Preview : WWE SmackDown ! Vs. RAW - PS2

WWE SmackDown ! Vs. RAW - PS2
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S’inspirant de Fifa, NBA Live ou PES, la série Smackdown de THQ revient, comme à l’accoutumée, en novembre, pour faire vrombir le cœur des inconditionnels de lutte. Cette année, le titre se nomme : WWE Smackdown ! vs Raw. Mais, si les précédents opus proposaient de réelles nouveautés, avec toujours plus ou moins de réussite et de succès, cette cuvée 2004, la sixième de la série, ne cache-t’elle pas une simple mise à jour du roster de la fédération de lutte américaine ?
Il y a six ans que sortait la série Smackdown sur PS1. Seul jeu de catch potable de l’époque, THQ a récidivé avec quatre suites, dont Know your role ou Just bring it. Cinq opus pour se forger une réputation. Pourtant, la longévité n’est pas gage de confiance car celle-ci semble s’effriter tandis que la WWE perd du poil de la bête depuis plusieurs années, avec les départs de pointures comme Bret Hart, Scott Hall, Hulk Hogan & co. Les fans se concentrent alors sur les autres fédérations de lutte : la TNA, la CZW, la NJPW… Pourquoi ne pas faire des jeux à leur effigie ? Cette année, sans parler de bide, ne risque-t’elle d’être celle de trop pour l’éditeur ? La réponse n’a pas encore trouvé réponse, mais la preview va nous aider à éclaircir ce point.

Où sont les fans ?

Avec leurs gestes plein de charme…C’est connu : les lutteurs sont des mecs de trente-cinq kilogrammes, vêtus en tutu rose, se foutant des claques en prise de finition (la plus redoutable : Atémis from Hell) et ayant pour entrée la chorégraphie de la Macarena sur fond de composition de Petr Illitch Tchaïkovski. J’exagère peut-être un peu (et encore). C’est pourquoi je vais sans plus tarder passer au casting de ce nouvel épisode. D’après l’éditeur américain, SDvsR devait comporter le roster complet de la WWE à compter au mois d’août. On retrouvera bien sûr les hommes forts, comme HHH, Undertaker, Kane, Benoit et les nouveaux comme René Dupree, Molly Holly ou Mark Jindrak. On se verra aussi amputé de certaines figures de la dernière mouture : Brock Lesnar, Goldberg (dont certains peuvent se réjouir), Steve Austin, Goldust etc. Mais hélas, le roster ne sera, une fois n’est pas coutume, pas exhaustif. En fait, pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, il devrait y avoir encore moins de lutteurs que dans le précédent opus ! On pourrait croire que ce nombre (environ cinquante à soixante, soit à peine plus de la moitié des stars engagées à la WWE) regrouperait les emblèmes de la lutte, mais il n’en est rien : certains combattants confirmés par THQ, qui ne sont pas très utilisés dans la fédération comme A-Train, Scotty Too Hotty ou Chuck Palumbo, sont annoncés, tandis que d’autres catcheurs a priori particulièrement importants comme London & Kidman, la Résistance, Eugène ou Spike Dudley ne sont pas (encore) mentionnés. Les divas ont aussi été boudées avec une légère représentation, et sans certaines étoiles comme Lita. Le roster va-t’il être décevant ? Certaines absences seront-elles vraiment pardonnées par les experts, comme celles des champions par équipe et Cruiserweight? The Rock, le plus connu des lutteurs par les fans de ciné, va-t’il être inclus ? Mick Foley, parti depuis peu, y sera-t’il aussi ? Je n’ai -hélas- pas la totale capacité d’y répondre, mais je doute personnellement de leur intégration. Il faut dire que, pour l’instant, le « casting », malgré des certitudes, demeure une petite énigme sur certains points qui pourrait être résolue dans peu de temps.

Cependant, on sait que, comme dans le précédent volet, des légendes vont figurer, au nombre d’onze. On apprécie notamment André le Géant, le plus connu des lutteurs français outre-Atlantique, Bret Hart et Brutus Beefcake tout comme on répudie OS Kane et OS Undertaker, les mêmes que les actuels, et dont seuls les vêtements changent : belle arnaque. On sait également que des PNJ seront là pour pimenter et animer le mode Season : les arbitres Mike Chioda et Earl Hebner, The Coach, Paul Heyman et compagnie pour un total de dix célébrités. Les arènes à profit seront celles des PPV, avec deux exceptions : Great American Bash et Taboo Tuesday, ne figureront pas, car ces spectacles sont réapparus trop tardivement dans l’agenda.

Parmi les modes de jeux en prévision, on note une réelle nouveauté : le Parking Lot Brawl. Sorte de match Hardcore dans un parking gorgé de voitures, où l’on pourra détruire presque tout, grâce à une interaction très accrue. D’autre part, on se réjouit de la ré-incorporation de certaines possibilités : la remise en jeu de sa ceinture en mode Exhibition et les deux modes Create :
- Create a Belt (Créer une ceinture) pour faire renaître les ceintures Européenne et Hardcore.
- Create a PPV (Créer un PPV) pour organiser en détails ses propres shows et pourquoi pas GBA. Enfin, on retrouvera les autres modes devenus nécessaires pour satisfaire les joueurs et élargir la durée de vie : Royal Rumble, Elimination Chamber, Tag-Team…Une fois de plus, THQ frappe bien là où il faut pour offrir une grande richesse de matches possibles seul ou à plusieurs.

"C'est Christiane l'esthéticienne !

Déjà beaux dans le précédent opus, les lutteurs aperçus sur les nombreux screens circulant sur le net semblent subliminaux. Le niveau de détail qui touche le visage atteint une précision d’orfèvre, tout comme les sculptures des bustes qui se rapprochent de plus en plus de ceux, noyés d’amphétamine, que l’on voit sur RTL 9. Le faciès des lutteurs correspond de plus en plus aux sentiments qu’ils éprouvent lors d’une entrée, d’un match et de l’issue de celui-ci. Déjà ressemblants pour la plupart dans le précédent épisode, les catcheurs ne devraient faire qu’un avec la réalité, tout comme les Divas, désormais non négligées (du moins au niveau graphique). Le physique sera respecté, comme les habits. Les entrées seront le moyen de contempler tous ces détails, et d’admirer les différents effets, les bruits de la foule, et les musiques des lutteurs enfin réactualisées (RVD, Kane, Dudley Boyz…). À propos de son, on devrait se retrouver, en scénario, avec les vraies voix des lutteurs, avec leurs « catchphrases » très célèbres, mais sans celles des légendes. Tout ne paraît pas parfait dans la réalisation : les bugs risquent d’être encore très nombreux, surtout ceux qui ont fait la renommée de HCTP : les bugs de collision. Le mode CAW, malgré une augmentation du niveau de détails du visage, des polygones (qui ont doublé pour plus de ressemblance avec les « vrais » catcheurs) et des possibilités de customisation, n’a pas corrigé le semblant de collage des vêtements sur le corps. C’est assez dommage, mais on se sent quand même réjoui du travail délivré sur tout l’aspect technique de ce SvsR.

La découverte d'un nouveau monde

Se basant sur les bonnes idées de HCTP, le gameplay de cet opus s’annonce assez savoureux. Le système de répartition des coups, lorsqu’on est debout, en quatre grandes catégories (puissance, « signature », rapidité, soumission) devrait pouvoir se greffer aux prises au sol. Cette conception a déjà fait ses preuves, même si cela peut parfois couper la rapidité d’action des matches. Le jeu devrait conserver certaines caractéristiques de son prédécesseur (caméra, déplacements etc.) mais aussi apporter quelques idées qui promettent. Une des plus grosses concerne le système face/heel (gentil/méchant). Avant chaque match, on pourra choisir son camp pour se faire aimer ou détester de la foule. En mode Season, l’orientation de son attitude aura des répercussions sur le reste de son ascension (amis et ennemis, rivalités, charisme), ce qui promet des scénarii toujours différents. À ce propos, THQ a promis une storyline propre à chaque catcheur. Malheureusement, les répétitions seront inévitables. Pour revenir au gameplay, la prise en compte de la corpulence des catcheurs a encore pris de l’importance puisque, dorénavant, même les finishs de poids moyens ne pourront plus être faits sur les poids lourds, si d’aventure il fallait le soulever (Tajiri pourra donc faire son Buzzsaw Kick sur le Big Show). Les déplacements en mode Season devraient s’effectuer en vue subjective, comme dans Shut your Mouth, et non au moyen d’un casier orné d’objets.

On y vient : LA grosse nouveauté de cet opus, LA chose que les fans attendaient : un mode online. On devrait pouvoir jouer au moins à deux, pour un match simple ou, si l’on en a le courage, mettre en jeu sa ceinture préalablement créée. Gare à la défaite : la ceinture de notre cœur serait automatiquement supprimée de notre carte mémoire et transférée sur celle du vainqueur. On ne sait pour l’instant pas si l’on pourra jouer à plus de deux dans des matches normaux ou spéciaux (Soumission, TLC, Cage…), dans des tournois (pourquoi pas un King of the Ring ?) avec un classement mondial ou dans un Royal Rumble jusqu’à trente (!). Quoi qu’il en soit, le mode en ligne est vraiment le bien venu et réjouira à coup sûr les possesseurs du matériel utile pour la connexion en réseau, pas les autres (logique).
WWE Smackdown ! vs Raw s’annonce, évidemment, comme l’unique jeu réellement attractif sur le marché vidéo-ludique. Vaut-il réellement le coup, malgré l’obtention des précédents volets ? Oui et non. Oui car la réalisation semble atteindre des sommets, malgré la plausible présence de bugs, la jouabilité sera à la fois efficace et technique, et la durée de vie du mode Season mariée à celle du mode online (pour les concernés) fera sagement attendre les joueurs en vue d’un autre épisode sans qu’ils puissent s’en rendre compte. Mais hélas, un problème énorme obstrue la voie du nirvana : le roster, clairement orphelin de beaucoup de ses membres hyper-importants. À lui seul cet inconvénient peut susciter la rancœur des futurs acheteurs potentiels. Mais le jeu n’est pas encore sorti ! Et si l’on outrepasse ce problème de « casting », SvsR pourra confirmer la prestation décrochée par HCTP, malgré des promesses non-tenues…Enfin, on commence à en avoir l’habitude.
31 août 2004 à 11h10

Par n0nam

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