Test : DC Universe Online - PS3

DC Universe Online - PS3
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A l’attention des super lecteurs !
Ce test nécessite pour être super lu et super compris, au minimum : une paire de bottes (neuve de préférence), un collant (propre de préférence), un masque (s’il est fait main c’est mieux), une cape (et pas une vieille couverture usée), un body qui saura vous mettre en valeur (si si c’est possible) et surtout, pour finir, un super nom de super héros qui super déboîte et qui en super jettera plein la super vue.
Pour commencer, si vous êtes étranger du monde des super héros ou des super vilains (oui ne riez pas c’est ainsi qu’on les nomme !), rien est perdu, il est toujours temps de s’y mettre et surtout ce ne sera pas un frein à votre épanouissement au sein de cet univers. Dans ce monde à poil et à plumes où rien n’est jamais bizarre, où un loup garou peut se payer une bavette avec un extraterrestre et se battre avec un zombie contre un insecte géant, on côtoie des mecs d’enfer que tout le monde connait tel que : Superman ou Batman (en général on aime l’un ou l’autre…). Ce monde mythique de batailles épiques vient se mêler avec éclat à celui du jeu en ligne massivement multijoueur, plus communément appelé MMO. Ce style de jeu est très connu à ce jour par un titre d’héroic fantasy que je ne nommerai pas et par l’idée d’addiction qui y est associé. Mis à part que vous devrez payer un abonnement après votre premier mois d’essai gratuit et que vous jouez avec des milliers de personnes en réseau, rien n’est comparable aux autres MMO dans DC Universe Online, en bien ou en mal d’ailleurs.

Le Joker : "Je pense que, ce qui ne nous tue pas nous rend juste...plus bizarre..."

Dans cette première partie je souhaite me jeter sur le gameplay car il est tout à fait différent de ce qu’on est habitué à croiser dans des MMO plus classique. Ce jeu a été développé à la fois pour PC et pour PS3. Il s’agit du même jeu, mais pas des mêmes serveurs et on peut ressentir sur certains aspects la console qui prime au détriment du PC. En gros, vous pouvez jouer avec votre clavier et votre souris mais il est clairement plus simple de brancher une manette à votre ordinateur pour bénéficier au mieux du gameplay. Muni d’une manette le système de combat est très réussi, ce qui est important car il s’agit de votre occupation première. Avec une prise en main simpliste au premier abord DC propose en fait de partir sur un même pied d’égalité à tous les joueurs puis d’entrer dans un système personnalisable et évolutif très complet qui offre plus de profondeur qu’il y parait.
A chacun de trouver son style de jeu mais rien que d’avoir la possibilité de le chercher montre l’ampleur des choix qui s’offrent au joueur. Vous pouvez effectuer toute une série de combos que vous débloquerez au fil du leveling en tant que « compétences ». Cette liste de coups est d’ailleurs accessible d’un simple bouton, même en plein combat, ce qui est appréciable pour forger ses habitudes de combat en fonction de meilleures prises. A cette première facette assez bourrine du système de combat, s’ajoutent les « pouvoirs ». Ces derniers sont rangés par deux dans trois catégories (ça a l’air compliqué comme ça mais pas du tout en fait): pouvoirs de défense avec feu ou glace, pouvoirs de contrôle avec gadget ou mental et enfin pouvoirs de guérisons avec nature ou sorcellerie. Donc il y a trois catégories, six pouvoirs au choix, dont un que l’on pourra développer à sa guise au même titre que les compétences et ainsi voir son super gentil ou méchant apprendre des tours de passe passe dévastateurs !

Lois : Vous voulez un verre de vin ? Superman : Non merci, jamais quand je vole

Au début du jeu vous allez avoir à faire un choix crucial, à bien réfléchir car on ne revient pas dessus une fois la partie lancée. Ainsi, le choix du serveur sur lequel vous souhaitez jouer conditionne la possibilité de pouvoir se battre contre les unités contrôlées par l’ordinateur et les joueurs ou que contre celles de l’ordinateur (PVE ou PVP, pour faire plus court : on s’tape ou quoi ?). Après une courte introduction qui met en place la trame super héroïque, on vous demande assez vite de créer votre personnage. Vous devrez choisir votre camp (héros, vilains), votre mentor (votre patron pour faire simple…), votre pouvoir (feu, gadgets, etc…), votre arme (bâton, mains nues, épée…), votre mode de déplacement (vol, super vitesse ou acrobatie) et enfin toute l’esthétique de votre avatar, de sa paire de sandales à son sac à main en passant par la couleur de ses sourcils. Cette création de personnage n’offre pas le plus grand choix qu’il était donné d’observer dans le genre mais reste correcte et vous assure de ne pas croiser une copie de vous-même, sauf si vous tombez dans les clichés que beaucoup essayent de copier. Une fois pleinement satisfait on vous balance dans un didacticiel, somme toute bien fait et pas trop long, chapeauté par pléthore de conseils, le tout insérer dans la trame par souci de crédibilité. Et ça marche ! Un détail, mais les détails font la différence : lorsque vous récupérerez de nouveaux équipements surpuissants qui modifieront vos statistiques et amélioreront toutes vos capacités, vous aurez le choix, très satisfaisant, de garder votre apparence de base tout en équipant le nouveau matériel. Ce qui permet de ne pas avoir un personnage super laid au bout de deux heures de jeu et de ne pas s’embêter pour rien au début à ce qu’il ait de l’allure.
Le jeu se déroule sous formes de petits scénarios qui se succèdent. En fonction de votre mentor, certaines de ces quêtes diffèrent légèrement, mais globalement vous pourrez sans mal jouer sur les mêmes quêtes que vos amis. Car c’est un des attraits du jeu : jouer en groupe de super, ce qui donne lieu à de belles batailles, ainsi qu’à de franches rigolades. Les quêtes que l’on vous propose sont assez variées, bien que certaines tâches soient redondantes, elles n’entravent pas le plaisir de jeu. On vous demandera plusieurs fois de buter, par exemple, 20 personnages d’une troupe adverse pour X raisons mais les combats ne sont jamais ridicules et s’inscrivent dans la continuité de l’histoire et de tous les scénarios qui s’entrecroisent. A la fin de ces scénarios vous aurez droit à une belle cinématique reprenant les protagonistes dans un style BD (euh comics pardon…), ce qui est original et rythme l’ensemble. Le terrain de jeu, lui, s’étend sur deux villes immenses (dont on peut faire le tour tout de même) : Metropolis et Gotham City ainsi que deux sortes de base nommées : la Tour de Guet (station spatiale) ou le Hall des Malheurs pour les vilains. La Tour et le Hall gèrent les super problèmes et centralisent les infos pour les super héros ou pas. Il s’agit en gros du siège des super décisions et des super récompenses. Tout le titre est graphiquement dans son époque, les super avatars sont très réussis, se déplacent très bien et les décors sans être décoiffants sont beaux et variés. Les effets sonores et les musiques sont bien choisis et collent à l’univers. On ne ressent pas de lassitude même après plusieurs dizaines d’heures de jeu, donc bravo !

Batman : Si je vous le ramène, vous le ferez parler ? Harvey : Je le ferai chanter

Tout doit commencer à vous apparaître comme paradisiaque dans ce jeu, je me sens mal de vous l’annoncer, mais il y a quelques défauts. Certains bugs ou plantages sont à l’appel mais on suppute qu’une belle équipe technique passe ses journées à éplucher nos mails en pleurs et à ajuster ces détails, qui, on l’espère, vont vite disparaître. Un autre point risque d’en faire rager plus d’un (moi ça m’a fait rager !) : on ne peut pas partager ses quêtes avec ses alliés, ce qui fait perdre du temps et qui peut être un obstacle. En effet, on peut accompagner ses camarades mais pas toucher la récompense. C’est un handicap si on joue avec des alliés rencontrés en cours d’aventure. L’aspect social est peut-être la partie la moins bien gérée. J’entends par là que le chat au clavier a été négligé au profit du chat vocal, parce que les joueurs consoles ne chattent pas tellement à l’écrit, voire pas du tout et jouent directement le casque sur les oreilles. Au contraire, les joueurs PC sont plus courtois et font généralement connaissance à l’écrit d’abord. Au-delà, le menu même social n’est pas extraordinaire, car autant pour des joueurs chevronnés de MMO il sera compliqué de s’y retrouver au début (comment demander en ami ? Comment inviter dans un groupe puis discuter avec ce groupe et chaque individu ?). On arrive à dompter l’animal mais si on joue avec des potes on a vite recourt à Skype ou à son téléphone pour ne pas trop se prendre la tête. Parce que c’est dommage d’être freiné dans une partie sur un manque de communication, surtout s’il est dû à l’outil et pas au bonhomme.
Enfin, il faut savoir que le level max est pour l’instant fixé à 30, ce qui n’est pas énorme, mais permet relativement vite d’avoir un personnage prêt à jouer dans toutes les instances et quêtes du level max, où l’on se plait à dire que le jeu commence réellement. Il y a tout un tas de matos que l’on ne peut acheter ou mériter qu’à partir dudit level. De plus, vous ne gagnez plus d’expérience à partir de ce point mais vous pouvez toujours compléter votre arbre de compétences avec des points que vous gagnerez en réalisant des exploits divers et variés (explorer les deux villes à fond, ramasser toute une série de marqueurs ou encore posséder une grande garde-robe). On imagine bien que Sony va proposer, pour justifier l’abonnement (12.99€), des flopées de nouvelles quêtes tous les mois et certainement élever de 5 ou 10 niveaux le level max d’ici quelques mois. Il faut savoir que le jeu ne devient vraiment difficile qu’à partir de ce fameux level 30, avant on peut se permettre à grand coup de manette de finir les donjons seul. Bon, ça ne ressemble pas du tout à un donjon dans les faits, c’est en fait un bâtiment en instance, c'est-à-dire sans les autres joueurs, et à la fin duquel se trouve un boss qui achève un des scénarios. Une fois au max, au top, au plus fort de votre forme, les défis se présentent à vous et demandent de la stratégie et une ligue pour en venir à bout et ainsi récupérer les précieux équipements qui vous permettront de faire la différence contre les autres joueurs. C’est encore de nombreuses heures de jeux qui se profilent à l’horizon afin d’obtenir les équipements dignes de votre renommée qui vous donneront les moyens de foutre une bonne trempe au camp adverse bien méritée !


On peut dire que ce DC Universe Online est jeune, qu’il doit encore faire ses preuves et ne peut que s’améliorer au fil du contenu qui va lui être ajouté. Mais on possède un jeu qui tient la route, qui sait vous tenir en haleine un nombre d’heures colossale. A l’heure actuelle sa communauté grandissante et son système de combat hors des sentiers battus en font un des MMO du moment qui mérite votre attention.
- Mais tous ces innocents n'ont pas mérité cette fin !
- Justement, on va leur faire la surprise !
10 février 2011 à 09h48

Par

Points positifs

  • Système de combat original et dynamique
  • Pas besoin d’être un adepte pour apprécier
  • On aime y jouer, on a envie de voir la suite

Points négatifs

  • Quelques bugs ternissent l’aventure
  • Impossibilité de faire du partage de quête
  • Aspect social techniquement pas au point
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