Test : LittleBigPlanet - PS3

LittleBigPlanet - PS3

LittleBigPlanet - PS3

Genre : Plates-formes créatives

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Little Big Planet, c’est un parcours semé d’imprévus avant d’arriver dans nos rayons. Tout d’abord, il est développé par les studios Média Molecule, et se destinait à l’origine uniquement au live. Mais au fur et à mesure de son avancée et que son potentiel gonflait, il fut décidé qu’il serait commercialisé de façon traditionnelle. Et puis, aventure malheureuse, à quelques semaines de la sortie, tous les exemplaires, pourtant parfois déjà dans les réserves des magasins, sont ramenés à l’usine pour être détruits. La raison ? Dans une musique d’un des niveaux du jeu, un chanteur malien reprend deux phrases extraites du coran. Malheur, la religion musulmane n’autorisant pas à reprendre les écritures saintes dans un but ostentatoire, Sony rappelle tous ces exemplaires par pure prévention de polémique. Le temps de détruire les jeux et de les re-presser, et le jeu voit finalement le jour.
Amis de la testostérone, Little Big Planet, c’est l’histoire de la réconciliation entre votre console de jeu et votre petite amie. On pourrait résumer le titre en deux mots finalement : simplicité et efficacité. Comment fonctionne-t-il ? 2 boutons permettent de réaliser tout ce qu’il faut pour avancer et visiter l’univers dans ses moindres détails : sauter et s’accrocher. Rien de plus simple pour expliquer le fonctionnement aux néophytes, et même à celles et ceux réfractaires à toute forme de technologie, comme votre maman ou votre gonzesse. Premier bon point, la facilité d’accès. Après une courte introduction/tutorial et guidé par une chaleureuse voix off, vous êtes fin prêt à parcourir un monde fantastique constitué des rêves accumulés des humains.

Qui suis-je ?

Vous êtes aux commandes d’un sackboy. Un sackboy, c’est une sorte de petite poupée de chiffon mignonne comme tout qu’on a tout de suite envie d’adopter. Et il est personnalisable jusque dans ses moindres détails. Texture, couleur, visage, habits, accessoires, déguisements, tout y est. Vous pouvez même changer d’une touche les expressions de son visage et bouger les bras indépendamment. Cette dernière option étant pratique pour danser comme John Travolta sur Stayin’ alive ainsi que pour tarter ses amis. Ce qui n’a aucune autre espèce d’intérêt que d’énerver votre coéquipier. Ou plutôt vos coéquipiers, puisque vous pouvez crapahuter jusqu’à 4 simultanément sur le même écran, le but étant de remplir différentes missions dont la nature allie souvent dextérité et esprit déductif. Jouer avec ses amis n’est pas une option négligeable puisque le jeu est pensé autour de ce système au point que certaines épreuves (qui ne bloquent pas le chemin fort heureusement) ne sont solvables qu’avec l’aide d’un compère. Comme on dit chez nous, c’est toujours meilleur à plusieurs, et Little Big Planet réserve bien des surprises qu’il est bien plus agréable de partager.

Que fais-je ?

Pourquoi ce jeu n’est pas banal ? Un gameplay original et incroyablement efficace pour un résultat captivant. Par exemple, pas plus tard que toute à l’heure, je me suis accroché à un skateboard géant dans une course effrénée vers la ligne d’arrivée, je me suis offert une balade dans les airs avec mon jet pack sur le dos, et j’ai rempli un chariot de mineur avec des petites bombinettes que mon copain a acheminé sous une banque pour la faire péter par en dessous et récolter tout ce qui tombe. Tranquille. Les épreuves ne se répètent pas indéfiniment comme dans beaucoup d’autres softs, elles se renouvellent tout du long et rivalisent d’ingéniosité. Vous n’êtes jamais au bout de vos surprises, rythmées par un choix de musiques des plus judicieux.

Où vais-je ?

Au cours de votre aventure, vous visiterez des endroits plus jolis les uns que les autres.Les décors ne cherchent pas la performance graphique à tout prix, mais ils sont bourrés de créativité. A travers des prétextes plus bateaux les uns que les autres, vous explorerez un monde fantaisiste plein de couleurs, où vos petits Sackboys crapahuteront joyeusement. Evidemment avec une telle description, vous pensez avoir tout droit atterri dans la forêt des Télétubies n’est-ce pas ? Que nenni l’ami ! L’envoutement est réel. On découvre avec toujours plus d’enchantement les différents niveaux de LBP et chaque recoin fourmille d’originalité. Se rendre directement au but sans prendre le temps de chercher et explorer reviendrait tout simplement à passer à côté du jeu. Le principe de se procurer tous les bonus, outre l’intérêt de leur contenu, c’est de réfléchir au moyen de les atteindre. Il faut souvent faire fonctionner ses méninges pour comprendre le mécanisme qui permet de toucher au but, et si dans son ensemble il est relativement simple de parvenir à la fin du jeu, il est beaucoup moins aisé de tout débloquer. Or c’est ce mécanisme qui permet de profiter pleinement de l’intérêt du jeu…

Dans quel état j’erre ?

Lorsque vous gagnez un bonus, il peut être de plusieurs natures différentes. On peut débloquer des fringues pour son sackboy, des autocollants ou des motifs reproductibles à loisir partout dans le jeu, mais aussi et surtout des éléments de création de niveau. Tout ce que vous retrouverez au cours du jeu, vous pourrez le réutiliser comme bon vous semble pour éditer votre propre petit niveau à votre image. Et vos élans artistiques ne se limitent pas aux matériaux à disposition puisqu’outre le contenu téléchargeable très régulièrement mis à jour sur le Playstation Store, vous pourrez aussi insérer vos propres images à l’aide de l’Eye Toy, la webcam de la PS3. Le système a séduit son public car les chiffres ne mentent pas : depuis la sortie du jeu début novembre, 300 000 niveaux ont été crées et échangés par les joueurs à travers le monde. Le jeu a déjà son mod « Metal Gear Solid », avec sackboys costumés en héros du jeu et décors tirés du dernier opus. De nombreuses créations originales se retrouvent ainsi fréquemment dans le contenu du jeu, ce qui a d’ailleurs valu à Sony un avertissement de Marvel et la modération de certaines créations un peu trop inspirées. Tout le monde peu apporter sa pierre à l’édifice et en faire profiter les autres. Les limites sont celles de votre imagination et de la propriété intellectuelle hélas. Voilà comment j’en suis venu à faire du trampoline sur la tête de notre bien aimé président en costume de geisha. Quoi ? Chacun son truc.
Little Big Planet, c’est un titre paradoxal qui illustre parfaitement ce qu’il a dans le ventre. C’est un jeu simplissime, mais révolutionnaire. C’est une véritable perle rare, le mariage parfait entre la créativité et le divertissement, à laquelle il est vivement conseillé d’apporter notre touche personnelle. Little Big Planet mène tranquillement sa petite révolution pacifiste dans le monde des jeux de plate-forme, et on en redemande.
04 février 2009 à 07h36

Par

Points positifs

  • Le design inspiré
  • L’éditeur de niveau et les créations persos
  • La prise en main facile
  • L’ingéniosité des mécanismes du jeu

Points négatifs

  • Pffff... Je ne vais quand même pas me forcer non plus, si ?

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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