Test : Deus Ex : Human Revolution - Le Chaînon Manquant - PS3

Deus Ex : Human Revolution - Le Chaînon Manquant - PS3
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Quelques mois après la sortie de l’excellent troisième opus de la série Deus Ex, Eidos Montréal incite les joueurs à retourner dans l’univers cyberpunk d’Adam Jensen avec un DLC imposant. Mérite-il que l’on dépense la dizaine d’euros demandée, ou l’aventure originale se suffit-elle à elle-même ?

Test effectué à partir d'une version PS3

Pas de doute : le jeu de base défonçait sa race. Et la note maximale de GameHope le prouvait bien ! Fort d’une aventure longue, d’un scénario complexe et d’un monde incroyablement haletant, Human Revolution instaurait le grand retour de la saga Deus Ex. Mais, avec la « nouvelle » tendance des DLC, Square Enix a décidé d’en balancer pour son titre phare histoire d’engranger plus de fric, ce qui est tout à faire honorable lorsque l’on produit des jeux de cette qualité. Ainsi débarque deux mois après la sortie du jeu Le Chaînon Manquant, une section de l’aventure de base oubliée volontairement, justement pour la vendre en dématérialisé au jour d’aujourd’hui. On incarne donc Adam Jensen pendant son voyage à bord du cargo de la société militaire privée Belltower, une ellipse narrative de trois jours mystérieusement passée sous silence. Si, dans le jeu complet, on voyait le héros s’installer dans une capsule de cryogénisation et en ressortir à l’autre bout du monde directement après un temps de chargement, c’est bien parce que cette période mystérieuse sera découverte dans ce premier, et dernier, contenu additionnel.

À poil et en métal

Jensen ne savait certainement pas trop ce qui l’attendait en se plaçant dans cette capsule de voyage. Et se faire réveiller par une bande de militaires armés jusqu’aux dents n’est certainement pas l'une des surprises qui lui a fait le plus plaisir. Attaché à une chaise, frappé jusqu’au sang par un colonel augmenté jusqu’à la moelle et par une femme au caractère bien trempé, Adam tient bon et parvient à s’échapper. Le problème ? Non seulement il est perdu sur un navire gigantesque flottant au beau milieu de l’océan, mais la puce IEM que les mercenaires lui ont intégré l’empêche d’utiliser ses augmentations. Et, bien évidemment, vous sortez de la cellule sans arme : vous êtes donc à poil, l’occasion idéale d’apprécier les courbes mécaniques de notre héros, recouvertes de sang au passage, mais c’est aussi celle de se faire un tas d’ennemis à mains nues et de se reconstruire un inventaire. En effet, oubliez la progression de votre partie du jeu complet, ici, vous recommencerez tout à zéro jusqu’à la fin du DLC. Ce qui n’est pas forcément un mal et offre une certaine difficulté.
Vous commencez donc directement avec des soldats entraînés et équipés : c’est ardu, mais toujours plaisant. Votre but principal consistera donc à vous barrer de ce navire pour retrouver votre bien aimée Megan Reed, tout en déjouant les plans étranges qui se préparent à bord. Le colonel Burke, qui vous a coffré, est en effet un dur de dur et manigance sur le rafiot quelque chose de sacrément costaud. Mais nous n’en diront pas plus, car dans Deus Ex, le scénario est un point fort qu’il faut préserver. L’histoire du Chaînon Manquant s’avère bien sympathique, disposant de rebondissements appréciables, de choix moraux importants et d’un background toujours aussi développé. Quelques missions annexes vous attendent même : alors que l’environnement s’avère beaucoup moins libre et plus couloir qu’à l’ordinaire, les développeurs ont tout de même réussi à insérer des objectifs optionnels, et ça, c’est une sacrée bonne chose qui rallonge une durée de vie déjà bien satisfaisante. 6 ou 7 heures de jeu en mode de difficulté « Deus Ex » (à savoir, « Difficile »), c’est plus qu’honorable et c’est déjà plus long que certains jeux complets.

L’eau, ça rouille

Cependant, tout n’est pas rose, et Le Chaînon Manquant dispose de quelques points noirs qui entachent son énorme potentiel. Et le premier qui nous vient à l’idée est tout simplement la direction artistique. Absolument MONSTRUEUSE dans le jeu original, ici, le cargo de Belltower s’avère bien décevant. Métallique, froid, étroit, seules quelques pièces valent vraiment le détour. D’un autre côté, c’est sans doute ce à quoi aurait ressemblé un navire militaire dans le futur… Mais le fait est qu’on aurait aimé vivre pleinement cette croisière, au moins avec autant d’émerveillement que dans Human Revolution. Les environnements sont souvent ternes : un seul « court » passage à l’extérieur, sous une tempête violente, et c’est tout. Dommage que le monde extérieur n’ait pas plus été exploité ! De même, l’aventure se veut, en fin de compte, trop peu innovante. Les mêmes ennemis, trop de fois et les mêmes armes tout le long du jeu font que l'on a du mal à trouver quelque chose de véritablement nouveau dans ce DLC. Alors certes, on a affaire au système de défense Typhoon, mais c’est tout ! Pas de nouveau boss, l'on a des nouveaux prota/antigonistes certes, mais rien de novateur. En soi, ce n’est pas un mal puisque de base, le titre était vraiment excellent. Maaais, l’on aurait aimé un petit quelque chose en plus, l’étincelle d’originalité qui aurait fait de ce contenu additionnel la perle à télécharger… Au final, on se retrouve simplement avec un éclaircissement scénaristique appréciable (bien que la fin n'éveille pas mal de questions) et une aventure tout à fait dans la lignée du jeu complet. Et bon, ouais, c’est quand même vachement bien.
Au prix que coûte le titre complet de nos jours, nous ne pouvons que vous conseiller cette extension si vous n’avez pas encore touché à Deux Ex : Human Revolution. L’expérience n’en sera que plus complète encore : approfondissant le scénario, rajoutant des heures de jeu et reprenant les mécanismes excellents de l’aventure originale, Le Chaînon Manquant est, en dépit d’une direction artistique décevante et d’une originalité à revoir, un bon DLC comme il en manque aujourd’hui.
19 mars 2013 à 15h44

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Points positifs

  • Une histoire sympa
  • Des quêtes annexes
  • Une bonne durée de vie

Points négatifs

  • L'environnement pas très charismatique
  • Pas d'innovation
  • La fin : trop de questions et pas assez de réponses

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