Après une vidéo d’intro composée d’une voix française ridicule sur fond de scènes de guerre filmées, vous voilà plongé dans la campagne solo vous faisant combattre tantôt chez les forces Allemandes, tantôt chez les Alliés. A travers diverses missions vous accomplirez ce destin bourrin à bord de divers engins à chenille de l’époque.
Sherminator
Les missions solos auront des objectifs variés sur la papier, mais en pratique le jeu se résumera à viser et tirer, avec une petite réparation de votre véhicule par-ci par là. Vous avez bien la possibilité de donner des ordres stratégiques d’attaque ou de défense à vos coéquipiers (également en char), mais encore faudrait-il que ceux-ci en tiennent compte. L’IA alliée semble souffrir du syndrome de la blonde, à un point qu’on aurait presque envie de se liguer avec l’ennemi pour éradiquer l’espèce. Les ennemis quand à eux se contentent de suivre bêtement leurs scripts, attaquant toujours de la même manière sans chercher à élaborer une stratégie dynamique ou même à se couvrir. Bref, vous l’aurez compris
Panzer Elite Action se résume à un jeu de tir au pigeon, répétitif à souhait.
Panzer à moi
La conduite est simpliste puisque vous dirigez au clavier les mouvements comme si vus conduisiez une jeep, et la souris permet d’ajuster la tourelle indépendamment. Rien à voir avec une quelconque simulation, ou chaque chenille serait gérée de manière indépendante, c’est dommage, mais cette conduite « à la battlefield » a au moins le mérite d’être accessible à tous. Si malgré ça votre cas est désespéré au point d’avoir des problèmes de désynchronisation de vos mains, vous pouvez choisir de ne pas rendre la tourelle indépendante du mouvement via la « conduite facilitée » (genre jusqu’ici c’était compliqué…). Ainsi déplacer la visée vers la gauche fera s’orienter votre char vers cette même direction.
L’ajustement et le tir eux aussi sont 100% arcade, une action de la gravité quasi nulle, des effets d’angles inexistants. Bref, y’as pratiquement juste à viser directement la cible quelque soit sa distance. Là aussi le choix de l’accessibilité a été fait et permet une action très bourrine. Ca pète de tous les côtés entre bombardement, tir d’artillerie et échanges de blindés (de temps en temps vous croiserez également de l’infanterie qui semblera bien dérisoire face à tout ça). La contrepartie, c’est qu’il suffira de quelques missions solos pour frustrer et surtout lasser le joueur normalement constitué.
K3V1n
Heureusement, le beau menu arpente fièrement un mode multijoueur. « Chouette, la guerre online ça a toujours été ma tasse de thé ! » vous entends-je prononcer…mais vous déchanterez vite puisqu’un seul mode est disponible, et qu’en plus de ça les joueurs présents à travers la toile se comptent sur les doigts de la main. L’unique mode est une reprise du concept du mode conquest des
Battlefield : plusieurs drapeaux sont situés sur la map et doivent être capturés puis défendus. Dans ce cas ils servent alors de point de respawn. Au niveau des classes disponibles, elles aussi sont assez pauvres : Blindé léger, moyen ou lourd. La différence pour chacune tient évidement dans la puissance de feu, l’épaisseur du blindage et la vitesse d’avancée. En plus de cela, chaque classe aura son arme secondaire spécifique : respectivement renfort aérien, mines et caisse de ravitaillement. Le jeu à plusieurs en lui-même, ressemble au solo, mais cette fois avec des adversaires à la hauteur cherchant à sauver leur peau en général. Là c’est vraiment le manque de richesse qui vous fera vous en lasser après deux ou trois parties.
Champs de gloire ?
Techniquement, il faut ajouter à tous ces défauts une physique un peu bizarre, notamment sur la chute de débris et des arbres. Le jeu est relativement beau, bien que cela dépende de certains environnements magnifiques et d’autres plutôt laids, mais le rendu graphique est un poil vieillot. Quelques effets post-process comme du HDR ou un blur léger auraient, à mon avis, pu suffire à obtenir un titre proche des références actuelles.