Test : Dead or Alive 5 : Last Round - PS4

Dead or Alive 5 : Last Round - PS4
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Dead or Alive 5 est de retour sur Playstation 3 et Xbox 360. Alors que ces consoles approchent à grands pas de leur fin de vie, le titre bénéficie-t-il pour autant de la maîtrise de développement que ces dernières ont accumulée au cours des dernières années ? La réponse par ici.

Test effectué à partir d'une version PS4

Le cas de la version Last Round sur PS4 et Xbox One :

Après plusieurs versions, Dead or Alive 5 revient dans sa toute dernière itération, c'est promis. Baptisée Last Round, cette mouture est désormais disponible sur PS4 et Xbox One en échange de 40 euros. Un petit prix pour finalement très peu de nouveautés. L'aspect technique a ainsi été amélioré, avec un affichage en 1080p et 60 fps, et les textures sont légèrement plus affinées, mais l'ensemble reste tout de même indigne des consoles new gen, avec notamment des décors un peu baveux et, surtout, une désagréable impression de flou qui ne disparaît jamais totalement. Au niveau du contenu, on peut en tout premier lieu noter la présence de deux arènes inédites, dynamiques comme toutes les autres, avec quelques interactions possibles.
Les amateurs remarqueront également l'apparition de deux nouveaux personnages, à savoir Honoka et Raidou – déjà vu dans le tout premier opus de la série en tant que boss. Ces combattants débarquent donc avec leurs lots de costumes à débloquer ou acheter, et les autres personnages déjà disponibles dans l'épisode de base ont également eu droit à des costumes inédits. Certains vont même plus loin dans la personnalisation puisqu'il est parfois possible de modifier leur coupe de cheveux, ou encore de leur faire porter des lunettes, mais rien de bien folichon malheureusement. Quant à ceux qui voudraient aller encore plus loin, ils pourront toujours acheter les nombreux DLC purement cosmétiques proposés, ou bien opter pour le Season Pass, tout de même vendu 90 euros.

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Quand on nous cause de Dead or Alive, la première chose à laquelle pensent certaines personnes un petit peu lubriques, ce sont les poitrines volontairement sublimées des nanas et les poses sexuellement très suggestives qu'elles réussissent à adopter à tout moment dans un combat. Alors autant tout de suite désamorcer les choses afin que les pervers de tous poils se rassurent, Dead or Alive est toujours aussi cochon. Si la licence a arrêté semble-t-il, et on les en remercie, de faire s'affronter les nanas de la série au beach volley avec littéralement la raie en avant, elle n'a pas oublié de rincer l’œil torve du joueur moyen. Tina, qui doit faire du 95D au bas mot, porte toujours le même bikini que lorsqu'elle avait 8 ans, et lorsqu'elle remporte un combat c'est toujours avec une incroyable féminité qu'elle désigne son joli postérieur, semblant dire au perdant « je t'ai pété tous les os mais tu peux mater mes fesses à loisir ça m'excite !». Tout ça pour dire que oui, Dead or Alive est toujours un jeu un chouïa pervers, mais surtout qu'il est graphiquement un peu plus à la hauteur de ses ambitions. De plus, et c'est tout de même le plus important dans cette histoire, il n'a pas centré son gameplay sur la possibilité éventuelle d'apercevoir une petite culotte au détour d'un match de volley, et ça c'est cool.

Poitrine de rêve et bikini taille 8 ans

Dead or Alive 5 est beau, c'est indéniable. Comparez le à son prédécesseur sur 360 pour rigoler et vous aurez un bel aperçu de ce que produit une console à l'aube de ses jours et ce qu'elle crache à la fin. Les personnages sont foutrement mieux modélisés et réalistes, tandis que les décors sont pour leur part relativement inégaux. Certains vous sembleront vides, d'autres vraiment fouillis, mais on appréciera une constante : c'est souvent le bordel. Dead or Alive est probablement un des seuls jeux de baston où les arènes font partie intégrante du combat et peuvent décider de la victoire et de la défaite de quelques combattants. On peut bien sûr se faire tellement taper fort qu'on passe à travers le plancher, on peut se faire jeter par la fenêtre, dans les escaliers, mais aussi se faire projeter sur les cordes électrocutées d'un ring, participer à des catastrophes ferroviaires et même à un numéro de cirque... Cet aspect, s'il ne conviendra pas toujours aux puristes, devrait être apprécié des néophytes puisqu'il ajoute un petit peu de piment aux combats, et tant pis si c'est injuste. Il est aussi maintenant possible de se rattraper à la corniche lorsqu'on se fait bousculer par la fenêtre. De plus, une bonne manip' pourrait même inverser les rôles et propulser votre assaillant dans le vide à votre place.

Jann Lee ça veut dire Jean-Louis en chinois

Le casting de ce Dead or Alive est plutôt fourni. On retrouve la majeure partie des personnages de la série, avec ce gros biker de Bass Armstrong et sa lutteuse de fille Tina, par exemple. Mais il faut aussi compter avec d'autres personnages emblématiques de la licence tels que Jann Lee (probablement traduction de Jean-Louis en chinois), fils spirituel de Bruce Lee, les personnages de Ninja Gaiden Hayabusa, Ayane et Kasumi, Zack le kick-boxer aux jambes particulièrement dévastatrices, etc. On accueille aussi 3 persos tirés de la série Virtua Fighter, Akira Yuki, Pai Chan et Sarah Bryant ainsi que deux petits nouveaux particulièrement efficaces, Mila, une pratiquante de Mixed Martial Art (touche à tout) et un canadien costaud des jambes, Rig. Le roster compte donc 23 combattants, dont 5 nécessitent d'être débloqués grâce au mode story. Celui-ci est, comme les personnages féminins du titre, particulièrement bien gaulé. Outre une histoire pas forcément vraiment intéressante, il a l'avantage de véritablement prendre le joueur par la main pour lui apprendre à la fois les rudiments du jeu, mais aussi la maniabilité de chacun des personnages puisqu'il propose de les essayer un petit peu tous à travers des destins croisés, à la manière du dernier Mortal Kombat.

Cet œil au beurre noir ? Oh, elle est tombée dans l'escalier. Non mais vraiment, hein.

Le gameplay du titre est, à notre sens, plutôt bien calibré. Si vous ne connaissez pas la série, sachez que sa jouabilité est basée sur 4 boutons : Poing, Pied, Projection et Garde. Chaque personnage a différentes capacités que d'autres n'ont pas. Par exemple, Zack peut s'acharner sur un type au sol à coups de low-kicks, tandis que Tina la catcheuse peut placer une projection au milieu d'un combo de 3 coups ou même en se relevant. A chacun de trouver le type de personnage qui lui convient, mais il ne faut pas oublier un élément crucial dans un opus de la série Dead or Alive, les contres. Ceux-ci permettent d'attraper un bras ou une jambe que l'on a malencontreusement tendu vers nous pour nous faire mal afin que le coup se retourne contre l'adversaire. Si jusqu'ici certains ne faisaient quasiment que cela, donnant clairement l'avantage à la défense, le timing des contres est aujourd'hui beaucoup plus précis. Celui-ci est aussi devenu un petit peu moins ravageur, retirant moins de santé à l'adversaire et, mine de rien ces changements ont une vraie utilité : le contre n'est plus la solution à tout. L'attaque a donc été favorisée au détriment de la défense, et finalement l'équilibre entre les deux est vraiment plus intéressant. On notera aussi l'apparition d'un power blow, une attaque concentrée déclenchable lorsque votre barre de vie est à moins de la moitié et qui, si elle touche, occasionne beaucoup de dégâts. Vrai, la plupart des autres jeux depuis Street Fighter 4 en étaient dotés, mais c'est pas une raison pour ne pas l'intégrer.

C'est pas parce que je te montre ma petite culotte que je suis open

En dehors de son mode histoire particulièrement bien pensé, Dead or Alive 5 propose des modes de jeux plutôt classiques, comme le Contre La Montre, la Survie, le Versus Online... Rien de bien nouveau sous le soleil, si ce n'est la triste apparition du fameux Pass Online. Un mode spectateur a aussi été pensé afin de vous permettre de prendre des photos de vos combattant(e)s dans un petit peu toutes les poses. Bien foutu, il permet vraiment de prendre l'angle et le moment T pour, on s'en doute, essayer de chopper un bout de téton de combattante que l'on ne verra de toute façon jamais, ou une petite culotte que l'on voit de toute façon tout le temps.
C'est un fait : Dead or Alive 5 est un jeu de combat réussi. En revanche, on reste un peu plus sceptiques concernant cette version Last Round, qui ne propose finalement qu'une poignée de nouveautés, qu'elles soient au niveau du contenu (avec principalement deux combattants en plus) ou de la technique (un peu plus fluide sur new gen). Si vous n'avez pas encore succombé à cet opus, c'est évidemment cette version qu'il faut choisir, puisqu'elle se montre plus complète que les autres et ne coûte « que » 40 euros. Quant à ceux qui auraient déjà acheté l'une des autres moutures, ils peuvent rester sur leur version, car Last Round ne leur apporte finalement pas grand chose de plus.

Dead or Alive 5, s'il ne bouleverse pas vraiment les fondements de la série, propose un gameplay solide et une réalisation sans faille. Les fans ne devraient pas bouder ce titre et les nouveaux arrivants seront pris par la main de la façon la plus agréable qui soit par un mode histoire calibré à leur égard. Et que les gros pervers se rassurent, les protagonistes féminins (et même masculins, qui sommes-nous pour juger) offrent toujours avec panache des poses suggestives à leurs yeux torves.
26 février 2015 à 12h18

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Points positifs

  • Deux nouveaux combattants
  • Deux arènes inédites
  • Toujours plus de costumes
  • Un peu plus fluide sur new gen
  • Importation des sauvegardes des autres versions disponible
  • Gameplay bien équilibré entre attaque et défense
  • Modélisation des personnages impeccable
  • Mode story très bien pensé pour les néophytes
  • Les surprises des décors...

Points négatifs

  • Pas bien beau pour de la new gen
  • Quelques bugs et freezes
  • Finalement trop peu de nouveautés pour sauter le pas
  • Un Season Pass de costumes à 90 euros !
  • ... mais des stages un peu trop inégaux
  • Pass online
  • Finalement peu de prise de risque

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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