Test : Bionic Commando - PS3

Bionic Commando - PS3

Bionic Commando - PS3

Genre : Résurrection Mythique

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Souvenez-vous… Le 20 octobre 1990 sortait Bionic Commando, un jeu d’action 2D qui avait fait fureur. Vous ne vous en souvenez plus ? Moi non plus à vrai dire, et c’est donc avec curiosité que je me suis jeté sur la mouture Next Gen de ce nouveau Bionic Commando. Nouveau design, nouveau gameplay, nouveau scénario… Euh, nouveau succès commercial ? C’est ce que nous allons voir dans les lignes qui suivent, les amis !
Après avoir entendu des avis très partagés, je me suis lancé dans Bionic Commando avec une certaine appréhension : celle d’être déçu d’une série qui a pourtant fait ses preuves il y a longtemps. En fin de compte, BC s’avère être un jeu bourré de bonnes intentions, pas toujours bien exploitées mais qui ont le mérite de faire du jeu un divertissement des plus sympathiques ! Mais commençons par le commencement du jeu, c'est-à-dire par un scénario des plus classiques : vous incarnez Nathan Spencer, un des rares soldats bioniques. Avec son look reggae-man et son superbe marcel vert, on peut dire qu’il dégage un certain charisme. Mais son originalité ne se résume pas qu’à un look sympa ou à un vocabulaire proche du monosyllabique, mais surtout à son bras gauche, vraiment pas comme les autres. En effet, ce-dernier est entièrement mécanique et pèse le poids d’un camion, ce qui lui confère une puissance et une résistance proches d’un Chuck Norris au mieux de sa forme. C’est dire !
Bref, c’est ce bras qui fait de vous un commando bionique, et malheureusement un prisonnier de guerre… Et oui, après les aventures du premier Bionic Commando de 1990, vous êtes trahi par votre gouvernement et jeté en prison. Votre petite amie disparaît, vos semblables bioniques sont presque tous exécutés, et vous, vous pourrissez dans votre cellule, votre bras retiré (car détachable, comme un Lego)… Sympa, non ?
Mais voilà qu’un beau jour, la ville d’Ascension City, une mégapole fictive américaine prend cher. Non, je ne parle pas d’argent, mais d’un monumental attentat : une bombe explose et anéantit la ville, laissant pour morts habitants et occupants… Ainsi, le gouvernement, affolé et impuissant par cette attaque hors-norme, décide de faire sortir de l’ombre un valeureux guerrier afin d’explorer les lieux, détruire la menace terroriste et rétablir l’ordre ! Je vous laisse deviner qui c’est : il est en prison, il est bionique, il a un marcel vert et des dreads locks…

Bionic Ta Mère

Sitôt libéré, Nathan doit explorer Ascension City afin de découvrir qui est derrière tout ça. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y va à la bonne franquette. Pas discret pour un sou, notre M. Spencer fonce dans le tas, flingue à la main. Tout d’abord chargé de retrouver son bras d’acier, il faut évoluer dans un immeuble d’affaire délabré, en éliminant la menace terroriste qui se trouve sur son chemin. Armé de son arme de poing, il vise, il tire,… et ne te fais pas ressentir grand-chose. Un immense réticule pas précis, une rigidité certaine dans la visée et des déplacements un peu hasardeux font que Bionic Commando a beau être un shoot, ses gunfights ne sont pas terribles. Ça commence bien !
Une quinzaine d’ennemis flingués plus tard, vous tombez enfin sur une capsule, un gros cylindre de métal lâché du ciel planté en plein milieu d’une pièce. Une cinématique se déclenche : ça y est, vous avez retrouvé votre bien fétiche ! 10 secondes se sont écoulées, Nathan possède à nouveau sa merveille de technologie, et on est tout content. Ainsi débute un tutoriel dans un monde virtuel, avec pour but l’utilisation parfaite de votre bras de Transformer. On s’aperçoit donc que frapper avec n’est pas la seule possibilité, loin de là… Le bras dispose d’un grappin ultra-puissant, vous permettant de vous déplacer où bon vous semble à la manière d’un Spider-Man. Murs, poteaux, panneaux, les possibilités sont grandes mais vous déplacer comme l’Araignée Humaine demandera une certaine maîtrise : équipé d’un fil long mais pas illimité et d’une visée semi-automatique, il faudra souvent jouer avec une caméra parfois capricieuse afin de trouver le bon angle et l’endroit pour vous balancer, puis tout lâcher quand l’indicateur devient bleu pour atterrir le plus loin possible, s’agripper de nouveau et répéter l’opération jusqu’à atteindre votre objectif… Vous trouvez ça compliqué ?
Cela peut l’être au début, mais pas de souci, la technique vient assez rapidement notamment grâce à un gameplay assez accessible, bien que pas très intuitif par moment. En effet, certaines manipulations d’attaques sont difficiles à exécuter car une combinaison de touches est demandée. Un exemple ? Un ennemi se trouve à quelques mètres de vous. Entre vous deux, une voiture, arrêtée car bousillée. Plusieurs solutions s’offrent alors à vous : la première est de se coller à la voiture, de l’envoyer en l’air grâce à un uppercut en appuyant sur ▲, de sauter avec X, et de smasher dans le véhicule avec O en direction de l’ennemi. Hum… Deuxième possibilité : quand on a un grappin, on s’en sert ! Ainsi, on peut rester à distance de la voiture, la viser avec le grappin et la chopper en restant appuyer sur L2, puis la projeter dans les airs avec ▲, et enfin la balancer sur son adversaire avec violence avec O. Ou alors, il y a la méthode « crevard », qui consiste à balancer une grenade en restant caché derrière un muret… Mais bon, vous l’aurez compris, l’originalité de Bionic Commando réside dans le bras et le grappin, véritables originalités dans le monde du shoot/plateforme virtuel !
Alors certes, il y a les pétoires qu’il ne faut surtout pas négliger : pistolet, fusil d’assaut, lance-grenades, bazooka… Mais s’il faut savoir manier quelque chose à la perfection dans ce jeu, c’est bel et bien votre côté bionique !

Autonomie Limitée

Si le système de combat peut être difficile à appréhender, une fois que ce sera assimilé, il est clair que vous prendrez votre pied. Tout au long du jeu, vous allez débloquer différentes techniques, comme arracher des objets accrochés ou suspendus (faire tomber un wagon sur la tronche de son ennemi, c’est efficace), de nouvelles attaques et plus d’armes. Soit, de quoi faire manger les ennemis à grands coups de bagnoles dans la gueule ou de missiles in the head.
Seulement voilà, ces capacités se débloquent au fur et à mesure, et il est impossible de les upgrader car il n’y a ni de système de points ni de monnaie. C’est dommage, d’autant plus que le jeu est très linéaire dans son déroulement. Cela aurait apporté plus de fraîcheur, mais les développeurs n’en ont pas jugé ainsi...
Quoi qu’il en soit, Bionic Commando dispose d’une campagne assez longue, ce qui est assez étonnant et appréciable pour ce genre de jeux vidéo. En effet, en difficulté Commando (très difficile), le jeu se termine en une quinzaine d’heures, ce qui est tout à fait correct ! Comptez quelques heures de moins en mode normal et vous avez une idée du temps qu’il faut pour finir l’aventure de Nathan Spencer… Sympa ! De plus, le jeu dispose d’un mode multijoueur online, d’une certaine qualité mais malheureusement de plus en plus déserté avec le temps.
D’un point de vue graphique, ça ne casse pas des briques ! Correct mais sans plus, BC possède certaines bavures de réalisation ainsi que d’énormes problèmes de collisions qui viennent gâcher le plaisir de jeu. Imaginez : vous tuez un ennemi, il tombe par terre, et d’un soul coup d’un seul, il se propulse à une vitesse « usainboltienne » dans les airs. WTF ?
En somme, Bionic Commando dispose de bonnes idées telles que l’existence du grappin, de certaines actions sympas et d’une bonne durée de vie, mais il souffre aussi d’une réalisation bâclée, d’un mode multi gâché par des serveurs vides et d’un scénario un peu trop prévisible. À acheter en occasion !
Nathan, tu feras peut-être mieux dans 20 ans ?
28 juin 2010 à 20h03

Par

Points positifs

  • Grandes possibilités avec le bras bionique
  • Bonne durée de vie !
  • Un mode multijoueur
  • Bonne IA des adversaires (peut-être même un peu trop bonne...)
  • Un héros avec des dreads locks !

Points négatifs

  • Réalisation graphique moyenne
  • Des actions pas toujours simples à réaliser
  • Des bugs de collisions... étonnants
  • Un scénario mou et prévisible
  • Des serveurs online désertés
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