Test : Ace Combat Zero : The Belkan War - PS2

Ace Combat Zero : The Belkan War - PS2
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Un de plus pourrait-on dire tant la série semble venir du fin fond de l’ère vidéoludique. Et, pourtant sur PS2 ce n’est que le troisième opus. Namco profite cette fois de la guerre des Balkans qui fit rage lors de la dernière décennie pour nous en remettre plein la vue et reprendre nos activités de pilote de chasse. Mais fallait-il ne pas attendre la sortie des prochaines console ? N’est-ce pas le chant du cygne pour cette licence ? Toutes ces questions trouveront naturellement une réponse après quelques heures de jeu.
Une guerre qui ne veut dire son nom car les lieux et les évènements même s’ils prennent place en 1995 dans des théatre d’opérations vraiment très proche de la Yougoslavie, n’en est pas moins plus ou moins maquillée par des artifices. C’est un peu incompréhensible surtout que tous les ingrédients de cette guerre se retrouvent dans le ou plutôt les scénarii disponibles pendant l’aventure.

Radio Cockpit

L’un des points forts de cette série est de nous proposer en plus des dogfights une véritable trame scénaristique. Les évènements évoluent au fur et à mesure de votre progression. D’ailleurs, il ne s’agit pas uniquement d’enchaîner les missions sans trop savoir les répercussions qu’elles auront sur le devenir de la guerre. Les batailles que vous remporterez s’inscrivent dans un mouvement bien plus complexe permettant de faire progresser vos armées. Nous ne sommes pas non plus dans un STR mais cet aspect renforce l’immersion pour un jeu qui n’est à la base qu’un jeu d’action de plus. On ne peut que soutenir cette initiative même si comme annoncée plus tôt c’est une habitude pour cette série.

Côté gameplay en revanche, les nouveautés sont vraiment infimes par rapport aux opus précédents. Vous n’aurez aucune difficulté à prendre en main le jeu. D’ailleurs, même si vous découvrez la série pour la première fois, le parti pris arcade de ce titre ne vous demandera pas de longues heures d’apprentissage de la maniabilité. Donc, comme on le craignait un peu c’est plus une dernière tentative pour profiter de la licence et du moteur du jeu à moindre frais que d’un opus totalement innovant. Néanmoins, le timing prend dorénavant une place bien plus importante qu’auparavant. Il ne faudra pas se contenter d’attendre d’avoir une excellente position pour se lancer dans la bataille sous peine de voir la mission vous filer entre les doigts. L’air de rien cette toute petite nouveauté rend le jeu un peu plus nerveux et surtout un peu plus immersif et stressant. Rien de bien révolutionnaire mais les amateurs auront au moins cette nouveauté à se mettre sous la dent. Sinon il s’agit comme toujours d’un jeu s’orientant clairement sur les combats et absolument pas sur la simulation aérienne. N’allait pas imaginer que vous aurez un Flight Simulator avec des avions de combat, le titre ne propose d’ailleurs qu’une gestion plus que limitée et surtout pas du tout réaliste non seulement des règles avioniques ou, plus simplement, des instruments de bords. C’est un jeu d’arcade où le plaisir du combat est mis en avant. Du plaisir c’est ce qu’ils nous proposent et de ce côté, la série a déjà largement fait ses preuves.

Le fait que le jeu propose plusieurs scénarii ajoutent aussi une durée de vie un peu plus longue surtout si vous désirez débloquer la totalité des appareils qui vous seront proposés. Par contre les parties en multi sont d’un intérêt plus que limité, elles ne dépasseront guère quelques dizaines de minutes.

Vol à vue

Il est certainement très sévère de faire le reproche à Namco d’avoir voulu réutiliser son moteur graphique pour un ultime opus sur PS2 car même si le titre présente beaucoup de similitude avec ses prédécesseurs n’en ait pas moins toujours aussi magnifique. Les paysages sont toujours aussi bien modélisés et comme à l’accoutumée un effort particulier est fait sur le rendu des appareils avec un excellent niveau de détails.

Il y a pourtant une différence de taille et pour une fois les différentes critiques que l’on avait pu voir, ont été prises en compte. Les développeurs ont refait entièrement le modèle physique et volumétrique des nuages. Le jeu gagne en réalisme et il devient beaucoup plus fun de s’engouffrer dans le premier cumulus venu. D’ailleurs certainement sur le même modèle même si la différence est moins notable, les traînés de fumée des appareils sont aussi bien plus réalistes. Globalement donc, le jeu ne propose que peu de nouveautés mais celles-ci sont tout de même très appréciables surtout que l’on partait avec un a priori pas forcément dans ce sens.

Pour la bande son, comme d’habitude chez cet éditeur, un grand soin a été apporté aux orchestrations. Mais c’est surtout sur les bruitages et les petits clins d’œil liés à l’actualité de vos exploits qui viendront soulever l’enthousiasme. Le moteur de vos engins est en particulier bien mieux rendu qu’auparavant.
Finalement pour un jeu qui s’annonçait plus comme un prétexte commercial, Namco a réussi à bien nous surprendre avec des scénarii bien mieux pensés qu’auparavant, des missions où la tension est bien plus présente et où nos efforts seront surtout orientés vers l’efficacité immédiate. Si on y ajoute des graphismes améliorés et l’excellence de la bande son, ce Ace Combat Zero mérite largement votre intérêt.
24 octobre 2006 à 10h40

Par

Points positifs

  • Bande son très bonne
  • Effets volumétriques des nuages
  • Durée de vie en hausse

Points négatifs

  • Pas assez de nouveautés
  • Gameplay à peine revue
  • Mode multi inintéressant
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