Test : Killzone 2 - PS3

Killzone 2 - PS3
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On n'est jamais aussi bien servi que par soi même. C’est un petit peu ce que Sony aurait pu utiliser comme leïtmotiv en développant Killzone 2. C’est vrai quoi, bon sang ! La Playstation 3 est plus performante que la X360 sur le papier, alors pourquoi les jeux ne suivent pas ? Pourquoi sont-ils même parfois de qualité inférieure sur la machine de Sony ? La difficulté d’exploitation du système PS3 en est la cause principale, hélas pour les programmeurs. Qu’à cela ne tienne, Sony montre le chemin. Et il faut avouer que c’est impressionnant et surtout porteur d’espoir pour l’avenir.
Tout a commencé sur Playstation 2 avec Killzone. En l’an 2357, les colonies terriennes prospèrent (youplaboum) un peu partout dans la galaxie, en particulier sur la planète Vecta. Mais les Helghasts, un peuple cruel, dont le design ne manquera pas de vous rappeler une certaine armée Allemande vers 1940, décide de s’emparer de Vecta. Dans Killzone premier du nom, vous les repoussiez de la capitale in extremis. Dans Killzone libération, sorti sur PSP, vous les avez carrément boutés hors de vos terres. Et aujourd’hui, dans Killzone 2, vous vous rendez directement sur Helghan, leur mère patrie. En battant en retraite, les Helghasts ont tout de même gaulé quelques armes nucléaires. Il faut donc anéantir la menace une fois pour toute. C’est vrai, cette fois, c’est un peu vous l’envahisseur. So what ? Exclusivement développé sur les consoles Sony, Killzone 2 n’est certainement pas le scénario de l’année. Mais franchement on s’en cogne un peu non ?

Promesses graphiques tenues ?

Comme on pouvait s’y attendre avec les teasers et autres vidéos preview du jeu, les graphismes sont époustouflants. L’univers est magnifiquement modélisé et on ne se lasse pas de l’explorer. Les effets de lumières sont saisissants, les textures réalistes et il y a un vrai souci du détail omniprésent. En toute honnêteté, il est graphiquement plus avancé que tout ce qui s’est fait jusqu’ici dans le monde des First Person Shoot. Le vent souffle et peut faire dévier votre grenade. Le sable se lève et votre visibilité est réduite. L’environnement hostile de Helghan est mis à profit au maximum. L’immersion est totale, et cela ne tient pas qu’aux graphismes, loin de là. On assiste là à une véritable réussite là où maintes équipes de développement ont fauté, à savoir utiliser à sa valeur le puissant processeur Cell de Sony.

C’est la guerre Colonel !

Le fait est que tout est pensé pour coller au maximum au réalisme dans le jeu. Sa maniabilité peut indisposer au départ, car un petit peu lourde, mais c’est clairement un choix. Vous n’êtes pas un surhomme, vous ne pouvez donc pas vous retourner instantanément. Quand vous ne tenez pas votre arme avec un œil dans le viseur, vous louperez à coup sûr une cible à plus de 3 mètres. Vous ne portez donc sur vous qu’une arme principale, une arme de poing et quelques grenades. Et évidemment, la localisation des dommages sur vos ennemis est très importante. Ils ont un casque sur la tête qu’il faut souvent faire sauter avant de pouvoir viser entre les deux yeux. Leurs protections corporelles sont suffisamment résistantes pour accueillir plusieurs de vos projectiles avant d’en venir à bout. Lorsque la terre tremble, votre visée l’accompagne et vous tirez n’importe comment. Le climat de Helghan joue aussi, comme par exemple lorsque le vent s’amuse à changer la trajectoire d’une grenade. Un vrai sentiment de puissance vous envahit lorsque vous prenez le contrôle du Mecha, puissant robot de guerre. Rien n’est laissé au hasard pour vous faire ressentir les émotions de la guerre, et le jeu gagne en plaisir à mesure que l’on avance.

Mais il y a toujours un mais

Alors oui, c’est véritablement une petite révolution. Mais Killzone 2 n’est hélas pas exempt de défauts. En fait, ce n’est pas ses défauts le problème mais le manque de singularité du titre. On peut lui reprocher un sérieux manque d’audace. Les ennemis sont beaux, plutôt intelligents dans l’ensemble, mais assez peu variés au final. L’avancée est on ne peut plus linéaire, et relativement courte au final (maximum 8h pour en venir à bout). Rien n’est gigantesque, ou sort véritablement de l’ordinaire. C'est-à-dire que dans sa globalité, on ne propose rien de plus que dans beaucoup d’autres jeux, à l’exception bien sûr de sa réalisation implacable. L’entraide entre les coéquipiers est quasi nulle sortie de la puissance de feu, les options de jeux sont très classiques, en solo comme en multi. Le mode muti est d’ailleurs extrêmement bien fourni. Jusqu’à 32 joueurs simultanés sur 8 niveaux différents. 2 clans et 6 insignes sont disponibles : sapeur, infirmier, éclaireur, commando, fantassin, tacticien et saboteur. Et celles-ci permettent d’avoir deux compétences particulières qu’il vous faudra gagner à mesure que votre personnage évoluera à travers les 5 types de missions dynamiques et interactives. Le mode online est donc très complet et promet de nombreuses heures de plaisir en perspective. Mais rien de nouveau sous le soleil, aucune des diverses options du multi ne vous emmènera quelque part où personne n’a mis les pieds. En revanche, c’est effectivement un concentré de ce qui se fait de mieux dans le genre. Le plaisir du joueur avant tout est le fer de lance de ce nouvel opus et il n'a pas à rougir devant son concurrent direct sur X360, le fameux Gears of War 2.
A l’évidence, c’est un petit bijou qui vient d’arriver sur Playstation 3 et enfin un argument de choix à comparer à l’inévitable Gears of War 2. La réalisation impeccable de Killzone offre de nombreuses heures de plaisir en perspective, sans pour autant révolutionner le genre. Ce que l’on espère très fort, c’est qu’il devienne une référence en matière de développement sur PS3 et permette à d’autres éditeurs d’utiliser les capacités de la machine à sa juste valeur. L’avenir de Sony s’annonce soudain bien plus radieux. Pour l’heure, vous pouvez opter pour ce titre les yeux fermés. Enfin ce serait quand même dommage, ouvrez grandes les mirettes et profitez du spectacle.
12 février 2009 à 12h17

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Points positifs

  • Graphismes époustouflants
  • Souci du détail
  • Réalisme poussé

Points négatifs

  • Mode solo un peu trop court
  • Très académique

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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