Test : Splinter Cell Blacklist - PS3

Splinter Cell Blacklist - PS3
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La cinquième liberté permet à une ou plusieurs personnes de défendre les intérêts américains en passant outre toutes les lois des États-Unis. En gros, lorsqu'elle vous est accordée, vous pouvez tuer qui bon vous semble et foutre le bordel sans être inquiété plus que ça. Voilà un pouvoir qui peut vite monter à la tête. C'est pour ça qu'il n'est pas donné à n'importe qui. Il faut quelqu'un qui a la tête sur les épaules tout en étant un patriote invétéré. Si cette description colle bien à Jack Bauer, c'est de Sam Fisher qu'il est question ici. Sur le papier, le bonhomme pourrait buter le président lui-même si cela lui paraissait nécessaire que personne ne broncherait. Si vous vous demandez qui est le taulier aux U.S.A, ne cherchez plus, c'est lui. Et mieux vaut ne pas être sur sa blacklist.

Test effectué à partir d'une version PC

Une chose relativement surprenante avec ce nouveau Splinter Cell, c'est qu'un fois l'écran d'accueil passé, le jeu commence direct, à sec, sans même dire bonjour. Pas de menu pour choisir entre la campagne solo et le multi, le jeu rentre cash dans le vif du sujet. Et c'est pas plus mal. On est donc parachuté dans la base aérienne d'Andersen, en compagnie de Sam, Vic et Charlie, un nouveau venu qui s'y connaît en hacking. Alors que les deux vieux potes s’apprêtaient à quitter les lieux en hélicoptère, cette dernière se fait attaquer par un groupe inconnu. Notre ninja made in U.S.A. va donc y mettre un terme. Passer cette petite mise en bouche, et devant l'aspect inédit et inconnu de la menace, la présidente vous charge d'enquêter, vous donnant, au passage, cette fameuse cinquième liberté. Très vite, vous apprendrez qu'un groupe nommé Les Ingénieurs se cache derrière cette attaque. Et mis à part leur nom pourri (il n'est pas interdit aux terroristes d'avoir mauvais goût), ils sont particulièrement bien organisés, et ont de quoi faire flipper. En effet, ces vilains garçons, visiblement tous titulaires d'un Bac +5, ont l'intention de perpétrer une attaque contre les États-Unis tous les sept jours. Et cela jusqu'à ce que toutes les troupes américaines soient rentrées au pays.
Soyons honnête, le scénario de ce Splinter Cell ne vole pas bien haut. En gros, cela se résume au super héros ultra-patriotique qui zigouille les vilains pas beaux, sans autre forme de réflexion ou de remise en question. Mais ce n'est pas bien grave en soi. Par contre, les dialogues moyens et les répliques qui tombent à plat, c'est un peu plus gênant. Ce n'est pas un désastre non plus, la trame se laisse suivre sans déplaisir, et nous tient en haleine tout au long du jeu. Mais un petit effort supplémentaire sur l'écriture aurait donné un jeu bien meilleur. Et malheureusement, ce n'est pas un cas isolé chez Ubisoft, l'éditeur ayant du mal à raconter de bonnes histoires. Ceci étant dit, le titre compense cette faiblesse par une mise en scène efficace. Et on retiendra l'hommage rendu à Heat lors de la confrontation finale. Celui-ci fera, à coup sûr, vibrer tous les cinéphiles.
À côté de cela, en plus d'un doublage français assez moyen, le titre souffre d'une synchronisation labiale parfois foireuse et d'une localisation qui ne sait pas ce qu'elle veut. Pour expliquer ce dernier point, dans la version française, Sam et toute sa bande parlent français, ce qui est parfaitement logique. Ces derniers étant américains, on pourrait croire que les ennemis anglophones parlent français dans cette version du jeu. Et bien non, à l'exception de quelques répliques clés, ils parlent bel et bien la langue de Shakespeare. Et c'est pareil pour toutes les nationalités, en dépit de toute logique. On notera aussi la présence de certains choix, visant à tuer ou épargner des suspects. Si c'est une bonne chose sur le principe, le problème est que ces derniers n'ont strictement aucun impact sur l'histoire. On sent bien la volonté des développeurs de traduire la cinquième liberté dans le gameplay, mais cela ne prend pas. Dans un jeu où le héros a un tel pouvoir de décision, donner un écho, des conséquences à ces choix relève pourtant de l'évidence.

Infiltration à haute altitude

Entre chaque mission, vous retournerez sur le Paladin, un avion cargo ultra-moderne qui vous sert de quartier général. C'est ici que vous planifierez toutes vos missions, avec l'aide de votre équipe : Grimm, Charlie, mais aussi Briggs, un agent de la CIA qui a rejoint votre staff pour l'occasion. Anna vous proposera des améliorations pour le Paladin. Ces dernières vous octroieront des bonus sur le terrain. Modernisez l'infirmerie, et votre santé se régénérera plus rapidement. Faites de même avec le centre de commandement, et vous disposerez d'un radar vous indiquant la position des ennemis. La plupart des sections de l'avion ont deux niveaux d'amélioration, ce qui permet d'amplifier les bonus sur le terrain, mais aussi sur le score de fin de mission. Plus votre quartier général est upgradé, plus le multiplicateur de score, et donc votre paye, est élevé à l'issue des missions.
L'argent ainsi récolté vous permet, en plus d'améliorer le Paladin, de vous acheter de l'équipement et de le modifier. Et c'est Charlie qu'il faut aller voir pour cela. Ce dernier pourra vous proposer de nouvelles armes et gadgets très utiles pour vos missions. Vous pourrez également ajouter des accessoires à vos armes, pour en améliorer la précision ou la portée par exemple. Bien qu'étant loin de ce qu'on peut voir dans Ghost Recon : Future Soldier, le nombre de possibilités est intéressant. Au rang des gadgets, on trouve des mines, des grenades, les fameuses caméras glu, mais aussi un petit drone.
Votre tenue peut également être améliorée, selon deux axes : la discrétion et la protection. Selon votre style de jeu, il vous faudra faire des choix à ce niveau-là également. Sachant que suivant les éléments que vous choisirez de vous procurer, vous disposerez de plus d'emplacements pour vos gadgets OU vos chargeurs. Ceci étant dit, rien ne vous empêche de tout acheter pour tester différentes combinaisons. Briggs, quant-à-lui, ne vous proposera que de checker vos statistiques et voir votre progression dans le jeu.
Mais le plus important reste encore l'IMS, l'interface de mission stratégique. Se présentant sous la forme d'une grande table tactile, elle vous permet d'accéder à vos missions, qu'il s'agisse de la campagne principale ou de celles de vos coéquipiers. C'est également via cette interface que vous pourrez accéder au multijoueurs. Enfin, des missions de contre-espionnage sont jouables entièrement sur cette interface. Ces dernières, entièrement textuelles, consistent à déchiffrer un rapport pour suivre un suspect sur la carte de l'IMS. Franchement anecdotiques, ces missions ont au moins le mérite d'exister et, à l'occasion, de faire travailler vos méninges (ou Google Maps, selon votre niveau en géographie).

La pêche aux terroristes est ouverte

Pour ce qui est des missions elles-mêmes, le jeu propose trois approches distinctes. La méthode assaut se destine avant tout aux bourrins en manque d'action. Les autres prendront plutôt la voie du tueur silencieux, celle de la panthère. Mais si vous êtes un puriste, un vieux de la vieille qui a roulé sa bosse sur les premiers Splinter Cell, un vrai quoi, vous opterez plutôt pour l'approche fantôme, et tacherez de rester invisible tout en ne tuant personne. L'infiltration est dans l'ADN de la série, et malgré une orientation encore plus action par rapport à Conviction, les équipes d'Ubisoft ne l'ont pas oublié. Pour preuve, c'est l'approche fantôme qui rapporte le plus de points, et donc d'argent à la fin des missions.
Mais ce n'est pas tout, le level-design va aussi dans ce sens, proposant des chemins détournés et des petits recoins pour prendre l'ennemi en traitre, ou simplement le contourner. Lorsque l'affrontement semble inévitable, les ennemis couvrant le seul et unique passage disponible, il n'est pas rare qu'en jetant un oeil à notre environnement, on trouve une bouche d'aération, une fenêtre pour passer par l'extérieur, ou encore un trou dans le plafond pour passer à l'étage supérieur. Et pour exploiter tous ces passages secondaires, Sam dispose toujours de sa palette de mouvements qui fait pâlir d'envie les ninjas du monde entier. Et en plus celle-ci se trouve complétée par la possibilité de faire du parcours. Tel Altaïr, Ezio ou encore Connor avant lui, Sam peut désormais franchir des obstacles sans même ralentir sa course. Ce qui est tout de même très pratique pour s'enfuir quand la situation devient tendue.
Et cela va de pair avec la grosse nouvelle feature du jeu, le killing in motion. Cette dernière vous permet de faire le ménage dans une zone sans interrompre sa course. Prenons un exemple simple : une pièce est gardée par cinq soldats ennemis. Vous en marquez trois en prévision d'une exécution que vous pourrez lancer après avoir neutralisé un quatrième au corps-à-corps. Mais il en reste encore un, à l'autre bout de la zone. Et bien avec le killing in motion, vous avancez vers votre première victime et l'attaquez au corps-à-corps puis lancez l'exécution dans la foulée, sans vous arrêter d'avancer. Du coup, vous arrivez sur le dernier garde avant qu'il n'ait le temps de réagir pour le réduire au silence. Bref, c'est la classe. Mais dans la pratique, cette nouvelle possibilité est compliquée à exploiter au maximum. La plupart du temps, elle vous servira à éliminer un garde qui se trouve sur votre chemin dans votre fuite. Mais ce n'est pas un mal non plus, et cela pour deux raisons. Tout d'abord, l'accomplissement d'action comme celle expliquée ci-dessus est alors bien plus gratifiant. Mais surtout, les équipes d'Ubisoft ont ainsi évité de faire de Sam Fisher un sur-homme invulnérable, et de tuer l'intérêt du jeu au passage.

Ce connard de Bond peut aller se rhabiller

Pour vous aider dans votre enquête sur Les Ingénieurs, vous avez tout un tas de gadgets divers et variés à votre disposition. Des grenades de différents types vous aideront à faire le ménage. Parmi elles, on trouve les classiques grenades à fragmentation, flash, à gaz lacrymogène, mais aussi à gaz somnifère. Ces dernières sont très pratiques pour se débarrasser d'un petit groupe d'ennemis sans trop se fouler. Cependant, certains sont équipés de masques à gaz, ce qui les immunise contre ces derniers.
Vous aurez également l'occasion de vous procurer une arbalète. Cette arme, silencieuse et non-létale, lance des carreaux de divers types. À la base, vous disposez de carreaux électrifiés, mais vous pourrez vous équiper d'un second type de munition : explosives, à gaz somnifère, ou à charge IEM, selon votre préférence et la situation.
Au rang des nouveautés, le trirotor, un petit drone de reconnaissance, pourra vous servir à étudier la configuration d'une zone avant de vous y aventurer et, pourquoi pas, vous mâcher le travail grâce à ses fléchettes électrifiées. Mais attention, ce dernier est relativement bruyant, il vous faudra donc rester à bonne distance de vos ennemis pour ne pas déclencher d'alerte.
En ajoutant les mines, les caméras-glu, et les autres explosifs, cela commence à faire beaucoup. Et s'il n'est pas possible de tout emmener en mission, la combinaison furtive permet de partir avec un attirail conséquent. Du coup une interface dédiée à la sélection des armes a été mise en place pour nous faciliter la tâche. Cette dernière, conformément à ce qu'on peut voir un peu partout, prend la forme d'une roue, qui apparaît lorsque que vous maintenez la croix directionnelle appuyée. Il ne vous reste alors qu'à sélectionner votre gadget à l'aide du stick droit. Cette interface, bien que pratique, à pour inconvénient de hacher un peu le rythme de l'action pour ceux qui aiment utiliser ces outils. Notez cependant qu'un simple appui sur une des quatre directions principales vous permet de sélectionner votre arme et d'utiliser vos lunettes. Voilà qui permet déjà de limiter l'impact de cette interface sur la fluidité du gameplay.

Une opposition en dents de scie

Vous aurez l'occasion de rencontrer différents types d'ennemis, du simple garde du corps au soldat sur-entraîné et sur-équipé. Et il faudra vous adapter en conséquence, certains étant immunisés contre les attaques au gaz, d'autres ne pouvant être attaqués que par derrière, ou depuis une hauteur. L'intelligence artificielle est globalement convaincante, comme en témoignent certains comportements. En effet, vos ennemis n'hésitent pas à se regrouper avant d'attaquer, vous contourner pour vous prendre à revers, ou à effectuer un tir de suppression. Et si ils sont suffisamment nombreux, ils sauront profiter de cet avantage pour vous assaillir de toutes les directions possibles.
Mais tout n'est pas rose non plus, et l'I.A. est parfois un peu bizarre. Parlons un peu de la dernière position connue, qui apparaît sous la forme d'une silhouette transparente. Vos ennemis vous attaqueront toujours en fonction de celle-ci. Ce qui est, finalement, assez logique. Ce qui l'est moins, c'est qu'ils continuent à faire de même alors qu'ils sont juste devant, et qu'ils la mitraillent.
Dans un autre genre, les chiens ont un comportement convaincant, c'est vrai. Ce qui l'est moins, c'est que lorsqu'un chien vous voit, tous les gardes de la zone ont votre position exacte. À croire qu'il parle et qu'il est équipé d'une radio. Et c'est pareil pour les mines. Lorsqu'un soldat meurt par l'explosion d'une mine, l'alerte se déclenche, ce qui est normal. Mais il arrive aussi que vos adversaires trouvent votre position suite à un frag de ce type, même si vous êtes à l'autre bout de la zone. À contrario, l'immobilisation ou la destruction d'un drone ne déclenchera pas d'alerte, mais simplement l'envoi d'un nouvel automate.
De manière plus générale, vos adversaires mettent trop de temps à réagir quand vous passez dans leur champs de vision, rendant ainsi le jeu un peu trop facile, même en perfectionniste, la difficulté de ce mode venant surtout de la disparition des caisses d'équipement et du marquer/exécuter.

Briggs et Fisher sont dans un bateau

Le jeu se dote aussi d'un multijoueurs plutôt bien fourni. Tout d'abord, il comporte une dizaine de missions jouables à deux, en coopération. Ces dernières vous sont données par vos coéquipiers à bord du Paladin, mais seules celles de Briggs sont exclusivement réservées au coop, les autres étant tout à fait jouables en solo. Les missions données par Charlie s'apparentent à un mode survie. En gros, vous venez de récupérer des infos dans une ambassade et il faut neutraliser les vagues d'ennemis en attendant qu'on puisse vous évacuer. Il y a vingt groupes à vaincre par mission, avec des cibles à capturer vivantes et une extraction possible aux vagues cinq, dix, quinze et vingt.
Les missions données par Grim sont déjà plus intéressantes. Il s'agit d'aller récupérer des infos dans un niveau. Pour cela, vous aurez à inspecter trois endroits donnés, avant de rejoindre votre point d'extraction. Ces niveaux, bien que pas réellement scénarisés, fonctionnent comme les missions principales, avec ce que cela comporte de clé USB à récupérer, d'ordinateur à pirater, et de cible à capturer. Ces missions étant jouables en coopération, elles comportent des passages (un ou deux dans chaque niveau) ne pouvant être empruntés qu'avec un autre joueur.
Et enfin, il y a la campagne de Briggs, qui comporte quatre missions scénarisées, avec une intrigue propre. Ce qui représente un peu plus de quatre heures de jeu au total. C'est clairement ici que le fait de jouer à deux prend tout son sens. Outre les actions scriptées de base, comme grimper sur une corniche ou ouvrir une porte, vous aurez à coordonner vos actions pour rester discrets. Comme en mode solo, il faudra étudier la situation afin d'élaborer un plan d'attaque. Mais pour cela, il est indispensable de pouvoir communiquer avec l'autre joueur, et surtout de bien s'entendre avec lui sur la manière de jouer. Parce que si vous vous retrouvez flanqué d'un boulet qui tire dans le tas sans réfléchir, vous allez souffrir. Qui plus est, la scénarisation de l'ensemble est assez basique comparé à la campagne solo. On aurait aimé que cet aspect-là de la campagne coop soit un peu plus travaillé.

Espionne-moi si tu peux

Mais ce Splinter Cell : Blacklist dispose aussi d'un mode compétitif : espions contre mercenaires. Déjà présent sur sur la version Xbox de Chaos Theory, ce mode est pour le moins fun, original, mais surtout impitoyable. Pour ceux qui auraient raté cet épisode, ou qui l'auraient fait sur PlayStation 2, on va quand même faire une piqûre de rappel. Ce mode oppose deux équipes, des espions qui doivent pirater des terminaux, et des mercenaires qui doivent les en empêcher. Les premiers sont agiles, discrets et redoutables au corps-à-corps, tandis que les seconds sont résistants et disposent d'une puissance de feu redoutable. Chaque map dispose de trois terminaux à pirater. Pour ce faire, un espion doit se présenter à proximité d'une cible et maintenir une touche appuyée un bref instant. Bref, mais suffisant pour qu'un mercenaire vous tue s'il vous voit. Une fois que c'est fait, le transfert de données débute, et un jeu du chat et de la souris débute. Le pirate doit rester dans un certain périmètre autour du terminal pour que le transfert continue, pendant que les mercenaires le traquent pour le tuer. Chaque partie se déroule en deux manches, les rôles s'inversant pour la seconde. Voilà pour la base, le titre propose différentes variantes de ce mode, avec des équipes de deux, quatre et huit joueurs. Il y en a même un où ce sont les mercenaires qui doivent pirater les terminaux. Et enfin, le titre propose aussi du match-à-mort en équipe.
Dans ce mode aussi, vous avez la possibilité de personnaliser votre équipement, pour bénéficier de différents bonus. Ainsi, les mercenaires pourront s'équiper de détecteurs pour repérer les espions plus facilement. Tandis que ces derniers pourront se procurer des brouilleurs pour leur compliquer la tâche. Les équipements à disposition ne sont pas très nombreux mais ils permettent de varier efficacement le gameplay.
Les maps sont, quant à elles, plutôt bien foutues. Ces dernières regorgent de petits recoins où se planquer. Et si les espions sont assez fragiles, les trouver ne sera pas chose aisée.

N'est pas à la pointe de la technologie qui veux

Techniquement parlant, le titre est propre et même plutôt beau. Les lieux visités sont bien rendus, et ont tous une ambiance, une personnalité propre. Les effets de lumière aussi sont assez réussis. Seulement voilà, le titre pêche sur certains points, à commencer par les animations. Ce n'est pas de Sam qu'on parle ici, mais des ennemis. Ces derniers ont une façon de se mouvoir qui ne fait pas très humaine. Cela se ressent surtout dans la manière qu'ils ont de s'arrêter avant de tourner durant leurs rondes. En 2013, ça fait tâche. Mais ce n'est rien comparé à la modélisation des visages de nos héros, qui fait franchement datée. Et c'est d'autant plus dommage qu'on les a souvent en gros plan dans les cut-scenes.
Certains petits bugs se sont également manifestés. On s'est ainsi retrouvé dans l'incapacité de passer une porte ouverte, bloqué par un mur invisible. Dans le même genre, on a vu des grilles de bouches d'aérations s'ouvrir en décalé, rendant le passage impraticable. Pour être honnête, ces bugs sont rares, mais ils sont franchement gênants quand ils surviennent. Enfin, en ce qui concerne la version PC, elle s'est montrée quelque peu capricieuse, crashant durant les sessions de jeu. Cependant, ces crashs ne se sont manifestés que sur de longues sessions, supérieures à 3h de jeu. Cela reste donc pas très gênant pour le joueur moyen.
Au final, ce Splinter Cell : Blacklist est des plus convaincant. Se tournant davantage sur l'action sans non plus oublier ses racines, il a de quoi séduire un large public. Et à raison d'ailleurs, le titre regorge de qualités. Et les trois types d'approche qu'il propose varient efficacement le gameplay tout en permettant au joueur voulant se la jouer discret de s'adapter en cas de pépin. Cependant, il n'est pas exempt de défauts non plus, comme en témoignent l'I.A. perfectible et les animations des ennemis qui ne sont pas forcément terribles. De même, son scénario manichéen et dépourvu de finesse ne lui fait pas honneur. Les super-héros ultra-patriotiques, c'est un peu dépassé. Ceci étant dit, malgré tout ça, on prend encore une fois énormément de plaisir à suivre Sam Fisher dans ses aventures.
27 août 2013 à 07h42

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Points positifs

  • 3 types d'approches pour varier les plaisirs.
  • Une mise en scène efficace.
  • La coop franchement sympa.
  • Le mode Espion Vs Mercenaires qui n'est pas en reste.
  • Pas mal de contenu mine de rien.

Points négatifs

  • Un scénario manichéen, limite crétin.
  • On aurait aimé une campagne coop plus poussée.
  • Quelques bizarreries dans l'I.A.
  • Techniquement en retard sur certains points.
  • Quelques bugs.

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