Test : Assassin's Creed II - PS3

Assassin's Creed II - PS3

Assassin's Creed II - PS3

Genre : Action / Infiltration

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Il y a 2 ans, Ubisoft sortait Assassin's Creed, une démonstration technologique impressionnante à l'époque, plébiscitée par la critique pour ses performances. Le souci principal du soft était qu'au bout de quelques heures, vous vous retrouviez à reproduire sans cesse les mêmes actions, fort joliment d'ailleurs. Mais quel gâchis cette redondance ! Aujourd'hui, on nous promet que ce n'est que du passé, que le nouvel opus donnera dans la diversité et l'innovation. Pari tenu ?
Dans le premier épisode, avant de prendre le contrôle d'Altaïr, l'assassin du temps des croisades, vous étiez Desmond, le barman de notre présent. Celui-ci fut capturé pour revivre les souvenirs de son ancêtre sur un siège pour le moins spécial, l'animus. Vous découvriez alors que vos kidnappeurs sont des templiers, les ennemis de toujours de votre lignée, et que ceux-ci veulent que vous découvriez un secret pour eux en incarnant vos ancêtres dans différentes tranches de leurs vies. Dans cet épisode, vous vous échappiez de leur repère pour rejoindre celui de vos alliés, qui d'ailleurs eux aussi désirent découvrir le secret qui taraude un peu tout le monde. Vous reprenez ainsi place dans un autre animus, mais dans le camp adverse. Fini le temps des croisades, voici venu celui de la renaissance en Italie. Vous êtes donc Ezio Auditore, et veuillez prononcer Aidzio Aoditolé s'il vous plait. Vous êtes le diletant fils cadet d'une famille de nobles de Florence, qui passe le plus clair de son temps à courir les demoiselles et corriger les goujats. Vous auriez pu continuer à vivre de cette manière longtemps si un terrible complot n'avait pas coûté la vie à votre père et vos deux frères, lâchement exécutés en place publique. Ivre de rage, le bourreau des coeurs se transforme en bourreau des traîtres, qui ne trouvera pas le repos avant d'avoir exécuté les responsables du drame de sa vie et découvert le secret qui se cache derrière le meurtre de sa famille. Heureux hasard, vous découvrez que dans vos veines coule le sang des Assassins, et comme on dit : chassez le naturel...

You recognize me ? It is me ! Maaaaario !

Ezio a beau correspondre quelque peu aux clichés de l'étalon italien, à savoir être beau, imbu, fier et impulsif, c'est peut-être le héros de jeux vidéo rital le plus charismatique depuis Mario et Luigi. Ceux qui se sont déjà frottés au premier épisode d'Assassin's Creed retrouveront avec plaisir la liberté de mouvement caractéristique du soft. Vous êtes un as de la voltige, la fusion parfaite d'un yamakasi et d'un macaroni. La maniabilité, déjà plutôt performante, a bénéficié de quelques ajouts ça et là permettant à votre ninja Buitoni d'évoluer avec moins de rigidité que son ancêtre. Ces petites modifications sont discrètes mais intelligentes et rendent le gameplay bien plus agréable et intuitif. Quelques cafouillages viendront parfois entacher l'enthousiasme avec lequel vous circulez sur les toits de la ville, mais rien qui ne vaille la peine de jeter la manette contre un mur. En revanche, vos mauvaises performances pourraient mener un contrôleur à s'écraser malencontreusement lors de l'exploration des tombeaux, mais nous y reviendrons plus tard. Graphiquement, c'est somptueux. Ezio a été lifté, et s'il ne marque plus un fossé avec la concurrence comme lors de la sortie du premier épisode, il reste tout bonnement magnifique. Les détails dans la modélisation des décors sont impressionnants. Venise, Florence, le Vatican, les environnements sont très réussis et variés. Les cités grouillent de vie, et on évolue avec plaisir en se mêlant parmi la foule. Le seul bémol, ce sont les visages des personnages, qui bénéficient du même traitement lorsque vous jouez et durant les vidéos. Ils sont beaux un moment et deviennent assez laids lorsqu'on nous les montre de plus près. En dehors de ce détail qui tient plutôt de l'anecdote, on s'ébahit en permanence devant le soin apporté aux graphismes et le souci permanent du détail.

Da Vinci Creed 2

Dans le premier épisode, les missions d'Altaïr se résumaient à 3 actions : écouter les conversations, faire les poches et enfin assassiner. Attention, nous parlons bel et bien des missions principales, pas des objectifs secondaires... Alors le contenu du second volet, il faut avouer qu'on l'attendait au tournant. Un petit système économique, simple mais efficace a été mis en place, permettant de donner un peu de piment aux quêtes. Vous courez enfin après l'argent, petit roublard que vous êtes. Celui-ci se gagne en fin de mission, se trouve dans les coffres cachés en ville, dans les poches des badauds que vous croisez, et vous pouvez même vivre de vos rentes si vous investissez dans l'immobilier de votre fief. Mais que faire de tous ces deniers acquis illégalement à la sueur de votre lame ? Votre assassin a accès à différents magasins, et plusieurs notions empruntées aux RPG font ainsi leur apparition. Ezio a enfin le choix des armes, et ne se contentera plus d'une épée lambada et de sa lame planquée dans la manche. Vous avez accès à tout un arsenal aux propriétés différentes. Si la plupart sont des épées plus ou moins performantes, on voit apparaître quelques nouveautés intéressantes. Des haches, des lances, des couteaux de lancer empoisonnés rendant les gardes fous, seront à votre disposition chez le marchand. Vous possédez maintenant deux lames cachées, une dans chaque bras, afin de vous débarrasser de deux ennemis à la fois quand le besoin s'en fait sentir. Enfin, vous avez accès à tout un équipement de protection que vous pourrez changer au cours de l'aventure en fonction de vos moyens financiers. Si le système de combat reste relativement simple, l'apparition de ces nouvelles données offre davantage de stratégie dans les rixes. Ainsi, vous découvrirez qu'un épée n'est pas très utile contre un garde armé d'une lance et que mieux vaut l'affronter à mains nues afin de le désarmer et retourner son arme contre lui. Vous pouvez jeter des fumigènes pour aveugler les ennemis trop vigilants pour être exécutés d'un coup de couteau dans le dos, jeter du sable à la figure... Les combats prennent ainsi une tournure moins simpliste que dans la version précédente, et c'est d'autant plus jouissif. On aurait éventuellement apprécié que le côté "infiltration" fut un peu plus exploité, par exemple en ayant la possibilité de se baisser pour se cacher, au lieu d'être obligé de se jeter dans une meule de foin etc... mais on chipote.

Un Creed dans la nuit

Force est de constater que la mission de renouvellement que s'est donnée Ubisoft est parfaitement réussie, tant et si bien qu'on ne sait plus où donner de la tête. Si l'histoire est un peu longuette à se mettre en route, elle reste intéressante et propose fréquemment des challenges différents. Les missions ne se résument donc plus à 3 actions simplistes à réaliser, mais sont bien plus sympathiques, et les répétitions ne concernent plus que les missions secondaires ce qui est déjà bien plus acceptable. Grâce aux différents ajouts apportés ça et là avec parcimonie, on nous propose ici un panel vraiment varié d'actions à réaliser. Vous pouvez acheter des courtisanes pour aller occuper des gardes, payer des mercenaires, jeter des florins dans la foule pour détourner l'attention de vous... Des petits détails qui ont leur importance et jouent un rôle très important dans le renouvellement général. De plus, Ezio a trouvé le moyen de se faire ami avec Leonard de Vinci himself. Celui-ci fait bénéficier à votre personnage de sa science éclairée sur tous les sujets, et vous fera même essayer son premier modèle de deltaplane. Vous aurez aussi droit à des phases clairement empruntées à Prince of Persia, les tombeaux. Ceux-ci sont cachés dans chaque ville, et proposent un challenge composé d'énigmes et de voltiges, de leviers, de portes fermées, de varappe etc... Un principe sympathique mais qui donne bien souvent des envies de meurtre lorsque vous échouez au pied de l'arrivée. Assassin's Creed 2 peut réveiller le sociopathe qui dort en vous, sachez-le. Et puis dans un registre totalement différent, vous devrez parfois résoudre des énigmes beaucoup plus traditionnelles avec l'aide de l'équipe qui épaule votre personnage dans le présent. Vous devrez ainsi résoudre des puzzles basés sur de célèbres oeuvres, des casse-têtes, trouver les détails qui clochent sur des photos de personnages célèbres, etc... afin de reconstituer toutes les séquences d'un mystère à découvrir. Gandhi, Napoléon, Churchill... Tous ont fait partie d'un secret qui dépasse l'entendement... Au final, il faut bien avouer que le contenu proposé dans cet épisode est ahurissant comparativement à son prédécesseur, qu'il relègue au rang de pur et simple brouillon. Il en résulte une durée de vie impressionnante aussi, puisqu'il vous faudra au moins une trentaine d'heures pour en venir à bout, si vous ne passez pas trop de temps à réaliser les missions annexes. C'est une réponse cinglante à la frustration des gamers qui ne supportaient pas le simplisme et la redondance du premier opus. On aurait presque envie d'hurler à la fumisterie, mais si c'est le temps qu'il fallait à la licence pour mûrir un peu, alors il fallait bien que jeunesse se fasse...
Assassin's Creed 2 est une réussite en tous points. Il est beau, son gameplay s'est encore amélioré et le jeu renouvelle perpétuellement. Tellement de choses à faire qu'on ne sait plus où donner de la tête. Altaïr vient de prendre un sacré coup de vieux depuis que la nouvelle génération est entrée en piste. Un must de cette fin d'année, indéniablement.
02 décembre 2009 à 23h30

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Points positifs

  • Graphiquement très réussi
  • Grande liberté de mouvements
  • Renouvellement perpétuel des missions
  • Intuitif

Points négatifs

  • Personnages pas très jolis dans les vidéos ingame
  • Le côté infiltration un peu sous-exploité

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