Preview : Alien : Isolation - PS3

Alien : Isolation - PS3
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Rares sont les jeux qui vous scotchent à votre siège dès les premiers instants d'interaction. Alien Isolation en fait clairement partie. Impressions à vif...

Grosse ambiance dans l'espace

Plongés dans une salle obscure, nous équipons le casque audio mis à notre disposition et lançons la démo d'Alien Isolation, l'un des futurs titres les plus ambitieux de SEGA. Développé par The Creative Assembly, ce jeu à la première personne impressionne sur le champ de par sa réalisation audiovisuelle exceptionnelle. Rapidement, une atmosphère pesante s'empare de notre perception tandis que le gameplay ne laisse plus aucune place au doute : nous avons affaire à une expérience survival de tous les instants.

14 ans après les évènements du premier épisode cinématographique, grand classique du cinéma accouché par Ridley Scott, nous incarnons le huitième passager qui n'est autre qu'Amanda, la fille d'Ellen Ripley, partie à la recherche de la boîte noire du vaisseau dans lequel officiait cette dernière. Le Nostromo, c'est son nom, aurait été localisé pour la dernière fois sur la station commerciale Sevastopol. Sans se faire prier, notre héroïne se lance en quête de réponses sans forcément se douter du cauchemar qui l'attend sur place...

Inutile de crier on vous dit !

En effet, il se trouve que cette station a été dévastée et abandonnée suite à l'intervention d'Aliens. Oubliez la précédente expérience vidéoludique de la franchise, il s'agit ici non pas d'un FPS traditionnel mais d'un jeu de survie à la première personne dans lequel votre meilleur allié ne sera autre qu'un appareil de traçage thermique, tel un sonar. Une touche de la manette lui est intégralement dédiée et permet de le brandir afin d'évaluer l'éventuelle position de l'Alien. Seul, vous l'êtes plus ou moins, étant donné que d'autres personnes se trouvent à l'intérieur de ce complexe malfamé. Ne comptez toutefois sur aucune assistance de leur part, leur esprit ayant sombré dans la paranoïa, bien au contraire puisqu'ils n'hésiteront pas à s'en prendre à vous ! Bref, vous devrez vous débrouiller seul(e). Il y a bien quelques outils offensifs à récupérer mais clairement, votre objectif premier restera de vous échapper sans vous faire repérer. La moindre erreur ne pardonne pas, et la monstruosité rôdant la plupart du temps à quelques mètres de vous saisira la moindre occasion de vous massacrer.
Vous vous en doutez, la discrétion est de mise, c'est pourquoi les développeurs ont pensé à moult idées d'interactions avec le décor pour vous laisser une chance de vous en sortir tant bien que mal. Il est ainsi possible de s'accroupir et jeter un œil en coin, vous réfugier sous une table ou un bureau, ou encore investir l'intérieur de placards et autres rangements suffisamment larges pour accueillir votre corpulence. Attendez vous à passer beaucoup de temps à genoux à épier l'espace qui vous entoure, aussi bien avec vos yeux que vos oreilles. Inutile de faire la fine bouche, l'immersion graphique et sonore offerte par cette expérience véritablement angoissante est tout bonnement fabuleuse. Du souffle haletant de votre héroïne au râlement terrifiant de la bête, sans parler de cette musique stridente et évolutive accentuant la présence du monstre, c'est l'arythmie dans le myocarde pour le joueur qui retiendra son souffle plus d'une fois.

Huit clos anxiogène

Des mécaniques bien connues et éprouvées tel que le crafting sont de la partie, bien que relativement optionnelles. Le cœur du gameplay réside avant tout dans ce jeu du chat et de la souris auquel vous devrez vous livrer avec le xénomorphe. Cette volonté de rendre le joueur vulnérable et fragile face aux menaces qui l'entourent n'est pas sans rappeler des jeux comme Amnesia et nous ramène à l'instinct primaire de la proie pourchassée avec une aisance déconcertante. Il suffit de sentir la présence de l'Alien ou d'apercevoir son ombre de l'autre côté d'un couloir pour que le stress nous étreigne, d'autant plus que son comportement n'est pas scripté mais géré constamment par une I.A dynamique et évolutive.
Autant vous prévenir tout de suite, même à coups de lance-flamme, la bête se montre immortelle. Une approche frontale est donc à exclure. Courir et tenter de fuir sur un coup de tête vous entraînera également vers une mort certaine, le monstre réagissant au moindre bruit environnant. Vous pouvez en revanche exploiter le son à votre avantage en allumant une radio par exemple, ce qui vous laissera peut-être suffisamment de temps pour le contourner ou de l'envoyer balader en direction d'un groupe d'humains. Les possibilités sont nombreuses et même si la peur risque d'handicaper bon nombre de joueurs dans leur exploration des décors, nous ne pouvons que saluer cet effort de la part des développeurs, tentative pertinente d'échapper à une trop forte linéarité.
Quel stress que cette session de jeu sur Alien Isolation, mais aussi quel pied ! En effet, l'expérience dispensée par The Creative Assembly nous aura collé une sacrée frousse, et ce en l'espace de quelques minutes. Une maîtrise technique exemplaire associée à un gameplay intelligent et bien ficelé feront probablement de ce titre l'un des incontournables de fin d'année.
16 juin 2014 à 08h47

Par Wanda

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