Les licences font souvent des petits, surtout quand elles fonctionnent. Rien que chez
Sony cette année, on compte
LittleBigPlanet 2,
Uncharted 3,
inFamous 2,
Killzone 3 et bien sûr aujourd'hui
MotorStorm Apocalypse. Celui-ci est donc le troisième opus d'une série qui a fait ses débuts avec le line-up de lancement de la PS3. Des débuts dans le désert un peu hésitants, balayés l'année suivante par une suite très qualitative sur une île à la flore luxuriante et à l'environnement franchement hostile. Mais comment faire plus haut, plus fort, plus grand ? L'apocalypse, pardi ! Apparemment, la fin du monde est arrivée et, ne vous demandez pas pourquoi, une bande de tarés organise des courses dans un environnement où les éléments naturels se déchaînent. Pour cet épisode, les développeurs de chez
Evolution Studios ont gardé ce qui faisait le sel des autres épisodes mais ont aussi vu les choses en grand, notamment pour faire la part belle à la 3D stéréoscopique, toute fraîchement implantée dans cet épisode.
Mais tu veux pas qu'on reporte la course ? Y a un tremblement de terre là...
MotorStorm, c'est un petit peu l'anti
Gran Turismo de la PS3. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout la série, le type de conduite est 100% arcade, les vitesses sont vertigineuses, le turbo est légion (attention à ne pas faire exploser votre moteur) et les virages compliqués se corrigent à coups de boost ; rien de bien réaliste ici donc mais du fun à revendre. Il y a maintenant 13 types de véhicules sélectionnables dans
MotorStorm Apocalypse. On notera surtout les distinctions qui sont faites entre les véhicules d'une même catégorie. Par exemple, prenons les motos. On fête l'arrivée des mythiques choppers pour se la péter "born to be wild" et on retrouve les stunts et motobikes des opus précédents qui cette fois obtiennent leur propre catégorie. Les courses ne se sont jamais déroulées sur de vraies routes, bien goudronnées comme on les connait, mais sur les dunes de Monument Valley et les plages de Pacific Drift. Aujourd'hui, c'est un premier contact avec le bitume pour
MotorStorm mais celui-ci a la fâcheuse habitude de ne pas rester en place. Une des caractéristiques de la série est de faire s'affronter de nombreux types de véhicules sur une piste disposant de nombreux raccourcis et itinéraires différents. Le fait est qu'à chaque course, un chemin est particulièrement optimisé pour votre machine. En stunt par exemple, vous favoriserez particulièrement les sauts et éviterez les déplacements sur les surfaces glissantes. En Monster Truck en revanche, vous appréciez fortement le contact de la boue et les pistes rocailleuses ne vous font pas peur. Tous les chemins mènent à Rome, c'est vrai, mais pas à la même vitesse. Cette fois-ci, les interactions avec les décors, encore plus fouillés et impressionnants de gigantisme, prennent beaucoup plus d'importance.
Los Angeles 2011, c'est aujourd'hui
S'il fallait tenir compte des chemins à emprunter précédemment, il faut maintenant aussi se soucier des éléments naturels qui se déchaînent autour de vous. Vous pourrez ainsi arpenter des immeubles en ruines n'ayant pas fini de s'effondrer, passer à travers leurs vitres, vous servir des éboulis qui viennent de chuter comme tremplin... Tornades, pluies, éclairs, tremblements de terres, incendies, rien n'épargne le pauvre joueur qui devra tout de même pratiquer un minimum les parcours apocalyptiques de
MotorStorm 3 pour trouver son chemin à travers le déluge dont il est victime. Et comme si cela ne suffisait pas, les endroits où vous vous affrontez sont souvent le terrain de jeu des gangs locaux qui se battent pour contrôler le peu de bâtiments de la ville qui tiennent un peu debout. Quand ces abrutis vous tirent dessus à coups de mitraillettes et autres sympathiques lance-roquettes, passe encore, d'autant qu'il est possible de se consoler de leurs agressions en les écrasant allégrement sous vos roues et en les trainant sur plusieurs mètres.
Carmageddon inside. Le souci se situe plutôt lorsque vous êtes la cible des tanks et autres hélicoptères, tout de suite, on rigole moins. Il faut avouer que lorsqu'on est particulièrement concentré, les catastrophes naturelles risquent parfois de vous faire bouger de votre siège, ce qui est tout de même un bon signe d'immersion. Cette même immersion sera bien sûr fortement renforcée si vous jouez en 3D puisque son rendu est tout de même terriblement bien réussi.
Au delà du Dôme de Tonnerre
MotorStorm Apocalypse propose un mode "Festival" qui cette fois est agrémenté d'un scénario. Certes, celui-ci tient sur un post-it et est illustré par une B.D. animée un peu cheap par moments, mais il a le mérite de justifier l'apparition de 3 niveaux de difficulté : amateur, pro et expert. Ces 3 modes sont des scénarios que l'on vous proposera de faire à la suite, pour affronter une difficulté crescendo. On notera aussi l'apparition de nouveaux types d'épreuves, comme une course en tête à tête avec un ennemi où arriver en premier signifie survivre. Les combats avec vos concurrents gagnent en intensité d'ailleurs, grâce à l'implantation d'une petite nouveauté : le boost latéral. Il permet de donner un coup de turbo sur la gauche ou la droite afin de pousser un adversaire un peu trop collant dans un ravin ou contre un obstacle. On appréciera aussi l'apparition d'un mode de customisation des véhicules afin de créer votre propre bolide selon vos goûts et votre technique de conduite. Celui-ci, bien qu'assez peu poussé, remplit son office et permet au moins d'offrir un peu de personnalisation pour le multi. Celui-ci propose différentes épreuves à créer mais surtout permet maintenant de jouer à deux en split-screen chez soi contre des adversaires sur le live et notez qu'en hors ligne,
MotorStorm Apocalypse peut accueillir jusqu'à 4 joueurs en splitté. Le vrai plaisir que procure le jeu avec des amis en chair et en os est irremplaçable, même avec un écran divisé, ce qui est encore un point fort appréciable.