Test : Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum - PS2

Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum - PS2
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Quand Asterix et son fidèle compagnon Obelix repartent en mission pour éclaircir le mystérieux comportement de leur druide Panoramix, c’est les Romains qui se réjouissent de la nouvelle… Mais quand le tout se révèle être un cocktail détonnant d’humour dans la lignée de l’oeuvre de Goscinny, là, c’est les gamers qui exultent de joie !! Allez hop, sortez votre casque ailé, votre gourde de potion magique et une bonne dose de courage, y’a du Romain à la cantine ce midi.
Asterix et Obelix, en voila une licence qu’elle est bonne. Et si par hasard le nom des deux gaulois d’Armorique ne vous rappelle que la période des fêtes passée sur M6, il est encore temps pour vous de songer à un pèlerinage culturel à Hospitou-les-bains-de-pieds. Pour en revenir à nos Héros, il est bon de savoir qu’ils ne sont pas à leur premier coup d’essai sur 128 bits puisque comme le titre du jeu l’indique, un premier XXL avait vu le jour en 2003. Les avis furent unanimes, le jeu frustra énormément, et heureusement, l’équipe française d’Etranges Libellules s’est promptement remise au boulot pour nous proposer un nouvel épisode qui, à défaut de ne pas avoir un impact commercial gigantesque, est bourré de bonne humeur et de fun, par Toutatis !

Panoramix, un traître ?

Si si, le bougre se serait mis en tête de tourner le dos à ses compagnons afin de se joindre à César, en emmenant par la même occasion le secret de la potion magique, ainsi que les plus grands druides gaulois, maintenant à la merci de l’empereur Romain. Inutile de dire que le tout est léger, et surtout dès que l'on sait que l’intrigue n’est qu’un leurre (mon dieu j’ai spoilé). N’empêche, mais on a vraiment l’impression d’être en face d’un film de la série, l’humour est bien léché, les jeux de mots fusent et l’ambiance est bien là. On se lamentera quand même sur les cinématiques, bien trop pauvres en durée pour nous immiscer complètement dans une aventure qui déjà était loin d’être titanesque d’originalité. Mais rien n’empêchera nos Gaulois de festoyer comme des porcs, cuisse de sanglier à la main droite, et choppe de cervoise à la gauche, quand tout cela sera fini, et c’est ça qui est bon.

Les gaugau… les gaugau… LES GAULOIS !

Etant un mélange entre le Beat’em All et un jeu de plate-formes, Asterix & Obelix XXL 2 propose de nombreuses alternatives aux traditionnels gameplay des jeux du genre. La plus importante réside dans la possibilité de changer de personnage à tout moment. De par cette fonction, il faudra savoir juger lequel de nos combattants est plus apte à la situation du moment, car Obélix comme on s’en doute, excelle dans l’art de faire valdinguer les romains, Asterix, lui, résout les énigmes et se faufile dans les espaces confinés grâce à sa petite taille. Le tout renforce assez bien la notion de partage, de fraternité, et toutes les belles choses qu’on voit à la télé, snif, comme quoi un peu de poésie dans ce monde de brutes, snif, ça fait pas de mal… bouhouhou… Ahem, euh, ah oui, il y aura aussi de nombreuses actions à effectuer à deux, comme certains jumpers accessibles uniquement par Obelix et actionnables par Asterix, et vice versa. Pour en finir avec le coté plate-formes du jeu, on ne peut passer à coté des problèmes de caméra si récurrents au genre, mais bon, on est habitué à gérer une caméra dansante de nos jours…

En ce qui concerne les phases de combat, il n’est pas vraiment idiot de les trouver très répétitives, surtout quand on affronte près d’une centaine de Romains qui viennent par groupe de 5… Dans ce cas on ne fait que taper sans se soucier de rien, malgré les possibilités de combos qui nous sont offertes. Par exemple il arrivera parfois qu’un Romain précis ait une sorte de logo au-dessus de sa tête, ce qui signifie qu’il faut alors lui infliger un combo bien défini (stipulé dans le bas de l’écran) afin d’obtenir un bonus qui va de la récupération de vie, aux multiplicateurs de pièces jusqu'à la fameuse potion magique. Dans cet état de furie, Asterix (oui car il est impossible d’en prendre avec Obelix, car… enfin on sait tous pourquoi) devient bien entendu surpuissant, mega super rapide de la mort du zizi sexuel, et tout le tralala… On notera cependant qu’il est bien marrant de voir les Romains fuir à toutes enjambées pendant ce laps de temps. Sinon, le tout reste classique, certains ennemis demandent une technique précise pour les réduire à néant et les Boss (enfin le…) sont loin d’être imbattables.

Quand un jeu caricature le jeu vidéo

Une jaquette à la GTA, des ennemis aux allures d’un Mario, Sonic, ou encore Pac-Man… Sans parler des affiches à l’effigie de Quake, des statues de Sly Racoon, et aux adversaires romains déguisés en Ryu ou en Lara Croft. Bref, l’humour et la caricature sont omniprésents et c’est un véritable plaisir de discerner les nombreux clins d’œil disposés ici et là, surtout que le tout est superbement retranscrit. Par exemple, les ennemis représentant le plus célèbre des plombiers sont armés de lances à eaux et n’arrêtent pas de crier « mamamia » et autre « yahoo », pendant que le faux Ryu balancera ses « Hadoken ». Mais ces personnages des jeux vidéo ne sont pas forcément ligués contre vous, Sam Fishaure est quant à lui votre guide le plus dévoué, et d’autres intervenant vous donneront parfois un coup de main. On trouve vraiment des allusions partout, notamment lors des combats, ou parfois un espèce de spectre de César bloquera une porte, et après avoir éliminé tout les ennemis des environ, il éclatera, déverrouillant ainsi la porte… même Dante n’en reviendrait pas.

Ils sont fous ces Romains

D’un point de vue graphique, Asterix & Obelix XXL 2 s’en sort vraiment très bien. Le tout est coloré et agréable à l’œil et Las Vegum regorge de détails amusants, comme des monuments et autres merveilles du monde miniaturisés. Les niveaux quant à eux sont fouillis ainsi qu’assez évasés et ponctués de temps de chargement parfaitement tolérables. Nos deux protagonistes sont modélisés avec soin, dans la lignée du coup de crayon d'Uderzo, et bien sûr, l’univers si particulier de l’œuvre est bel et bien prédominant. Du coté de l’ambiance sonore, les fans seront ravis de retrouver les vraies voix des personnages et leurs fameuses mimiques drôles et plaisantes (par exemple Obelix sera toujours jaloux de ne pas avoir droit à la potion dopante aux hormones de taureau, et le bougre ne se gênera pas pour le faire remarquer en plein jeu…). Malheureusement, les musiques tapent sur le système par leur répétitivité et la durée de vie du jeu est vraiment discutable. Comptez environ cinq heures en allant un peu vite, mais malencontreusement ces fines heures s’appauvrissent continuellement en émotion, ce qui fait qu’on est beaucoup moins excité à la fin qu’au début… Néanmoins, au final, à peu près tous les ingrédients sont donc réunis pour passer de très bons moments avec les Gaulois irréductibles.
Et c’est donc une très bonne surprise qu’est cet Asterix & Obelix : Mission Las Vegum, particulièrement grâce à la bonne humeur que le titre dégage, aux allusions cocasses à l’univers vidéoludique, et à un gameplay ultra simple et bien ficelé. Même si on pourra lui reprocher un durée de vie limite et un scénario assez bancal et aussi l’absence d’un mode multijoueur, le soft d’Etranges Libellules arrivera à convaincre les gamers petits et grands, fans des aventures hautes en couleurs des deux guerriers du village gaulois.
19 janvier 2006 à 21h19

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Points positifs

  • L'ambiance
  • L'univers gai et coloré

Points négatifs

  • Trop court
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