Test : La Grande Evasion - PS2

La Grande Evasion - PS2
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Vous connaissez probablement tous La Grande Évasion. Ce film mythique avec Steve McQueen, acteur fort regretté d'ailleurs. Pivotal Games et SCI vous proposent de revivre l’échappée de ces prisonniers de guerre à travers un jeu éponyme. Cependant, face à un tel monument cinématographique, l’équivalent sur console ne parvient pas à nous faire frémir.
La sortie de La Grande Evasion s’explique par l’anniversaire de la sortie du film (quarante ans, mais il n’a pas pris une ride). L’œuvre prenait place dans l’Allemagne de la seconde guerre mondiale, plus précisément dans un camp édifié pour les prisonniers de guerre les plus rusés. Steve McQueen et ses acolytes devaient s’enfuir, et l’avaient réussi avec brio. Dans le jeu, vous incarnez quatre soldats, parmi lesquels Sedgewick ou Handley, et avec un objectif bien simple : retrouver la liberté.

Pas mal de possibilités

Dans la veine d’un Prisonier of War (qui lui est signé Codemasters), LGE vous offre plusieurs possibilités d’actions. Vous devez tantôt prendre un uniforme de soldat allemand, tantôt intercepter un appel téléphonique, ou encore voler un passeport, etc. Vous avez même la possibilité d’investir des mitrailleuses fixes et même des engins motorisés (motos, tanks). Ces phases de conduite s’avèrent marrantes, mais hélas les objectifs à pied se révèlent trop fades et répétitifs, et le gameplay du soft n’arrange rien à l’affaire ; vous allez voir ça tout de suite.

Le gameplay ou l'un des (nombreux) points noirs du jeu

Le jeu est desservi par un gameplay trop peu ergonomique. Commençons tout d’abord par le personnage contrôlé, qui se comporte comme une tourelle mécanique, car il n’a pas la fluidité d’un personnage "normal". En outre, certains points noirs nuisent à une bonne jouabilité. Ainsi, il est impossible d’étrangler un garde déjà à moitié assommé, ou encore impossible de s’échapper lorsqu’un garde nous repère. Aussi, la visée n’est pas précise. On prie le dieu des armes pour que notre tir atteigne la cible, ou encore avec les mains, la moitié des coups portés sont dans le vide. De quoi faire peur à Steve McQueen en personne.

Un des reproches que l’on peut faire au gameplay de LGE, c'est la difficulté du titre en lui-même. Celui-ci reste en effet fort ardu et à de nombreuses reprises, vous serez découragés lorsque vous vous ferez repérer. En plus, il est fréquent que les ennemis apparaissent de manière infinie, vous incitant à recommencer plusieurs fois la même chose. De plus, la maniabilité s'avère relativement mauvaise ; cela n'arrange en rien la situation d'une difficulté déjà élevée, et cela contre le gré des développeurs.

Une technique a revoir

Au total déjà assez impressionnant de défauts viennent s’ajouter les graphismes, beaucoup trop inégaux. Les camps sont assez bien modélisés de loin, mais de près, le niveau de détails est très bas. Les textures ne jouissent pas d’une grande légèreté, elles sont même grossières. Le moteur ressemble à celui de Conflict Desert Storm, ce qui ne rajeunit pas le titre. Les bugs existent, et quelque fois, le clipping est là pour masquer quelques faiblesses graphiques. Les musiques haussent un petit peu le niveau d’ensemble. Elles correspondent à l’ambiance historique du soft, et le jeu est traduit en français. Quelques points positifs donc, mais trop de défauts. Beaucoup trop.
Finalement, le chef-d’œuvre n’aura pas d’alter ego vidéoludique. Les reproches à faire restent bien trop nombreux, de la jouabilité désastreuse aux graphismes moyens en passant par la difficulté trop élevée. Les musiques, correctes, et une assez bonne durée de vie ne rehaussent cependant pas assez le niveau d'ensemble. Si vous avez acquis le jeu, il risque de faire la grande évasion... vers la poubelle. Pauvre McQueen.
08 octobre 2003 à 10h18

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Points positifs

  • Un scénario assez fidèle

Points négatifs

  • Graphiquement inégal
  • Difficulté trop élevée
  • Maniabilité désastreuse
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