Test : Virtual Skipper 2 - PC

Virtual Skipper 2 - PC

Virtual Skipper 2 - PC

Genre : Simulation de régates

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Lorsque Virtual Skipper 2 est arrivé à la rédac' de HardGamers, je vous avoue que l'équipe ne s'est pas jeté dessus. Un simulateur de régates, ce n'est pas le pain quotidien des gamers de base. Et bien, grand tort nous aura pris, car VS 2 s'avère être une très bonne surprise et c'est maintenant avec une satisfaction non dissimulée que je m'en vais narguer mes collègues qui sont passé à côté de cette simulation !
Il y'avaient quelques indices pourtant, notamment de magnifiques captures d'écran qui nous étaient parvenues avant la sortie du jeu et qui laissaient présager une modélisation et réalisation graphique très réussie. Ensuite, lorsque l'on sait que VS 2 est développé par Duran, société du groupe Duran Duboi, leader en France dans le domaine des effets spéciaux cinéma (Mission Cléopâtre, Amélie Poulain, Alien Resurection…), on a envie d'aller voir ça d'un peu plus près. Sans oublier le 1er opus sortit en 2000 qui constituait déja en soi une simulation très réaliste.
Si vous pouvez apercevoir Loïck Peyon sur la jaquette du jeu, c'est pas par hasard. Fan de Virtual Skipper 1, il a souhaité supporter Virtual Skipper 2. Présent sur la production du jeu, il a pu conseiller l'équipe de développement afin d'obtenir une simulation vraiment réaliste du trimaran Open 60. Sitôt revenu de compétitions en mer, Loïck se plonge dans une compétition virtuelle…c'est sa femme qui doit être contente !

Qu'est-ce que c'est ?

Virtual Skipper, vous l'aurez compris, nous propose donc de devenir un navigateur émérite. A partir de là, vous pourriez vous dire que cette simulation s'adresse avant tout aux fans de voiles, je vous répondrais alors que cela fait un préjugé de plus à foutre en l'air. VS 2 saura intéresser les moins initiés à ce sport de par sa simplicité et son accessibilité déconcertante, sans pour autant être dépourvu de réalisme, bien au contraire. Ceci étant dit, voyons ce qu'a à nous offrir ce jeu.

Votre mission

Le principe d'une régate n'a rien de très compliqué. Contre un ou plusieurs adversaires, le but est de naviguer le plus rapidement possible sur un parcours imposé par des bouées tout en élaborant une stratégie pour contrer ses concurrents. Et c'est justement 2 types de régates qui nous attendent en mode solo, la course simple ou le championnat. La course simple porte bien son nom, puisque vous serez en compétition contre un seul voilier, le but étant de franchir la ligne imaginaire le premier. Vous pouvez faire aussi une régate simple en flotte, c'est à dire jusqu'à 7 adversaires. Toutes les options sont évidemment paramétrables comme les conditions météo (je vous dis tout de suite, on ne peut pas choisir des vents au-delà de force 7, donc, pas de tempêtes gigantesques… bande de gamins ! ND Tomate : Merde, mes intentions ont été découvertes !!), le type de bateau, le lieu mais aussi le niveau de difficulté s'adaptant ainsi au niveau de chacun. Ensuite le championnat vous propose de concourir sur une saison contre 7 concurrents sur les 5 plans d'eau disponibles. Ces 5 plans d'eau, "débloquables" au fur et à mesure que vous remporterez les épreuves du championnat, sont mythiques dans le mode de la voile. Ceux-ci vont de la baie de Quiberon en France aux falaises de Porto Cervo en passant par le golfe d'Hauraki, à Auckland en Nouvelle-Zélande, où se déroule l'America's Cup. Et enfin le mode multijoueur (qui rallonge la durée de vie un peu trop courte du mode solo) jouable en duo sur un même écran splitté ou à 8 en LAN ou sur le Net.

Au programme

Quatre bateaux sont disponibles dans VS 2, cela peut paraître maigre mais quand on sait que chaque bateau a été conçu et modélisé à partir de plans d'architectures précis et qu'ils reproduisent exactement le même comportement physique des originaux, on est plus indulgents. 3 monocoques donc : le Melges 24, l'Offshore Racer et l'ACC, ces bateaux qui courent la coupe de l'America. À ce propos, VS 2 bénéficie de la licence mondiale " Le défi America's Cup " et intègre dans la version française du jeu, les bateaux du Defi Areva, FRA 69 et FRA 79, qui vont courir l'America's Cup de cette année, les amateurs apprécieront. Si je parlais de monocoque, c'est qu'il y'a aussi un multicoque, un seul certes, mais pas n'importe lequel : le trimaran Open 60, aussi appelé la F1 des mers, vous savez, c'est le bateau qui "vole" sur l'eau.

Un gameplay bien ajusté

À ma grande surprise, j'ai pu constater l'absence de tutorial, ce qui est assez étonnant pour un jeu de ce genre. Mais avec du recul, il est vrai qu'un tutorial s'avère être inutile tant la prise en main est rapide. Certes, il faut saisir quelques notions élémentaires de physique, tenir compte de l'angle du vent, du courant (j'en suis pas là encore) etc…mais une fois tout cela assimilé petit à petit (grâce au niveau d'assistance entre autres), la maniabilité de votre bateau se fera sans soucis. L'interface, sans être dépouillée est sobre, pratique et efficace…quoi de mieux ? Certains instruments de navigation, qui sont affichés ou masqués selon votre guise, serviront plus aux novices qu'aux confirmés, comme par exemple l'efficacité de la voilure, qui vous permet de rectifier votre direction pour remonter au mieux le vent. Bref, on a vite fait de prendre en main la bête, et même moi qui m'y connaît autant en voile qu'en biologie moléculaire, j'ai réussit à gagner quelques régates, c'est dire. Aussi présentes dans l'interface de jeu, des fenêtres très utiles telles que le chat, qui vous sert en multi à…vous savez ; mais également la fenêtre ISAF (International Sailing Federation), qui affiche en temps réel les règles de course. Ah mais oui ! vous êtes surveillé, ne croyez surtout pas que vous pourrez jouer aux autos tamponneuses…chaque collision sur un bateau prioritaire ou un élément du parcours peut vous conduire à écoper d'une pénalité, donc prudence.

Bien pensé

Sur le plan technique, il n'y a pas grand chose à redire non plus. Concernant la modélisation de l'océan, je reprendrai une citation de Joystick, qui figure sur la jaquette de jeu : "ça tient du jamais vu !" (ND Tomate : Berf, Joystick s'existe surtout parce que c'est une simulation austère). Et je n'aurais trouvé mieux pour qualifier le rendu des vagues, dont le mouvement se fait de manière aléatoire et ô combien naturelle, un vrai régal. Sans parler des petits effets comme les courants, les vents tournants, les risées, les molles, la houle…tout y est ! Les mouvements et les effets de transparence des voiles sont aussi magnifiques. L'équipage, que l'on voit s'affairer sur le pont, de même que les paysages visibles à l'horizon auraient pu bénéficier d'une modélisation un petit peu plus soignée néanmoins, mais bon, je chipote… Différents angles de vue sont proposés mais vous avez la possibilité de vous balader autour de votre bateau tout en zoomant tant que vous voulez. Le tout restant très fluide sur une config moyenne, encore un bon point. Nos chères oreilles se contenteront de bruitages discrets, comme les clapotis sous la coque, le bruit du vent, les grincements de winchs… le grand large quoi. De plus, je ne vois pas quel genre de musique pourrait coller à ce genre de jeu…

Au final

Les fans de voile seront évidemment aux anges. Pour les autres, d'une il faut aimer les simulations, car VS 2 est résolument tourné vers cet aspect, et de deux, il faut faire un petit effort au début pour apprendre les bases, avec de la pratique et à l'aide du manuel, le tutorial étant absent. Mais restons sur ce constat flagrant : Virtual Skipper 2 s'impose comme une évidence lorsque l'on parle de référence en matière de simulation de voile.
Peu de défauts, beaucoup de qualités, un must pour les amateurs. Sur ce , bon vent !
14 décembre 2002 à 23h00

Par

Points positifs

  • Techniquement au point
  • Pas prise de tête
  • Mode multijoueur !

Points négatifs

  • Seule l'eau a été soignée
  • Un peu court en solo
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