Preview : BioShock : Infinite - PS3

BioShock : Infinite - PS3
Partager
L’écran titre de BioShock Infinite devant les yeux, la manette dans les mains, le regard rivé sur « nouvelle partie ». Galvanisés par la multitude de trailers alléchants circulant depuis quelques mois, la subjuguante beauté de la ville de Columbia, la démence de ses habitants, le mystère entourant Elizabeth et Booker, et bien d’autres choses, nous pressons fébrilement le bouton start. On a enfin pu jouer à BioShock Infinite pendant près d’une heure, et on vous raconte tout.
Les premières minutes de jeu, BioShock oblige, sont une invitation à entrer dans l’univers du titre et quelques indices et messages savamment placés vous permettent de mieux comprendre le monde qui s’offre à vous. Aussi, pour ne pas trop vous spoiler, on s’abstiendra de rentrer dans certains détails, histoire de ne pas vous gâcher la surprise, et nous attarderons plus sur les sensations éprouvées lors de cet essai. Comment ça, rien à foutre, on veut des détails ? Mais si, vous verrez, ça va être bien.

Open the book, son

Là où les deux premiers BioShock avaient mis un point d’honneur à bien ancrer l’ambiance, l’univers et la trame du scénario dès les premières minutes de jeu et ce de manière assez subtile, BioShock Infinite fait pareil, mais en mille fois mieux. Pour faire simple, en cinq minutes, vous êtes déjà scotché à votre écran. L’équation entre narration intriguante, images époustouflantes et action bien pensée est si travaillée, que plus rien n’existe autour de vous (IRL, évidemment) peu de temps après avoir pris le pad.

Le début du jeu nous met donc dans la peau de Booker, au moment où il se rend sur la ville volante de Columbia. On retrouve la même dynamique d’arrivée dans la ville que dans BioShock 1, une arrivée impromptue, où le héros découvre la ville en même temps que nous, joueurs. Un clin d’œil sans doute qui ravira les fans de la série, et plaira également aux nouveaux venus par sa mise en scène. La manière d’arriver à Columbia sent l’epicness à trois kilomètres, je vous préviens. Et nous ne sommes qu’à deux minutes de jeu.

Heaven or Hell

Arrivé dans la ville de Columbia, claque graphique et artistique. Si vous avez vu les différents trailers, vous avez déjà sans doute du découvrir le concept de la ville volante. Quel plaisir donc, manette en main, de la voir comme on l’entend, en regardant où l’on veut, les détails que l’on souhaite scruter ! C’est beau, très beau. A noter que nous avons joué sur une version PC dopée aux stéroïdes, avec effets visuels et tout le toutim au max. Espérons que les versions consoles jouiront d’une réalisation aussi soignée.
Pour revenir à notre Booker déjà bien secoué par son arrivée … sportive dans la ville de Columbia, s’annonce un deuxième clin d’œil a BioShock 1 (ou processus favori de 2k concernant la découverte de l’univers du jeu par le gamer, au choix). Nous traversons différentes salles nous présentant les acteurs majeurs de la ville de Columbia. Prophète, agneau de Dieu, sauveur de l’humanité, fidèles, moines priant le sauveur … Ici le jeu place ses pions, et il les place rudement bien le coquin.

Repent your sins

Avant de véritablement avoir le droit de se ballader librement dans la ville, Booker devra effectuer un petit « rituel de passage » pour être le bienvenu. Ici, point de déjà vu comme pour BioShock 2 où nous étions déjà rôdés à l’univers de Rapture, et donc moins surpris que lors du premier opus. On prend des claques toutes les 10 secondes. Hop un nouveau passage, une claque. Un couloir, une claque. Une brève cinématique, claque. On arrive dehors, et le paysage des bâtiments volants s’ouvre réellement à nous, maxi fulguro-claque de Goldorak. Tout est fait pour que vous en preniez plein les mirettes dès le début. Le sentiment que l’on avait pu éprouver lors du premier BioShock, en découvrant Rapture pour la première fois, refait surface. Sauf qu’il est dopé aux anabolisants. Vous vous souvenez (pour ceux ayant fait le premier opus ; si ce n’est pas le cas, COUREZ L’ACHETER BANDE DE FOUS) de ce ressenti si spécial en parcourant les premiers couloirs du jeu ? Ca y est, vous l’avez ? Multipliez le par cent, et vous avez le feeling qu’on a eu, et que vous aurez aussi.

It's alive, alive !

Revenons à Booker. Pendant une bonne dizaine de minutes, vous explorez la ville de Columbia et découvrez ses habitants. Ken Levine a souligné l’importance de vouloir montrer une ville vivante, avec des PNJ donnant l’impression de simplement vivre leur vie, pour une immersion maximale. Pari réussi, M. Levine, on prend un malin plaisir à déambuler de personnes en personnes, écoutant leurs conversations, les regardant se bécotter, discuter de la situation actuelle de la ville, de tout et de rien … Certains passants vont même commencer à se poser quelques questions si vous restez planté devant eux trop longtemps ! Excellente sensation immersive, on est bien DANS Columbia, on la sent vivre, bouger, parler. On ne se contente pas simplement de traverser des rues avec une fausse impression de mouvement comme cela a été vu dans beaucoup de jeux, non, là, vous êtes dedans. Vous évoluez dans la ville. Vraiment.

I do not fear God. But I fear you

Vient le moment tant attendu de la loterie, dont vous avez sûrement entendu parler. Le moment où tout va commencer à partir en testicouilles. Et également le premier choix que vous aurez à faire dans le jeu, système de choix (entre la bonne et la mauvaise action de votre part par rapport à un événement donné, pour résumer grossièrement) cher à notre firme 2k.
Depuis votre arrivée dans la ville de Columbia, tout n’était qu’enchantement et magnificence visuelle, paradis de civilité et de bonne humeur … jusqu’à que l’on vous propose, vous, l’heureux gagnant de la loterie, de lancer une balle qui semble bien dure sur … un couple, ligoté et montré aux yeux de la foule, hurlant de joie devant un tel spectacle. Un homme blanc, une femme noire. La magie de Columbia s’estompe en un battement de cil …

Time for some action

Et c’est là que les festivités commencent. Et ça commence très, très fort. L’impression de contraste entre la beauté de ce que vous explorez depuis quinze minutes et l’horreur de la situation à laquelle vous faites face, est magnifiée et amplifiée par le tout premier passage aux armes du jeu. On passe des petites fleurs roses, du beau ciel bleu parsemé de nuages d’un blanc divin, à une tête de policier arraché . Bam. Violence immédiate, subite, réaliste. Le paradis, c’est fini, il va falloir taper des gueules. C’est parti pour l’action !

Pour les habitués du gameplay BioShock, on reprend ses marques en une minute montre en main. Pour les nouveaux, pas de panique, tout est expliqué au fur et à mesure pour ne pas vous embrouiller l’esprit. On avance donc dans la ville de Columbia, avec, à peu près, toute la ville à nos trousses. Fini de papillonner, les nerfs sont mis à rude épreuve. Plus vraiment le temps de s’arrêter devant les statues et autres monuments. On affronte pas mal de menu fretin, et le premier mini boss ne met pas beaucoup de temps à arriver. Une mise en bouche sympathique, nous n'en dirons pas plus. Très vite on arrive dans un bâtiment qui tranche avec tout ce que l’on a pu voir depuis le début, et la face cachée de Columbia s’ouvre enfin à nous …

Brace yourself, Booker is coming

Côté armes et « plasmides » (sortes de fioles que vous avalez qui vous donnent des pouvoirs surnaturels), là encore l’habitué des deux premiers opus, et les habitués des FPS en général prennent et reprennent très vite leurs marques. L’arrivée de nouveaux pouvoirs fait plaisir à voir, on a pu tester la nuée de corbeaux s’abattant sur les ennemis par exemple, visible dans les différents trailers, plutôt sympathique. Espérons qu’une réelle avancée sera faite dans ces pouvoirs, avec de véritables nouvelles expériences de jeu, et pas simplement des aptitudes un peu plus impressionnantes visuellement que dans les précédents opus, dixit BioShock 2 par rapport au premier du nom.

Rails, Rails, Rails, Rails I do adore

Comment ne pas parler du système de rails à travers Columbia, qui vous permet de traverser les différentes parties de la ville en vous accrochant à eux, avec un outil fort utile (qui vous sert aussi à exploser des tronches au corps à corps, en passant) que vous acquerrez assez tôt dans le jeu. S’accrocher aux rails est facile et instinctif, les sensations de vitesse sont très bien retransmises, la sensation est grisante ! Evidemment le tout est assez dirigé en terme de gameplay (indication pour s’accrocher à tel endroit, « atterrir » à tel endroit, etc.), mais ça ne gêne en rien le plaisir d’utilisation du grappin.

Don't feed the spoil

On aurait aimé continuer à vous narrer les évènements qui ont suivis, mais ce serait vous gâcher la surprise et vous spoiler comme des ânes. Sachez juste que le foutage de claques évoqué précedemment, que celles-ci soient visuelles ou narratives, n’est pas prêt de se finir. On a joué près d’une heure, on a eu l’impression de ne jouer que dix minutes, tellement ce BioShock Infinite est prenant.
Tout semble dire qu'une bombe atomique est en approche. La première heure de BioShock Infinite ne déçoit pas, bien au contraire ; on est soufflés par le scénario, la mise en scène époustouflante, la narration intelligente, la vie insufflée dans la ville de Columbia et l’action grisante. Pour l'heure 2k remplit toutes ses promesses, et avec brio. Espérons que la folle cadence imposée en début de jeu continue dans sa lancée, et nous aurons sûrement affaire à l'un des grands jeux de 2013.
06 mars 2013 à 13h53

Par Supapinz

Revenir en haut