Test : Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude - PS2

Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude - PS2
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Comment déterrer un mythe pour le détruire ? C'est la petite démonstration qu'a voulu nous faire Vivendi au travers de son nouveau (et dernier ?) épisode de la fameuse série des Leisure Suit Larry, ayant connu ses dernières heures de gloire dans les années 90.
Pour les petits nouveaux, je pense qu'il est important de rappeler qu'est-ce donc que cette série au nom aussi rigolo que bizarre. A l'origine, Leisure Suit Larry était un jeu d'aventure point & click comme on en faisait plein à l'époque. Vous incarniez Larry, un petit moche bourré d'hormones et incroyablement attiré par les femmes. Bien sûr, étant donné la visée humoristique de la chose, tout se finissait à chaque fois dans des galères plus difficiles les unes que les autres (genre Larry au milieu des flammes, en string léopard). Le jeu était bien sûr plus ou moins érotique, avec tout un tas de sous-entendus. Suivirent alors six autres épisodes, tous de la même trempe, le dernier datant d'il y a 7 ans.

Moi c'est Larry et toi c'est comment ? Larry aussi ? Cool !

Pour cette nouvelle mouture, les développeurs n'ont pas voulu faire les choses à moitié. En effet, ce Leisure Suit Larry n'a plus rien à voir avec ses prédécesseurs, si ce n'est la licence. Et, comme par hasard, cela fait déjà six mois que le titre est disponible aux Amériques. La traversée de l'Océan fut plutôt longue...
Pour commencer, on n'incarne plus Larry. Oui, ça calme. En fait, on incarne son neveu, qui a eu la bonne idée de s'appeler pareil que lui et qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Comme si ça ne suffisait pas, il a aussi le même goût exagéré pour les femmes et il est aussi mauvais que son oncle. Ouch, sympa, la famille...
Mais la ressemblance s'arrête là. Le graphisme se veut "nouvelle génération du 3ème millénaire avec effets sons et lumières" et vous aurez cette fois-ci de la troidé partout. Comme vous pouvez le voir sur ces images, c'est incroyablement moche. Bon ok, j'exagère un peu, mais ce que vous ne voyez pas, c'est que le gameplay a été complètement revu et le point & click fait place à un enchaînement de mini-jeux avec un vrai faux scénario.

Larry Cum Daube ?

Hélas, le nouveau Larry est devenu grossier, vulgaire et alcoolique. En effet, l'alcool est très présent dans le jeu et passer à un état ivre vous fera faire n'importe quoi, comme par exemple pisser sur les gens... Ah oui, j'oubliais : l'humour est très fin. La version non-censurée qui nous arrive en Europe est vraiment très crue et le sexe brut remplace les petits sous-entendus. Ainsi, vous verrez les demoiselles complètement dénudées (et surtout très moches), vous devrez passer à l'acte, et j'en passe et des meilleures. Le système de dialogue a été revu et je me demande s'il ne vaudrait mieux pas être sourd que d'entendre toutes ces âneries. Les dialogues vous feront jouer un petit spermatozoïde devant atteindre des cibles vertes. Si vous touchez les rouges, ça tournera mal et gare à vous ! Au fur et à mesure de la conversation, le spermatozoïde devient de plus en plus difficile à contrôler, donc vous devrez faire preuve d'adresse, waw !

Le cul fait vendre

Pour clôre ce petit cassage vite fait bien fait, sachez que le créateur du jeu, Al Lowe, prétend ne pas être déçu par ce nouveau Leisure Suit Larry. Ce dernier n'a pas participé au développement du jeu et craignait le pire et pourtant, il fut amusé. Quand je l'entend dire des choses pareilles, je me demande s'il n'a pas eu un dessous de table de la part de Vivendi pour qu'il se taise...
Pour finir sur une note positive, ce jeu pourra peut-être plaire à ceux qui aiment les petits délires idiots. Mais de là à dépenser 60 € il y a de quoi se poser des questions. Attendez plutôt qu'il sorte en gamme budget... Pour les autres, les gens normaux, ce Leisure Suit Larry est à éviter à tout prix.
Ce come back de Larry est bien difficile et le jeu peine à convaincre : trop de sexe, d'humour gras, des graphismes d'une autre époque et un nouveau concept qui décevra les fans, tout en ne ralliant pas de nouveaux joueurs à sa cause. Ca fait beaucoup pour un seul jeu, tout ça.
06 novembre 2004 à 11h18

Par

Points positifs

  • Plein de petits délires idiots
  • Les écrans de chargement (si, si !)

Points négatifs

  • Trop sexe
  • Trop d'humour gras
  • Graphismes
  • C'était mieux en Point & Click

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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