Une larmichette me vient à l’œil quand je pense à
UFO : Aftermath. Les plus jeunes ne connaissent pas cette série à sa juste valeur. La série a débuté sur PSone il y a pas loin de dix ans et c’était probablement le meilleur jeu d’action/stratégie/gestion de sa génération et de tous les temps. Le principe était simple, on implantait une base sur la terre, on embauchait des soldats, des mécaniciens (pour construire les armes, vaisseaux), des scientifiques (pour autopsier les corps des aliens) et devait gérer tout ce petit beau monde en bâtissant des installations dans sa base comme des logements, des labos, des hangars, entrepôts et j’en passe. Ensuite, on attendait qu’un vaisseau alien passe dans le coin ou aille attaquer la population terrienne. A ce moment là on balance six soldats dans son vaisseau et on part zigouiller le Roswell. On se retrouve alors sur le terrain et à la manière d’un jeu tactique, on fait évoluer ses soldats et on sécurise le secteur tout en sauvant des vies. Imaginez ça sur PSone en 1995. C’était moche, les chargements duraient deux minutes mais on ne s’en lassait pas. Je n’ai jamais réussi à finir ni
UFO : Ennemy Unknown ni
Terror from the Deep, alors que j’avais trois bases et que je contrôlais la terre. Après un
UFO : Aftermath de moyenne qualité et faisant honte à la série, voici débarquer
UFO : Aftershock qui redore pas mal le blason et qui prend la relève de hits comme
Silent Storm ou
Jagged Alliance.
Sauver la terre ? Facile
La fin d’
Aftermath n’est pas glorieuse. Les aliens ont envahi la terre et certains habitants furent forcés de se barrer à bord d’un vaisseau alien. Mais on ne pouvait en rester là. Dans
Aftershock, ils reviennent sur Terre afin d’éradiquer les extraterrestres qui squattent la planète polluée. Mais il y a désormais d’autres races qui sont là, comme les cyborgs, les psioniques et leurs supers pouvoirs extrasensoriels. Contre vous des aliens en masse, les Réticuliens mais également d’autres espèces que j’ai la flemme de citer. Une fois sur Terre, vous pouvez choisir d’aider ou non les races « alliées ». La planète se divise en différents pays et régions, avec pour chacune une capitale ou une mine apportant des ressources. Dans la capitale, vous pouvez construire votre base, mais attention au calvaire, c’est chiant, le nombre d’emplacements pour construire et très limité et certains bâtiments nécessitent d’autres constructions pour bien fonctionner. Les relations avec vos alliés vous permettront de leur demander des ressources et troupes. La gestion de ces ressources n’est pas compliquée en soit, mais dès que l’on commence à s’étendre, cela devient un véritable casse-tête, d’autant plus que les ennemis commencent à vouloir conquérir vos terres, les fous. Comme dans ses illustres prédécesseurs, il sera possible et conseillé dans
Aftershock de faire des recherches sur les armes, technologies aliens, vaisseaux, etc. Et ne traînez pas, car il y en a un sacré paquet ! Un côté RPG est également présent, puisque vos hommes gagnent de l’expérience en combat, ce qui vous aidera à les faire progresser. Vous pouvez aussi les spécialiser dans certaines professions comme le traqueur (mon préféré), le sniper, le médecin, etc. Ca vous permettra d’avoir une équipe performante et des soldats qui pourront utiliser du matos spécial.
Un alien, c’est moche
Différents types de missions vous attendent. C’est une fois arrivé sur le terrain que l’on reçoit ses objectifs, qui vous permettront de ne pas vous lasser au bout de quelques temps. Il y a l’Annihilation : le but est de tuer le plus d’ennemis possible tout en gérant son groupe correctement. Il y a ensuite la Capture : il faut choper un ennemi pour le faire parler ou l’étudier, évidemment sans le tuer. Le Sauvetage pour finir : un autochtone est pris en otage, il faut le libérer et l’escorter jusqu'à la sortie. Pas de tour par tour comme dans
UFO : Aftermath, mais comme dans
Baldur’s Gate et son semi-temps réel. Vous évoluez normalement puis vous arrêtez le jeu pour donner vos ordres. C’est très bien géré et agréable à jouer. On est véritablement dans de la tactique, on planifie ses déplacements, on est à fond dedans, on utilise la technique de l’appât, redoutablement efficace. Vous pourrez donc jouer comme vous le souhaitez, en élaborant vos propres techniques. On pourra reprocher l’interaction avec le décors très limitée. On ne peut utiliser que les portes ou échelles, à part ça, rien. Pour le reste, on est dans le classique et le connu, les personnages peuvent être debouts, assis, couchés, plusieurs modes de tirs sont proposés, l’interface est bien foutue, mais on sent un manque de finition, les graphismes sont moyens, la technique pas toujours au top, sans compter les bugs agaçants.