Test : CRYMACHINA - PS4

CRYMACHINA - PS4

CRYMACHINA - PS4

Genre : Action RPG

Partager
NIS America nous propose en cette fin d'année de nous essayer à CRYMACHINA, action-RPG développé par FuRyu et disponible sur PC, PlayStation et Nintendo Switch. Un titre dont les thématiques, tournant essentiellement autour des notions d'Humanité au sein des robots, nous rappellent quelqu'un...

Test effectué à partir d'une version PS4

Oui, on ne va pas se mentir, le point de départ sent très fort NieR : Automata même si CRYMACHINA ne tombe heureusement pas dans le piège bête et méchant de refaire la même chose en potentiellement moins bien. Ici, l'aventure se déroule bien des années après l'extinction des êtres humains à cause d'une pandémie 100% mortelle et d'une guerre arrivée peu après. Désirant faire perdurer leur espèce, les Hommes ont malgré tout réussi à ''sauvegarder'' leurs personnalités sur des serveurs et a envoyer tout ça dans l'espace sous le contrôle d'une poignée d'intelligences artificielles dont le but était de les faire revivre. Pas de bol : elles ont presque toutes pété un plomb et ont détruit la grande majorité des données. L'une des IA, Enoa, a tout de même réussi à en sauver et à les extraire pour leur offrir des corps cybernétiques. Leur but désormais : devenir de vrais humains pour reprendre le dessus sur les IA.

Le soulèvement des machines

Mais ça veut dire quoi, être un véritable humain ? En dehors de la question philosophique digne des meilleures années des Bac L, il s'agit essentiellement d'un aspect de gameplay. En effet, l'Humanité augmente en emmagasinant de l'expérience dans les donjons et de l'ego en interagissant avec la poignée de personnages présents ici en incarnant l'élue, une certaine Leben Distel : Enoa l'androïde, la combattante Mikoto Sengiku et la douce Ami Shido. Des personnages principaux qui sont très peu et hélas très peu attachants, surtout que l'on n'échappe pas aux poncifs du genre, avec celle qui fonce tête baissée ou celle qui déteste le monde entier, et ainsi de suite. On rencontre heureusement d'autres personnages au fur et à mesure de l'aventure, qu'ils s'agisse d'anciens humains ou bien d'androïdes, même si le but reste bien souvent le même, à savoir les battre.

CRYMACHINA

La progression de CRYMACHINA se divise en fait en deux phases bien distinctes : les moments passés au hub et ceux passés dans les donjons. Dans le hub, jardin recréé artificiellement par Enoa, on peut pimper ou modifier les armes, améliorer les héroïnes en dépensant l'EXP et l'EGO, mais aussi discuter avec les autres sous la forme d'un visual novel. Les discussions peuvent être soit essentielles à la progression, soit totalement optionnelles, mais elles sont en tout cas toutes relativement courtes et permettent d'en apprendre plus sur le monde du jeu ainsi que sur la personnalité haute en couleur de cette poignée d'héroïnes. On n'échappe pas non plus aux traditionnels moments légers et autres moments un peu plus cringe, par exemple lorsqu'il est évoqué une potentielle attirance sexuelle envers Enoa qui, même s'il s'agit d'un androïde, a tout de même le corps d'une gamine de 10 ans...

CRYMACHINA

Dans l'espace très très lointain...

En plus de ces quelques passages malaisants, les conversations sont hélas peu engageantes et servent surtout de prétexte au fait de rester loin des donjons. Ces derniers sont en effet très peu intéressants à parcourir puisque prenant la forme de couloirs entièrement vides, plus ou moins longs et remplis d'ennemis à abattre. Le système de combat en temps réel n'est pourtant pas si mal, même si on aurait aimé avoir une esquive digne de ce nom et non pas un simple dash. En incarnant une seule combattante à la fois (pour des raisons de scénario), on utilise des armes principales et secondaires spécifiques à chacune et on peut demander un petit coup de pouce à Enoa, par exemple pour se soigner ou pour profiter d'une invincibilité temporaire à condition de ne pas attaquer. On apprécie en revanche l'aspect des coordonnées à utiliser pour atteindre les donjons, qui permet en ayant un peu de chance de tomber sur une zone inconnue en rentrant des coordonnées au pif.

CRYMACHINA

Malheureusement, malgré un système plutôt nerveux et relativement simple à prendre en main, la linéarité des donjons rend la progression laborieuse et clairement peu intéressante, en plus de devenir vite répétitive. En début de partie, le tout est plutôt simple, les petits mobs étant vraiment idiots et la barre de vie de l'héroïne – peu importe laquelle incarnée sur le moment – se régénérant toute seule. Seules exceptions à la règle : les gros boss, ces fameuses IA ici nommées Dei Ex Machina. Celles-ci demandent de la jouer un peu plus fine et d'y aller progressivement en optant pour des stratégies différentes en fonction de leurs patterns. On n'est pas sur un Souls-like non plus, mais il n'est pas rare de perdre des points de vie en voulant foncer dans le tas. D'autant plus que le timing d'esquive (ou donc de dash si vous avez bien suivi jusque là) n'est pas toujours très clair. Néanmoins, un pic de difficulté absurde arrive au bout d'un moment, obligeant à farm et, donc, à tomber dans toujours plus de répétitivité.

CR

On a en outre déjà vu mieux que CRYMACHINA en termes de réalisation. Si le chara design est à notre sens réussi, que cela concerne les héroïnes ou les IA, on se retrouve sur une production japonaise en 3D un peu datée avec une mise en scène minime, des animations rigides ou encore des environnements lisses et vides. Sur ce dernier point toutefois, cet aspect peut s'expliquer au vu du scénario puisque, rappelons-le, nous nous trouvons sur une sorte de vaisseau spatial immense et ravagé dans le passé par des androïdes. Les donjons sont donc en toute logique froids et vides de toute vie et toute décoration, même si on peut parfois ramasser des données, donc des souvenirs d'êtres humains. L'ambiance sonore est en revanche plus soignée avec de très bons doublages japonais (les textes sont uniquement en anglais) et des musiques collant parfaitement à l'ambiance post-apo.
Visuellement en retard vis à vis des productions actuelles, CRYMACHINA souffre hélas de nombreux soucis, comme des donjons vides et linéaires, des combats répétitifs ou encore des discussions peu intéressantes entre les personnages. Dommage, car il y avait de quoi faire avec ce lore...
23 octobre 2023 à 12h49

Par

Points positifs

  • Un lore plutôt intéressant
  • Une bonne ambiance sonore
  • Des combats nerveux...

Points négatifs

  • ...Mais vite répétitifs
  • Des donjons vides et linéaires
  • Pas de vraie esquive
  • Scénario et personnages peu intéressants
  • English only

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

Revenir en haut