Test : NBA Street Homecourt - PS3

NBA Street Homecourt - PS3
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Depuis de nombreuses années, la licence NBA Street s’est imposée comme étant une référence du sport arcade. Fun, rythmé, et diablement complet, ce nouvel épisode titré HomeCourt est le premier de la série à s’aventurer sur consoles HD pour notre plus grand plaisir. Dunk !
Si on y a joué, on se souvient tous des sensations procurées par les jeux NBA Street : les SSX du bitume, comme on pourrait les appeler, sont des bombes monumentales d’Electronic Arts qui ont su nous faire triper durant une génération de console. En passant à la next-gen avec NBA Street Homecourt, EA a su user de capacités de la PlayStation 3 et de la Xbox 360 pour nous pondre un jeu débordant de fun qui nous tiendra en haleine de nombreuses heures, malgré un manque certain d’innovation.

« Quoique tu fasses, tu peux toujours faire mieux »

Avouez, vous avez toujours rêvé d’être une star du basket. Ou d’un truc en particulier. Homecourt vous offre cette chance, sans les trucs chiant du sport au panier : les arbitres, les supporters hurlant, les règles la con (je vais me faire lyncher là non ?) et autres points relou qui empêchent de se défouler pleinement. Ici, vous pouvez enfin vous lâcher à l’infini : passe au pied, croche-patte, gymnastique… le tout en plein match contre les Spurs ! C’est ça qui est magique, puisque l’on peut contrôler et affronter toutes les plus grandes stars du basket-ball dans des terrains urbains terriblement branchés. Le gymnase du campus, le terrain pourri de la rue, ou celui qui donne face à la mer, si toutes les arènes offrent les mêmes possibilités, elles ne transmettent pas les mêmes valeurs et ambiances. Visuellement tout d’abord, le titre a beau être sorti au début de l’année 2007, il n’en reste pas moins diaboliquement propre. Evidemment, les textures ne sont pas très détaillées, mais qu’est-ce qu’on en a à faire ! C’est coloré, fluide, stylé : tout ce que l’on demande pour un NBA Street. La vue isométrique pourra peut-être cependant prêter à confusion pendant certaines actions – on se perd un peu au niveau des joueurs – mais rien de bien négatif. On tire donc notre chapeau à à EA Big qui a bâti une réalisation solide, perfectible certes, mais tenace. La preuve hein, on est en 2012, et ça le fait toujours.

« Si je shoote autant de panier à 3 points, c’est parce qu’il n’y en avait pas à 4 »

Mais côté réalisation, c’est certainement par sa bande-son que le jeu commence vraiment à prendre son envol. Là, on commence à atteindre la crème de la crème de la playlist parfaite : évidemment orienté hip hop, celle-ci est composée de morceaux plus entraînants les uns que les autres. Funk, rap, et soul rythmeront des matches endiablés avec merveille ! En tant qu’amateur de bonne musique oldschool, on se surprendra à lancer son jeu plus d’une fois juste pour foncer dans le menu juke-box, histoire de laisser tourner les chansons en boucle. Une tuerie, tout simplement.
En plus de posséder un casting ultra complet, NBA Street Homecourt propose une campagne intéressante. Vous créerez votre propre personnage par un éditeur malheureusement pas très fourni, mais vous le ferez à votre idée quand même. Vous vous attribuerez une image, une région, des fringues qui ont du swaggg, et tout un tas d’autres personnalisations qui en jetteront afin d’avoir le flow sur le terrain. Vous devrez alors faire vos preuves, en constituant une équipe, en affrontant des joueurs de renommée, dans des lieux souvent attachés au passé des joueurs de légende. Des dizaines et des dizaines de matchs vous attendent, avec à chaque fin d’épreuve des points d’expérience gagnés. Ceux-ci seront reversés dans vos différentes capacités (adresse, dunk, rebonds, etc.) afin de progresser encore et toujours. Vos joueurs seront également amenés à s’améliorer : en fonction de votre notoriété, vous devrez parfois réfléchir à en exclure un afin d’en accueillir un autre, mieux quoté. Et franchement, avoir Carmelo Anthony, Michael Jordan ou notre bon vieux Tony Parker avec soi, c’est sympa non ? Tout ce mode campagne sera agrémenté de quelques courtes cinématiques (des diaporamas) avec des anecdotes racontées par des mythes en personne. Ça fait toujours plaisir aux fans. Cependant, il faut bien avouer qu’il ne se passe pas grand-chose, dans ce mode carrière. On prendra un monstrueux plaisir à évoluer un temps, mais il a vite fait de tourner en rond. Toujours les mêmes terrains, les mêmes adversaires, les mêmes « scénarii »… Lassant ? Oui, un peu. Mais c’est trop fun pour arrêter.

« La pression, c’est le truc qu’on met dans les pneus ? »

En combinant certaines actions, il est alors possible d’effectuer des tricks ô combien spectaculaires, en toute simplicité. Sauter sur le dos de son pote, faire un salto, dunker, se raccrocher au panier, récupérer le ballon entre ses pieds et re-dunker, voici ce qui est possible de faire histoire de narguer ses adversaires. Une grosse dinguerie inépuisable de plaisir. Lorsque vous enchaînez les tricks et que votre jauge de flow est suffisante, vous pouvez alors rentrer dans la phase « je m’amuse » : sous fond de Herbie Hancock remixé, vous allez laisser libre cours à votre imagination en réalisant des choses que vous n’imaginiez même pas. Pour faire court, vous faites du break-dance tout en jouant en basket, et c’est utlra-jouissif. Si vous gérez bien le truc, il est alors possible de faire le méga panier de fou furieux qui vous rapportera bien plus que deux ou trois points. Une option sympa qui vous donne pas mal de classe lors d’une rivalité tendue. En effet, il existe heureusement un mode multijoueur online ou off-line. Malheureusement, les serveurs sont totalement vides, mais rien ne vous empêche d’inviter un pote en chair et en os pour vous affronter directement à côté de vous. Sérieusement, ce jeu déchire, et il ne coûte qu’un poil de fesse. C’est tout, cherchez pas.
NBA Street Homecourt n’innove pas beaucoup par rapport à ses prédécesseurs. Sa campagne est peu variée et les serveurs multijoueurs sont déserts. Mais vous savez quoi ? Ce titre est l’un des meilleurs jeux de basket de ces dernières années. Ultra fun, arcade, propre, et profitant d’une bande-son terrible, ce serait une honte de passer à côté pour un amateur sportif. Ça déchire !
28 février 2012 à 23h06

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Points positifs

  • Pas hyper beau, mais propre
  • Fun, incroyablement fun
  • Des musiques absolument géniales
  • Il vaut une misère !

Points négatifs

  • Personne avec qui jouer en ligne
  • Campagne redondante
  • Éditeur de personnage peu complet
  • Manque de modes de jeu
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