Test : GTA Vice City - PS2

GTA Vice City - PS2
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Vous croyiez avoir tout vu avec GTA 3 ? Eh bien c'est raté parce que GTA Vice City va encore plus loin en améliorant à peu près tous les éléments de GTA 3.
Ce n'est jamais très bon les grosses sorties, à cause des émeutes. Tenez, vendredi par exemple, date de sortie officielle du jeu en France... (Flashback, et hop, un p'tit clin d'oeil à GTA 3 en passant) Je vais à mon Mic... tuuuuuuut habituel, mais en grand prévoyant que je suis, j'avais déjà prévu la matraque et le flingue, au cas où. Oh là ! Déjà, je vois une queue d'au moins 5000 personnes, et surtout que les deux caisses sont vides. Remarquez, les vendeurs ont dû être tués depuis longtemps, pour se venger que le jeu sorte à 60 €. Ils n'y sont pour rien, mais c'est comme ça, ils n'avaient qu'à pas travailler ce jour-là. Vu les émeutes, je commence à prendre directement mon flingue et à tirer dans le tas, pour disperser la foule. Malheureusement, deux ou trois chargeurs ne suffiront pas pour écarter autant de monde. Je commence à me concentrer et hop, je tape le code me permettant d'avoir un tank. Je commence à tirer deux ou trois coups et la foule est maintenant dispersée... Tout épuisé (deux ou trois heures de bagarre, quand même) et je me précipite pour attraper GTA Vice City... En bon citoyen, je mets les 60 € dans la caisse (des faux billets bien sûr) et je rentre chez moi. Ouf ! Je l'ai !

La cité du vice

GTA Vice City change un peu de ses prédécesseurs dans la mesure où l'action ne se déroule pas à Liberty City (l'imitation de New York sévissant depuis GTA premier du nom) mais à Vice City (une copie de Miami), et dans les années 80. Le jeu y gagne beaucoup en personnalité car de nombreux lieux ont été ajoutés, comme un terrain de golf, des clubs de strip-tease, une pizzeria, un cinéma, des cafés, un commissariat de police, un hôtel, un centre commercial, etc. Et vous pourrez entrer dans ces lieux et même parfois y commettre quelques actions : se balader en voiturette dans le terrain de golf, effectuer des missions de livreurs de pizzas avec le scooter, acheter une boisson pour regagner de la vie, tuer les flics du commissariat, etc. De plus, le jeu est beaucoup plus coloré car le ciel de Vice City est bleu, contrairement au gris plus ou moins foncé de Liberty City. Mais ne nous écartons pas, car je pourrais disserter des heures là-dessus.

Un scénario

Tommy Vercetti, c'est vous. Et contrairement à GTA 3, notre héros a enfin quelques facultés vocales lui permettant de s'exprimer et de gueuler. Du coup, l'histoire y gagne en intérêt et on n'a plus affaire à une larve molle intimidée par le premier parrain venu.
Vous migrez à Vice City et vous devrez travailler pour le compte de Forelli, un truand voulant étendre son influence sur Vice City. Votre premier boulot est de superviser l'achat d'une dizaine de kilos de drogue. Cependant, tout tourne mal et vous perdez l'argent et la drogue. Evidemment, votre chef est furieux et vous devrez donc vous racheter... Et là, à l'instar du précédent épisode, vous rencontrerez des personnes qui vous confiront des missions, d'autres uniquement là pour rallonger les cinématiques, etc. Ah, on est bien loin de GTA 1 et de son téléphone... Mais le principe reste toujours le même : aller d'un point A à un point B et atteindre un but précis : tuer quelqu'un, détruire un voiture, voler un processeur, protéger quelqu'un, etc. Petite nouveauté : si vous perdez en cours de mission, un taxi apparaîtra juste devant vous, à l'endroit où vous ressuscitez et vous emmenera à la dernière mission, moyennant un peu d'argent.

De nouvelles possibilités

Les développeurs ont voulu pousser la folie de GTA 3 encore plus loin en rajoutant de nouvelles missions annexes, comme les livraisons de pizza, de changer ses vêtements (indispensable pour certaines missions, par exemple, il faudra être habillé en golfeur pour entrer dans le terrain de golf, mais aussi pour perdre deux étoiles d'indice de recherche, si vous trouvez le bonus "vêtement", cachés partout dans la ville, ou bien dans votre planque). On retiendra surtout la possibilité de conduire des motos. Scooters, mobylettes, grosses motos, tout y est ! Alors qu'on aurait pu s'attendre à une maniabilité aussi pourrie que celle de GTA 1, celles de GTA Vice City ont un modèle physique digne des jeux de course de moto, voire même mieux ! Vous pourrez faire des wheelings, des burns, des roues avant, etc. Les motos ont une accélération plus importante que les voitures et ont parfois de superbes vitesses de pointe. Mais attention toutefois, car l'angle de braquage est moins bon et vous risquez de finir plus rapidement dans le décor, où vous aurez le droit à une splendide chute qui vous fera perdre plus ou moins de vie. Vous pourrez aussi conduire des bateaux, des hélicos et même des voitures télécommandées, comme dans GTA 2. Vous pourrez tirer dans les pneus des véhicules pour qu'ils deviennent incontrôlables et sauter d'une voiture en pleine marche.
Enfin, vous pourrez aussi acheter quelques bâtiments, comme le nightclub, et surtout une villa pour se loger, au lieu d'utiliser l'hôtel. L'avantage est que vous avez votre propre maison et surtout que vous avez un garage pour garer une voiture. Bien évidemment, vous pourrez visiter votre maison : la cuisine, le salon, les chiottes, etc.

Une ambiance très prononcée

Les développeurs ont vraiment soigné leur ambiance des années 80 et de Miami.
Premièrement, le look des personnages : notre héros porte par défaut une petite chemisette à fleur qui montre bien l'aspect plage de la ville. Vous verrez aussi des filles en maillot de bain faire du roller dans les allées bordant la plage, des gens bronzer sur la plage, les inévitables putes le soir, etc.
Deuxièmement, le look des bâtiments est très coloré, avec des néons roses ou bleutés, pouvant illuminer tout un quartier la nuit. En revanche, la journée, vous devrez vous contenter d'un soleil très vif reflétant sur la carrosserie des voitures, dans le style de Burnout 2 : Point of Impact.
Enfin (et SURTOUT), cela se voit au niveau de l'extraordinaire bande-son. Elle est vraiment très réussie et reprend une immensité de chansons sorties pendant les années 80. Au total, c'est 9 heures de musique, classées en plusieurs radios, sans oublier le Chat, destiné aux anglophones, comme d'habitude. Parmi les artistes présents, Kool & The Gang, Iron Maiden, Toto, Kim Wilde, Blondie, Talk Talk, INXS, David Lee Roth, Alcatrazz, Michael Jackson (avec deux titres : Wanna Be Startin' Somethin' et Billie Jean, mais oui, là où il fait ses petits cris : Hi, hou, haha, hi hiii. Ils auraient pu nous mettre Beat it, elle était marrante celle-là, avec les cloches au début, sûrement là parce que Michael Jackson devait tester son premier synthé).

Le graphisme

Le graphisme de GTA Vice City est à peu près similaire à celui de GTA 3, en plus coloré. Cependant, il y a beaucoup plus de voitures différentes, elles semblent mieux modélisées et les reflets sont bien mieux réussis. Les déformations ont été un peu modifiées et le capot peut s'envoler quand on accélère trop fort. Maintenant, en plus des journaux glissant dans la rue, on a droit à quelques feuilles de palmiers. Il y a aussi des gouttes de pluie qui se collent sur la caméra quand il pleut et qui glissent tout doucement, tout en reflétant un peu le décor. Très convaincant. Et il ne faut pas oublier que le décor devient rougeâtre au coucher du soleil... Enfin, le sol de certains bâtiments reflète le décor. Ce sont tous ces petits plus qui rendent le jeu bien plus beau à voir. Malheureusement, c'est un peu plus saccadé, mais nous allons voir ça dans le paragraphe suivant.

Les points faibles

Cependant, il reste encore quelques accros dans Vice City. Le premier est d'ordre technique. A vouloir trop faire, les développeurs ont dû utiliser une espèce de flou englobant tout l'écran, afin de garantir le maximum de couleurs tout en préservant une fluidité honnête. Du coup, le jeu est très beau mais on a du mal à voir les formes à l'horizon et l'écran devient très flou quand il y a trop de monde à l'écran. Pour pallier à ce problème, une option est disponible dans le menu d'affichage : Rémanences. Si vous le désactivez, le jeu sera beaucoup plus net, un poil plus fluide, mais malheureusement beaucoup moins coloré et même moche, ayant des petits airs de Driver 2 en version améliorée. Donc il vaut mieux laisser les réglages par défaut.
Le second défaut est plus ambigu, mais il faut le mentionner. En effet, il y a beau avoir plein de nouveautés dans cet opus, cela reste assez répétitif, vu qu'il faut aller d'un point A à un point B et faire une action à ce point B, puis revenir au point A, etc. Mais ce défaut est bien moins prononcé que dans GTA 3 étant donné qu'il existe un réel scénario et de véritables raisons de se balader dans la ville... Pour l'instant, il est difficile de voir si le jeu sera répétitif, vu qu'il est sorti depuis trop peu de temps pour qu'on puisse se prononcer.
Enfin, le mode de visée est toujours peu convaincant, surtout lors des snipes et des fusillades dans la rue. Ca s'est un peu amélioré depuis GTA 3, mais là, avec un pad, on n'arrivera jamais à faire quelque chose de convaincant dans ce domaine. Dommage...

Au final

GTA Vice City surpasse son prédécesseur grâce à une multitude de petites améliorations. En fait, après avoir joué à ce dernier, on pense que GTA 3 n'a été développé que dans le but de tester si leur moteur 3D était au point et si le jeu serait vendeur. Quand on regarde GTA 3 de près, on se rend compte qu'il manque une certaine personnalité au jeu et un manque de scénario frustrant. Tout le contraire de Vice City, en somme. Un jeu à destiner à tous les possesseurs de PS2, sauf à ceux qui ont été déçus par GTA 3, forcément. Bon, allez, je me casse, j'ai encore trois traîtres à buter avant le déjeuner et un bâtiment à plastiquer.
Un très bon jeu d'action doté d'une exceptionnelle durée de vie, d'une très grande richesse et surtout d'une ambiance à couper le souffle. Toutefois, il risque de devenir répétitif à la longue, mais seul l'avenir nous le dira...
10 novembre 2002 à 23h00

Par

Points positifs

  • Ambiance
  • Nouveautés
  • Un jeu plus rodé

Points négatifs

  • Système de visée
  • Effet de flou
  • Le concept est trop simple

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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