Hem…I am born in…Scuse me. Hem, can you translate for me please ? Yeah ? Okay, thanks, niggaz. Alors donc, j’ai vécu mon enfance dans le bronx, dans le bloc E, l’un des plus durs, en tout cas pas celui d’ou est censée venir J-Lo. Bref, j’ai tout appris dans la rue, mec, je suis endurci et je n’ai peur de rien. Ma vie est si trépidante qu’on en a fait un jeu vidéo, c’est vous dire ! Alors que j’étais un jeune malfrat sans aucun avenir, un brave flic (faut croire que ça existe !) a choisi de m’aider et me voilà aujourd’hui cinq ans plus tard un gardien de la paix à l’américaine, prêt à coffrer du niggaz à chaque coin de rue ou à récupérer le sac à main d’une vieille en plein Central Park. Trop cool.
Une bière, un beignet et on y va
Mais il y a le revers de la médaille. En échange de mon boulot de policier, God (se traduit par Dieu) a décidé d’ôter la vie de mon paternel, mourru étrangement dans de sombres circonstances. Evidemment il était de mon devoir d’y voir plus clair dans cette histoire. On est à New York, et en 2006 comme dans les années 40, c’est la loi de la mafia. Il y a quatre Familles, je dois les éliminer et interroger leur Parrain à chacune afin de pouvoir faire mon deuil. Mais il faut penser boulot, et je ne dois pas négliger mon rôle de flicaille. D’ailleurs, dans mon jeu, tout est fait pour vous orienter au mieux possible, il y a un tutorial dans les locaux de mon QG et vous saurez me contrôler parfaitement. Vous verrez, c’est super joli, super maniable, super bien animé, les roulades de côté sont majestueuses, et j’ai la classe, plus que celle de mon confrère CJ, une vieille racaille de l’autre côté du pays.
Les mains en l’air où je te bute toi et ta famille, niggaz !
Je suis un vrai flic, encore un peu jeune c’est vrai, mais je connais mon travail. Ainsi, je peux me balader librement dans la ville, arrêter des innocents, écraser des gens, ou faire des trucs plus sérieux aussi. J’ai un véhicule, je peux appréhender des individus louches, tirer des coups de feux en l’air, résoudre des crimes, etc. Et là je peux devenir un flic intègre ou être arrangeant avec les bandits, ce qui fait de moi un ripou et je me mets mes collègues à dos. Ainsi, toute protection hiérarchique n’est envisageable. Je sais aussi me fringuer en flic stylé, car bon le costume bleu, ce n’est pas ma tasse de thé. Et comme tout bon black qui se respecte, j’écoute du bon son dans ma caisse, gros.
Place au vrai journaleux maintenant
Merci Marcus Reed pour cette interview très explicite et pleine de réalisme. Ou pas. Donc voyons ce que vaut réellement ce
True Crime New York City. Alors, c’est vrai, il y a de la liberté, du fun, et même de la liberté d’action, chose plutôt rare en fait. Devenir un flic ripou ou rester honnête, c’est plutôt pas mal. Pour le reste, on grince les dents. Le jeu a beau être attirant, il n’est pas prenant, il est moche, on s’ennuie, les animations sont à chier, et la réalisation globale est moyenne pour ne pas dire…non, je serais trop méchant. Mais je ne peux m’en empêcher, c’est naze. La localisation est à chier : ainsi « backspace » est traduit par « espace à dos » au lieu de « retour arrière », affligeant. On est donc déçus malgré le bon potentiel annoncé.