Test : Les Dents de la mer - PS2

Les Dents de la mer - PS2

Les Dents de la mer - PS2

Genre : Action/Aventure

Partager
Les dents de la Mer, qui n’a jamais entendu parler de ce magnifique film sorti en 1975 par Steven Splielberg avec dans le rôle principal Roy Scheider ? Ce film est totalement devenu culte contrairement à une série qui s’est rapidement essoufflée en particulier avec un film en 3D sans aucun intérêt. Majesco nous prend donc par la main pour pouvoir offrir au grand blanc une seconde chance.
Encore une fois, on espère qu'une licence cinématographique ne sera pas qu'un prétexte à nous refourguer des jeux de piètre qualité technique et qui résume son seul intérêt par l'univers et le titre sur la jaquette. Jaws, le titre original ne le mérite pas, Majesco aura-t-il le même avis ?

Amity Island, les promoteurs débarquent

L’histoire se déroule peu après les dernières aventures de Brody notre sauveteur nettement moins sexy que Pamela Anderson. Le maire d’Amity Island toujours aussi intéressé par les retombées touristiques de son île que du bonheur de ses habitants, décide de céder à la société EnvironPlus le développement d’un complexe hôtelier. Le problème avec les îliens, c’est qu’il n’apprécie guère les bulldozers et autres complexes bétonnés. Seulement, en France, petit pays avec des moyens réduits, on plastique, dynamite avec une poignée de montagnard qui conserve leur cagoule par peur d’avoir froid. Nos amis américains font preuve de plus d’inventivité en s’offrant les services d’un requin, un grand blanc. Ceci étant normal lorsque l’on connaît l’anagramme de requin qu’ils aient fait ce choix pour niquer un promoteur immobilier qui doit certainement bien si connaître en matière de bourrage de mou.
Donc la mission qui vous est confié sera de faire régner la peur dans l’île en croquant tout ce qui peut passer à la portée de vos dents acérées. Le jeu se déroule à travers plusieurs missions que vous trouvez sur la carte mais n’oubliez surtout pas il faudra mettre suffisamment le souk pour que les bétonneurs s’en aillent.

Bouffer car trop laid

Il est difficile de commencer par critiquer un titre dès le début mais Majesco ne nous a pas vraiment gâtés avec une réalisation graphique complètement déséquilibrée. Si les fonds marins et le requin sont plutôt bien réalisés, il n’en va pas de même avec les personnages. Alors bouffer-les ! Ils sont tellement laids que vous n’aurez aucun scrupule, voir même c’est leur rendre service ! Les cuts scènes ne sont guère plus sympathiques puisqu’elles sont faites avec le moteur du jeu et malgré la beauté des fonds marins, le reste étant tellement moche que le résultat final ne pouvait pas être bien plus concluant. C’est d’autant plus dommage que quelques bonnes idées comme la membrane qui vient se placer devant les yeux du mangeur d’homme lors d’une attaque, sont très sympathiques.

La réalisation sonore n’est pas en reste avec une bande son qui se résume à sa plus simple expression avec des bruitages d’un autre temps. Même les thèmes musicaux ne sont pas à la hauteur des attentes actuelles avec des musiques bien trop répétitives, en tous les cas bien loin de la zenitude d’un Ecco.

Un requin obèse

Le grand blanc prend des allures de requin baleine dans ce jeu. Il est lent, poussif et ne s’avère pas vraiment maniable. La prise en main est pourtant très largement facilitée par un très long tutorial, voir même beaucoup trop. Pourtant les multiples possibilités pour attaquer vos proies sont intéressantes puisque non seulement on peut croquer de différentes manières mais aussi les assommer à grand coup de queue. Mais voilà, la maniabilité est en définitif un vrai casse tête. Trop lent et surtout beaucoup trop raid, votre prédateur devient ridicule face à certaines proies.
Les déplacements sont aussi une horreur. Si dans les grands fonds vous y trouvez du plaisir à vous déplacer dès qu’il s’agit d’effectuer des manœuvres plus précises, c’est une autre histoire. Vos manettes risquent de traverser plus d’une fois la pièce accompagnée d’un « fait chier » rageur.

Etre un requin, non merci

Une réalisation médiocre, une maniabilité très crispante mais alors que reste-il au soft de Majesco pour sauver une licence qui a dû leur coûter bien cher ? L’intérêt est au rendez-vous. Eh bien, que pour calmer les dernières velléités, non c’est tout simplement rébarbatif. Même si les missions sont nombreuses, elles se résument par aller à un endroit pour croquer ce qui s’y trouve. C’est répétitif, finalement la vie d’un grand prédateur des mers c’est très ennuyeux, au moins le lion chevauche sa troupe, lui que dalle, il se contente de nager et de manger !

Pourtant le titre propose pas mal d’heures de jeu avec une durée de vie très convaincante. Comptez que vous allez passer une grosse dizaine d’heure devant votre écran. A moins que le peu d’argument de ce soft finisse par vous agacer et retourner à des joies ludiques autres.
En résumé pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, ce titre est un énième exemple de soft à moitié réalisé. Des manques dans tous les compartiments malgré quelques bonnes idées, passons vite à autre chose, même un bon vieux Ecco the Dolphin est bien plus approprié pour tous ceux qui ont besoin d’un bon bain de mer. Au mieux trouver un ami qui ne nous lit pas pour lui emprunter et conserver votre argent, un titre trop loin de la qualité du film de Spielberg.
05 novembre 2006 à 15h34

Par

Points positifs

  • La licence de Jaws
  • Les fonds marins
  • Le grand blanc

Points négatifs

  • Réalisation insipide
  • Intérêt très limité
  • Maniabilité crispante
Revenir en haut