Il aura fallu 40 ans pour réunir les
Beatles une nouvelle fois. Pourtant, Georges Harrisson l'avait dit : "les Beatles ne se reformeront pas tant que John Lennon sera mort". Et pourtant, en 2009, les membres restants et autres ayants droit du groupe feront mentir Georges à titre posthume. Les
Beatles se retrouveront une fois encore, de manière parfaitement virtuelle, dans un titre qui revisite les classiques du groupe depuis leurs débuts au Cavern Club de Liverpool jusqu'à leur dernier album où il ne fallait pas traverser en dehors des clous à Abbey Road. Une tracklist qui plaira d'avance au plus grand nombre, est-ce bien suffisant pour justifier l'achat de ce nouveau
Rock Band ?
C'est pas très discret le jaune pour un sous-marin les gars, non ?
Première constatation à peine la vidéo d'introduction terminée : c'est beau. Il y a une vraie patte artistique, une charte graphique intéressante à laquelle ont été incrustées les différentes influences des
Beatles tout au long de leur carrière. Ainsi, remarcher dans leur trace n'est pas une suite convenue, mais une découverte tout du long. On appréciera les fans surexcitées courant partout et hurlant à la mort, poursuivies par des policiers londoniens surpassés par les événements. Ce qui mine de rien laisse assez perplexe quant aux goûts des jeunes filles de l'époque. A certains moments de leur carrière, ce sont tout de même de sacrés moustachus, coiffés comme des troglodytes sous acide. Enfin, disons qu'il y a eu une sacrée évolution des canons de beauté depuis. Les décors se succèdent et les influences aussi. Du mythique Shea Stadium envahi par les groupies, on passe aux décors psychédéliques influencés par Maharishi Mahesh Yogi lors de leur séjour en Inde, rien n'est laissé au hasard. Une réalisation sans faille donc, qui ne devrait pas trahir les puristes mais aussi permettre aux autres de découvrir le groupe dans une autre dimension, plus immersive.
C'était une nuit de travail difficile
Hard day's Night,
Twist and shout,
I wanna hold your hand,
Ticket to ride... Une quarantaine de classiques des Beatles, mais pas trop non plus puisqu'il faut vous faire télécharger d'autres titres plus tard sur le Xbox live ou le PSN. Une bonne tracklist, mais qu'il aurait été appréciable de voir un peu plus étoffée puisqu'on en a vite fait le tour. Mais quoi de neuf pour cette nouvelle version de
Rock Band ? Eh bien hélas pas grand chose. Première déception, et de taille, quel est le problème avec la batterie de Rock Band 2 pour que celle-ci ne soit pas vendue avec les Beatles ? En effet, c'est une réelle déception que de voir qu'il s'agit du même instrument, à l'identique, que dans la première édition de Rock Band, avec un petit panneau gonflable des Beatles pour ressembler un peu plus à Ringo. Le pack contenant le soft, la guitare et le micro vous coûtera 149 euros, avec la basse de Mac Cartney et la batterie de Starr, ce qui est tout de même très compétitif. Paradoxalement, si vous voulez jouer avec instruments originaux de Lennon et Harrisson, il faudra débourser 100 euros par guitare. Oui oui, vous m'avez bien lu. Le fanboyisme a un prix, et c'est rarement une bonne affaire.
S'il vous plait s'il vous plait moi
Petite innovation tout de même, la possibilité de chanter en choeur, c'est à dire à 3 chanteurs à la fois. Le contenu, en dehors de cela est assez convenu. Des photos, des vidéos, des trophées, tout ce qu'il faut pour être un fan absolu des
Beatles jusqu'à la moelle après avoir parcouru l'ensemble du jeu. On appréciera aussi l'attention particulière portée par Harmonix à offrir une compatibilité maximale avec les instruments et micros déjà disponibles dans le commerce, même s'ils sont produits par d'autres éditeurs. Les batteries et guitares de
Guitar Hero sont donc les bienvenues, tout comme les micros de
Singstar ou de
Lips. Une économie de place non négligeable dans votre salon qui évitera probablement quelques scènes de ménage un peu difficiles sur l'envahissement vidéoludique de votre appartement. Et surtout, puisque l'intérêt principal de
Rock Band Beatles est sa tracklist, cela permet de réduire les dépenses au strict minimum, à savoir 70 euros.
