Test : Splatterhouse - PS3

Splatterhouse - PS3

Splatterhouse - PS3

Genre : Jeu qui fait peur

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Du sang, du sang, du sang et encore un peu de sang. Rick et son masque maudit reprennent du service près de 18 ans après le dernier épisode pour une nouvelle aventure absolument dégueulasse. Le verdict ?
Namco décide de faire revivre une de ses plus vieilles licences sur consoles Next Gen. Pourquoi pas me direz-vous, puisqu'en ce moment pas un jour ne passe chez un éditeur sans que quelqu'un ne se lève et hurle "QUOI ?! Nous n'avons pas encore fait un remake de ça ?! C'est un scandale, à l'attaque !". Et le pire, c'est que dans la plupart des cas, cela fonctionne. Tirer sur la sensible corde de la nostalgie est un stratagème certes vil, mais pour le moins efficace. Qu'en est-il de ce Splatterhouse ? Trahit-il l'esprit original ou lui rend-il hommage ?

Et si The Mask avait trouvé Kratos plutôt que Stanley Hipkiss ?

Comme par le passé, vous incarnez Rick. Jeune homme maigrichon et introverti, il accompagne sa dulcinée Jenny dans le manoir d'un professeur pour le moins étrange afin d'effectuer une interview pour le journal de son école. Bien évidemment, les choses ne se passent pas exactement comme prévu puisque le médecin taré enlève la fille et fait cracher ses tripes à Rick. Dans sa malchance et barbotant dans une mare de sang, il découvre un masque dans un cercueil, une entité propre qui lui propose de le rendre immortel et de l'aider à récupérer sa fiancée. Quelques centaines de kilos de muscles plus tard, Rick part donc à la poursuite de son nouvel ennemi, bien décidé à récupérer l'amour de sa vie. Ce pitch, c'est effectivement le même que dans les autres épisodes, jusqu'au nom des protagonistes de l'histoire. Splatterhouse propose un beat'em all gore au plus haut point, plutôt dans le bon sens du terme. C'est absolument décalé et volontairement dégueulasse puisqu'entièrement embarqué dans le second degré. Votre masque se nourrit du sang de ses victimes et vous jouez donc avec deux jauges, l'une traditionnelle maintient votre vie, l'autre représente la puissance du masque. Cette seconde jauge permet de déverser toute la rage de votre pouvoir à travers une transformation où vous gagnez plusieurs quintaux de muscles supplémentaires et des attaques encore plus dévastatrices. Rien de très original, c'est vrai, mais c'est plutôt efficace dans le genre bourrin. Vous pourrez, via un système relativement traditionnel, faire évoluer votre personnage à travers ses attaques, ses armes, sa vie, ses transformations, son œuvre...

Et ça continue, en gore et en gore

L'ambiance du jeu est franchement réussie. Loin de trahir l'esprit original qui malgré ses graphismes 16 bits faisait ressortir un côté malsain assez unique des anciens opus, Splatterhouse pousse plus loin le concept. Moins glauque mais beaucoup plus dégueulasse, vos dépeçages s'accompagnent d'une musique métaleuse collant à merveille à l'action. Le sang éclabousse en permanence partout, sur l'écran, on patauge, on décapite des crânes pour les balancer sur les autres, on arrache des bras pour se battre avec... C'est vrai, c'est assez répétitif mais c'est aussi le défaut de la plupart des softs de ce genre où l'on répète inlassablement les mêmes gestes, comme Zinedine avant un match. On retrouve les habituelles QTE avec des animations plutôt crades à la clé, qu'il vous faudra enchaîner. Plusieurs phases de jeu se jouent en 2D uniquement, à la manière des anciens softs, où l'on vous demandera d'exploser quelques crânes tout en enchaînant les phases de plateforme. Graphiquement, on regrettera bien sûr que le tout ne soit pas plus travaillé, mais l'application du cell-shaded reste un joli cache misère. Voir Rick se faire couper un bras en plein combat, ou ses côtes ensanglantées apparaître lorsqu'il commence à être affaibli est un plaisir tout au long de l'aventure. Autre chose qui contribue à l'ambiance, c'est la relation difficile qu'entretient Rick avec son masque, pleine d'humour et malsaine à souhait. Le jeu assume même le côté sexuel du gore puisqu'il au lieu de chercher je ne sais quelle débilité pour agrandir la durée de vie du jeu en fouillant et en décortiquant tous les décors, vous pourrez ici trouver des photos souvenir intimes de votre bien aimée à poil. Autant dire qu'on a plus de motivation à fouiller les niveaux pour reconstituer les photos qu'à chercher les plumes de pigeons dans Assassin's Creed, n'est-ce pas ?

Bon maintenant tu me rends ma meuf !

Un mode défi, sur le modèle d'une arène accueillant plusieurs vagues d'ennemis sur vous, est aussi disponible et si vous vous demandez quel en est le but, il s'agit une fois encore de récolter des photos de votre copine en petite tenue. Bonne motivation. Le résultat final est plutôt honnête, quoiqu'hélas loin d'être parfait. C'est vrai, c'est bourré de références, jusqu'à avoir eu la bonne idée de proposer au fur et à mesure que vous progressez dans l'aventure de débloquer les anciens Splatterhouse et les fans de beat'em all ne devraient pas s'abstenir de se le procurer, surtout s'ils ont apprécié en leur temps les titres de la Megadrive. Toutefois, les joueurs les plus exigeants risquent d'être déçus par l'apparition de quelques bugs ça et là, par la pauvreté de certains graphismes et la redondance de l'action. Cependant, le résultat reste suffisamment satisfaisant pour assouvir ses bas instincts meurtriers et son honnête durée de vie vous permettra de trouver une bonne raison de rester au chaud chez vous plutôt que d'affronter la rudesse de la température hivernale.
Splatterhouse, malgré le déferlement de mauvaises critiques, ne s'en sort pas si mal. Bourré de références, rigolo et gore à souhait, il offre un bon petit jeu bourrin pour les gamers en manque d'action et qui ne cherchent pas à faire dans le raffinement. C'est vrai, quelques bugs peuvent agacer ça et là, et l'action ne se renouvelle pas énormément, mais il reste un sympathique défouloir.
17 décembre 2010 à 15h12

Par

Points positifs

  • Ambiance hard rock sexy gore
  • Du sang, du sang, du sang
  • Les anciens Splatter à débloquer
  • Les photos de votre gonzesse à poil

Points négatifs

  • Quelques bugs
  • Redondant
  • Pas toujours très joli

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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