Test : Top Spin - PS2

Top Spin - PS2
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Les mecs qui bossent chez Sony sont les plus malins, y’a rien à dire. Ces mecs arrivent à pomper les « exclus » les plus classieuses des autres consoles, et sans dépenser de sous ni donner leurs corps. Regardez Splinter Cell, Resident Evil 4 et d’autres que je ne connais point ! Mais ces génies, ils ont carrément oublié que ressortir un jeu qui a marché il y a des lustres, ça sert plus à rien…
Top Spin, c’est une pas une marque de pompes ça ? Ah non ! C’est un film d’avions avec Tom Cruise ? Non ? Un film de boule ? Non plus ? Ah ok, Top Spin le fabricant de slips alors ? Merde à la fin, c’est quoi ? Hein… Xbox… ah oui, le jeu sorti en 2003 qui écrasa toute la concurrence avec son gameplay fun et la possibilité de bouffer de la terre battue entre potes grâce au Xbox Live ! Et à la vue de la version PS2, on ne peut se poser que deux question, soit la PS2 a un talent inné pour transformer des succès énormes en jeux vulgairement moyens, ou soit 2 ans ont suffit à Top Spin pour passer de référence absolue à bouse sans nom, je vous laisse vous faire votre avis…

Mieux que Smash Court Tennis 2 ?

Si Top Spin a connu un franc succès lors de sa sortie sur la Xboite, c’est en grande partie grâce à son gameplay, situé entre l’arcade pure d’un Virtua Tennis et la simulation d’un Smash Court 2, et ce portage PS2 reste sur les mêmes bases avec une précision intéressante. La prise en main est immédiate, on sent bien d’emblée le joueur, qui court quand même assez vite comparé à la vitesse de la balle (les échanges en essuie-glace sont donc largement représentés) et la palette de coups disponible est largement suffisante, allant des lifts aux slices en passant par les traditionnels amortis et lobs, tout en ajoutant les super coups. Ceux-ci s’exécutent en appuyant soit sur L1 pour les amortis ou sur R1 pour les normaux utilisables aussi pendant le service, dès lors, votre joueur fera un espèce de coup surpuissant qui tue sa grande tante, accompagné d’une cheap traînée bleue. Mais qui dit coup spécial dit forcement inconvénient, le premier étant que ce type de tir puise dans une sorte de jauge d’énergie renouvelable en jouant, l’autre désagrément est la difficulté à maîtriser cette manœuvre, car en appuyant sur R1 ou L1, un petit système se mettra en place, un peu comme dans les jeux de basket lors des lancers francs, ou il faudra user d’agilité pour réussir le coup parfait tant convoité.

Du Tennis avec modération

Afin de nous préparer à la future accalmie, détendons l’atmosphère grâce à la magie d’un humour parfait (en l’occurrence le mien donc) : alors, comment appelle t’on un joueur de Tennis en Jamaïque ? Facile, un Tennis, man ! Alors que les plus sérieux d’entre nous ont lâché ce test à l’instant, les autres se réjouiront de savoir que cette nouvelle version PS2 propose une mini actualisation au niveau des personnages jouables. Ainsi, Pete Sampras, Michael Chang, Barbara Schett et Anna Kournikova laissent leur place à Carlos Moya, Roger Federer, Venus Williams et Maria Sharapova alors que les autres personnages restent les mêmes. Pour les modes de jeu, Top Spin fait dans le classique, avec les traditionnels modes Exhibition, Ecole du Tennis et autres Tournois en tous genres. Le jeu à 4 ne procure aucune sensation, et le mode Online est à des années lumière de la conception du Xbox Live, dommage.

Le mode carrière, bien que complètement identique à celui de la version Xbox, reste un modèle du genre. Etant un mélange entre celui d’un Virtua Tennis et d’un Smash Court 2, bien que ce dernier soit sorti plus tard. On commence donc par créer son joueur physiquement, en supportant les temps de chargement qui ne s’arrêtent pas, puis si on a survécu à tout ça on peut enfin se lancer dans l’aventure. L’habillage de ce mode reste semblable à celui du soft de SEGA, avec une carte du monde, divers continents à explorer pour y trouver les compétitions à faire, les magasins, les lieux d’entraînement… Il est même possible d’avoir un sponsor, qui vous offrira des vêtements ou des invitations aux tournois les plus prestigieux. Pour conclure, le mode carrière relève énormément le niveau du titre, étant complet et jouissif, il est sans aucun doute le point fort du jeu, malgré des défauts assez dérangeants (la carte est en espèce de cel shading insupportable, et le tout rame incroyablement).

Irony inside

L’Eye Toy, c’est la révolution made by Sony, un objet incroyable aux capacités jamais atteintes qui permet de voir sa face dans la télé, jte jure, et aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est bien vrai. La vache. Pire, des fois, le machin est utilisé à la perfection, par exemple pour faire de l’aérobic avec les moustachus des renseignements généraux ou pour faire un match de boxe avec un singe géant. Pourquoi toutes ces précisions ? Car entre toutes les années qui séparent la sortie de Top Spin sur Xbox et sur PS2, une seule nouveauté est de la partie, mais la attention c’est pas de la gnognotte, car c’est le support de l’Eye Toy. Le truc super classe donc, c’est que grâce à ce bijou technologique, on pourra mettre notre propre face dans le jeu, pour que celui-ci la modélise pour jouer ! En voyant les résultats, on est sur les fesses, c’est super rassemblant, sauf qu’on a plein d’acné et que notre face est totalement déformée, mais c’est normal, c’est les nouvelles technologies… au moins le jeu sert aussi de miroir déformant comme ça, parfait pour agrémenter une soirée copieusement arrosée. Enfin la c’est normal que ça paraisse pas super ahurissant, faut voir tourner la bête pour le croire, mais vraiment, voir sa tronche totalement aplatie et en espèce de cell-shading dans un jeu techniquement à la traîne, c’est la classe.

Mais c’est immonde !

D’un point de vue technique, Top Spin est à la ramasse totale au point de faire honte à la PS2. Les environnements sont insipides, les joueurs sont autant détaillés que la balle du jeu, et le tout rame à souhait, surtout après une bonne centaine de secondes de temps de chargement, boueurk. Aucun détail sur le court n’est intéressant, les ramasseurs de balles, les juges, l’arbitre, le tout est constitué de fils de fer en couleurs, le public est immonde, dans une 2D qui ferait passer la super Nes pour une next-gen. Les ralentis, quant à eux, ne proposent qu’un seul angle de vue, tout comme les cut-scenes super répétitives. Le jeu a pris un sacré coup de vieux quand même, à moins que nos exigences de gamers soient désormais terribles ? De toutes façons, ne cherchons pas à trouver des excuses à PAM, les bougres avaient tout le temps de mettre à jour leur jeu graphiquement, et toc. Le pire reste quand même que cette réalisation gâche tout, car les animations des joueurs sont assez impressionnantes.

Pour en finir avec les graphismes, défoulons nous sur l’habillage général du titre qui est absolument risible. Les menus sont tout simplement moches, aux couleurs mal choisies, la police d’écriture fait mal aux yeux et le tout est transcrit dans des caractères minuscules, on se croirait chez l’ophtalmo. L’ambiance sonore ne fait guère mieux, les manifestations du public sont lamentables et d’une qualité discutable (on dirait des applaudissements en 10khz…), l’arbitre et les juges crissent à la place de parler et les bruitages divers sont tout sauf réalistes, le choc entre la raquette et la balle ressemble plus à un plantage de clou dans un mur, c’est dire. On atteint le paroxysme avec les musiques du jeu, dans un style totalement démodé et inécoutable, le mode carrière à lui tout seul peut donner l’envie de passer subitement l’arme à gauche.
Bénéficiant d’une réalisation d’un autre millénaire et d’un intérêt revu à la baisse, Top Spin sur PS2 est loin de mériter l’impact qu’a connu le même titre lors de sa sortie sur une Xbox naissante. Bien que son gameplay soit bien pensé et assez fun, on ne peut que recommander aux fans d’opter pour Smash Court Tennis Pro Tournament 2 pour le réalisme, ou sur Virtua Tennis 2 pour le fun. Si vous avez déjà les deux, alors le titre de PAM, grâce à son petit prix, peut se révéler intéressant.
24 décembre 2005 à 10h22

Par

Points positifs

  • Un gameplay instinctif

Points négatifs

  • Une réalisation médiocre
  • Les temps de chargement
  • Un manque total de finition

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