Comme dit précédemment,
Color Guardians prend donc la forme d'un running game. Le joueur contrôle un personnage courant tout seul et le but est généralement d'éviter des obstacles tout en ramassant des items plus ou moins importants. La différence dans le titre de
Fair Play Labs, c'est que l'avatar évolue sur trois pistes distinctes, en scrolling horizontal. Une barrière sur la piste du milieu ? Pas de souci, il suffit de monter ou descendre, passant donc sur une autre piste, pour continuer à avancer. Mais bien entendu, arriver au bout du chemin n'est pas le seul but ici, puisqu'il faut aussi récupérer des billes de couleur. En effet, le monde est mystérieusement devenu noir et blanc, et seuls les Gardiens – trois sont disponibles - sont capables de restaurer les couleurs. Le titre en possède trois : bleu, rouge et jaune. Évidemment, l'avatar doit être de la même couleur que la bille pour pouvoir la ramasser. Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit de switcher grâce à trois boutons (triangle, carré et croix), chacun d'entre eux étant associé à une couleur spécifique.
I see your true color
Simple, n'est-ce pas ? Sur le papier, oui. Mais dans le jeu, c'est déjà plus compliqué, car
Fair Play Labs a développé un titre au challenge plus que corsé. Passés les premiers niveaux, dont le but est surtout d'habituer le joueur au gameplay, la difficulté monte de plusieurs crans. L'avatar ne court pas plus vite, mais les obstacles variés se multiplient (ennemis, barrière, trous, trampolines, fleurs n'ouvrant le passage que si l'on a la bonne couleur...) et demandent au joueur une attention de tous les instants. Autant le dire tout de suite : si vos réflexes ne sont pas bons, passez votre chemin, vous n'y arriverez jamais. Et même pour les autres, la mort arrive souvent. Il faut alors mémoriser le parcours et tenter de se caler sur le rythme imposé par
Color Guardians. Heureusement, les checkpoints sont globalement bien placés (souvent avant et après des passages ardus) et plutôt nombreux. « Globalement », car certains endroits et certains niveaux n'ont de toute évidence pas eu droit à autant de checkpoints que d'autres. Autant dire que le tout peut un peu trop souvent se montrer assez frustrant...
Color Guardians est divisé en plusieurs mondes, eux-mêmes divisés en une dizaine de niveaux (le dernier étant en fait un combat de boss). Une fois un level terminé, le joueur a la possibilité de le reparcourir pour tenter de trouver un petit personnage caché. Une fois tous les amateurs de cache-cache d'un monde trouvés, de tous nouveaux niveaux se débloquent, ce qui permet de prolonger la durée de vie de manière plus que conséquente. Les amateurs de scoring seront par ailleurs aux anges, car celui-ci occupe bien entendu une place extrêmement importante dans ce genre de titres. Comme dit précédemment, le personnage doit récupérer des billes de couleur, ce qui lui donne des points. Un petit twist a cependant été rajouté par les développeurs pour récupérer encore plus de points : appuyer sur le bon bouton (donc la bonne couleur) avant de prendre une bille. Si le timing est parfait, les points accordés au joueur seront plus conséquents. De quoi aider à remplir plus facilement les trois étoiles de fin de niveau.
Rainbow Warriors
Techniquement, il n'y a pas grand chose à reprocher à ce
Color Guardians. Nous avons déjà expliqué que la difficulté proposée est parfois bien trop ardue pour ne pas se montrer frustrante. En revanche, si le joueur perd, il ne peut pas le reprocher à la réactivité du titre, cette dernière répondant au doigt et à l’œil – ce qui est toujours appréciable pour un jeu de ce genre. De plus, les trois pistes de chaque niveau sont bien délimitées, et il n'est donc pas possible de confondre l'emplacement des billes de couleur ou des divers pièges. Si vous mourez trop souvent, inutile donc de vous plaindre à ce niveau-là non plus. Les temps de chargement sont en général très courts et, visuellement, le tout est tout de même plutôt joli et assez vivant, avec les environnements qui reprennent des couleurs au fur et à mesure de la progression du joueur dans le niveau. En revanche, les différents décors se ressemblent tous plus ou moins d'un niveau sur l'autre, tout du moins dans un même monde, et sont assez génériques. Quant à l'ambiance sonore, elle est plutôt oubliable, avec des bruitages et des musiques basiques, mais soulignons tout de même que le micro de la manette de la PS4 est mis à profit. Certes, c'est gadget, mais tout de même.