Test : Quantum Conundrum - PS3

Quantum Conundrum - PS3

Quantum Conundrum - PS3

Genre : Réflexion multidimensionnelle

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Fin 2007, Valve sort The Orange Box, une compilation regroupant les meilleurs FPS du développeur. Au milieu de ces titres prestigieux résidait cependant un illustre inconnu qui proposait un concept encore obscur à l'époque : Portal. Pourtant, c'est sans conteste l'un des meilleurs jeux de la compilation. Le titre ayant reçu un accueil très chaleureux de la part des critiques, et sa suite, sortie en avril 2011, ayant en plus recueillie les faveurs du public, il fallait s'attendre à ce que d'autres acteurs du marché viennent exploiter le filon. Curieusement, ça ne se bouscule pas au portillon, Square Enix étant le premier à s'aventurer sur ce terrain avec Quantum Conundrum.
Développé par Airtight Games, ce jeux de réflexion vous met dans la peau du jeune Desmond, qui a été lourdé chez son oncle par sa mère. Cette dernière s'adonne régulièrement à cette pratique, ce qui en dit long sur ses aptitudes maternelles. De son côté, votre oncle n'est pas franchement enchanté par votre visite non plus. Mais c'est l'occasion pour lui de montrer ses dernières inventions et, pourquoi pas, de vous les faire essayer. Car oui, votre oncle est un scientifique, dans le genre ravagé du cerveau pour être précis. En effet, ses inventions ont tendance à être un peu bizarres, à base de scientifluide radioactif et autres trucs louches dans ce style. Le titre débute alors que votre mère vous a lâché, une nouvelle fois, au manoir Quadwrangle, celui de votre oncle (suivez un peu !). Mais curieusement, celui-ci semble être absent. Il entre néanmoins très vite en contact avec vous pour vous demander votre aide, celui-ci étant coincé dans une dimension parallèle.

Bonjour, je suis une entité kinétique interdimensionnelle. Et ne me demandez pas ce que ça veut dire.

Pour ce faire, vous aurez besoin d'un système IDS... C'est une espèce de gros gant tout moche avec quatre boutons dessus qui permet de changer de dimension. Mais le gant seul ne sert à rien. Pour fonctionner, il doit se trouver à proximité de son autre moitié : une espèce de socle dans lequel on peut insérer différentes cartouches, ces dernières permettant de passer dans une dimension donnée. En plus de la dimension standard, on en compte quatre autres qui altèrent, chacune à sa manière, les propriétés physiques du monde qui nous entoure. On a donc la dimension plume qui permet d’alléger les objets environnants pour les transporter, les lancer ou les laisser s'envoler au dessus d'un ventilateur. La dimension plomb alourdit considérablement ces mêmes objets, leur permettant de résister aux lasers et d'actionner certains mécanismes. Il reste encore la dimension temporelle, qui ralentit le temps, et la dimension antigravité, qui inverse la gravité. Petit détail qui a son importance : le porteur du système IDS, c'est à dire vous, ne subit pas les changements de physique.

Mais vous pouvez m'appeler Eki Eki Eki Tepang ! Ou IKE.

Si on évoquait Portal dans l'introduction, ce n'est pas pour rien. En plus d'emprunter son principe au jeu de Valve, Quantum Conundrum lui emprunte également sa créatrice, Kim Swift. On ne sera donc pas surpris de voir quantité de similitudes avec Portal. En plus des énigmes à résoudre en vue à la première personne, on retrouve le même découpage par salles, la voix-off qui vous guide ou vous chambre un peu à l'occasion, ainsi qu'une bonne tranche d'humour. Mais le titre de Square Enix se démarque suffisamment de son modèle pour ne pas se voir attribuer le statut de simple clone. On retrouve donc une esthétique très orientée cartoon et, d'un point de vue purement technique, le titre n'a rien d'impressionnant. Ce qui, l'air de rien, donne au jeu l'avantage non négligeable de pouvoir tourner sur des machines anciennes si vous jouez sur PC. On croisera également IKE à plusieurs reprises. Il s'agit d'une entité kinétique interdimensionnelle. Pour faire plus simple, c'est l'espèce de peluche vivante bleue et débile qu'on voit dans les trailers. Pas franchement utile en terme de gameplay, il est surtout là à des fins humoristiques. Malheureusement, la plupart du temps il reste planté là comme un con, le titre se reposant trop sur la voix-off pour nous faire rire. Mais quand on a connu GLaDOS...

Entre énigmes et plates-formes, mon cœur balance.

Revenons-en au cœur du jeu : les énigmes. Comme dans Portal, elles sont basées sur la physique. Mais si vous cherchez du challenge à ce niveau là, vous risquez d'être déçu. La plupart des énigmes ne vous poseront aucun problème, seules deux ou trois d'entre elles ayant bloqué l'auteur de ces quelques lignes. On aura à activer des plaques de pression, casser des vitres avec une boite en carton vide, traverser un gouffre en volant sur un coffre-fort, etc... Malheureusement, l'aspect plates-forme prend trop souvent le dessus sur les énigmes. On se retrouve donc le plus souvent à sauter d'un spot à l'autre avec, parfois, la nécessité de changer de dimension en plein milieu de votre bond. Et c'est de ces parties-là que vient l'essentiel du challenge puisqu'elles peuvent être franchement compliquées. Il vous arrivera d'ailleurs fréquemment de mourir dans ces moments-là. Apparaîtra alors une petite phrase vous énumérant une des choses que vous ne connaîtrez, ou ne ferez pas, comme avoir votre permis de conduire, rater votre bac pour la troisième fois ou plein d'autres âneries de ce genre.
Au final, Quantum Conundrum est un jeu franchement sympa, mais pas transcendant non plus. Il fait la même erreur que le premier Portal en demandant au joueur des skills de malade dans certains passages. Mais là où le titre de Valve proposait une histoire vraiment intéressante servie par une écriture sans faille, le jeu de Square Enix est un cran en dessous, ce dernier semblant viser avant tout un public jeune. Pour conclure, le principal défaut de Quantum Conundrum est d'arriver après Portal.
12 juillet 2012 à 09h51

Par

Points positifs

  • Le concept.
  • L'esthétique.
  • L'humour.
  • IKE.

Points négatifs

  • Trop plate-forme dans l'esprit.
  • Des ralentissements quand on change de salle.
  • Portal est déjà passé par là.

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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