courses, est par exemple à des millénaires lumières de la diversité d’un Gran Turismo. Alors que les rendements des divers moteurs sont bien trop inégaux pour paraître réalistes, étant donné leurs similitudes plus exactes avec les stridulations d’une mouche plutôt qu’un V12 en bout de ligne droite. Pendant les courses, on aura donc uniquement droit aux manifestations de dépit de votre responsable d’écurie, qui à la manière d’un F1 2002 nous racontera sa vie depuis les stands, nous encourageant ou nous faisant la morale quand on ose faire la gravissime erreur de poser un demi décamètre de pneu dans l’herbe. Sinon c’est du tout bon, tout est officiel, les circuits, les voitures, les championnats et même les pilotes, et le tour mondial est toujours aussi agréable à jouer. Bref TOCA 3 est une petite perle comme on les aime, un jeu sans prétentions mais pourtant bourré de qualités.
Sans pour autant tout casser sur son chemin, TOCA Race Driver demeure aujourd’hui le jeu de course le plus diversifié toutes plates-formes confondues. Bien que techniquement beaucoup moins réaliste que GTR, sa durée de vie tout bonnement colossale vous scotchera des heures devant votre écran, même si les premiers championnats sont assez chiants. De plus, visuellement, les développeurs ne se sont pas foutus de nous, le jeu est réellement beau et fluide. Allez zou, alignez la thune que vous réserviez pour la fête des mamies, vous ne le regretterez pas.
02 mars 2006 à 13h52

Par

Points positifs

  • Diversif à donf
  • Une durée de vie inépuisable

Points négatifs

  • Musique à en chier une maison
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