Test : Metal : Hellsinger - PS5

Metal : Hellsinger - PS5
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Développé par The Outsiders, Metal : Hellsinger est un FPS Rythmique sur fond de musique metal proposant une expérience courte mais intense, originale et pleine de passion.

Test effectué à partir d'une version PC

Voir des flammes être crachées dans les airs tout en souillant des démons de l’Enfer au rythme d’un metal entêtant, c’est le propos même de Metal : Hellsinger, un jeu développé par The Outsiders qui vous met dans la peau de l’Inconnue, un être aux trois yeux, dont la voix a été dérobée par Le Juge, être supérieur résidant en Enfer. Le plan est simple : accompagné de Paz (Troy Baker au doublage), un crâne parlant, vous traverserez huit niveaux, chacun représenté par un environnement distinct, dans le but de vous défaire de différents ennemis, ailes au vent, doigts en l’air.


Metal : Hellsinger est un FPS musical et rythmique, ce qui signifie que vous devrez tirer sur les démons au rythme de la musique pour faire plus de dégâts et des points bonus. Comme son nom l’indique, c’est le studio spécialisé dans la création musicale Two Feathers qui a créé onze morceaux inédits pour l’occasion avec, à la clé, la participation de « grands » noms du metal comme Serj Tankian (System of a Down), Randy Blythe (Lamb of God) ou encore Alissa White-Gluz (Arch Enemy). Le tempo vous est signalé à côté du réticule de visée par un affichage en rythme qu’il faudra suivre afin de créer ce que le jeu appelle des suites rythmiques, monter en combos pour de meilleurs dégâts et profiter de la musique adaptative. Car oui, au début, vous ne bénéficierez que du tapis sonore de la chanson avant d’y ajouter les percussions et autres instruments au fur et à mesure des combos pour enfin débloquer la voix qui viendra s’ajouter comme une cerise sur le gâteau lorsque vous atteindrez un multiplicateur de 16.

Metal : Hellsinger

Lorsqu’on joue a Metal : Hellsinger, difficile de ne pas voir les inspirations de Doom transpirer un peu partout, à la fois dans le level design, dans la percussion des armes, la manière de se déplacer ou encore la gueule de vos ennemis. Bien évidemment, c’est largement moins détaillé et fin, mais l’influence se fait clairement sentir. On pourra évoquer le fait d’avoir des niveaux à l’architecture méandreuse par moments, d’avoir les ennemis qui peuvent être « abattus » pour récupérer de la vie lorsqu’ils sont sur le point de mourir ou encore d’utiliser des armes au look littéralement infernal. En effet, vous aurez à votre disposition un petit attirail pas super fourni mais bien choisi, allant du fusil à pompe aux doubles flingues jusqu’à l’arbalète explosive. Chaque arme dispose de son propre rythme, rayon d’action, puissance et « ultimate » dont il faudra sagement faire l’usage. Car oui, au fur et à mesure de votre tuerie, une barre de « furie » se charge, vous permettant de balancer le coup fort de l’arme à un moment donné. Sachez également que vous ne pourrez pas entrer dans le niveau avec toutes vos armes : au moment de choisir votre destination, vous passez par un menu équipement vous demandant de choisir une principale et une secondaire, histoire de donner de l’importance à votre choix (même si l’épée et le crâne de Paz sont toujours équipés de base).

Metal : Hellsinger

Même si le jeu ne propose « que » huit niveaux qui se parcourent assez vite, il a le mérite de proposer un peu de profondeur de contenu. Outre les trois niveaux de difficulté, vous pourrez vous adonner à des « supplices » qui se débloqueront par grappes de trois pour chaque niveau terminé. Ces supplices sont des défis à surmonter dans des arènes fermées prenant la forme d’un nombre d’ennemis qu’il faut tuer en un temps défini en plus d’être accablé par divers malus ou contraintes. Si vous réussissez, vous débloquez des bonus qui prennent la forme d’objets que vous pourrez équiper pour vos missions principales et vous aideront à mieux vous en sortir face aux hordes de monstres. Cela peut paraître un poil répétitif dans sa forme, mais cela ajoute un peu de piquant au jeu de base et permet, aux complétionnistes, un petit apéro avant d’affronter le vrai challenge du jeu : avoir le meilleur score.

Metal : Hellsinger

Avant d’être une ode au metal et un FPS rythmique, Metal : Hellsinger est un jeu de scoring. N’étant pas spécialement punitif sur la forme, le jeu reportera vos moindres erreurs sur votre score final. En effet, un temps mort ou des tirs loupés seront représentés par une baisse du combo. Pire, le jeu vous proposera de vous ressusciter après une mort, mais en contrepartie de voir un beau morceau de votre score vous être retiré, ce que vous pourrez toujours refuser si vous êtes prêt à recommencer le niveau au tout début. Les niveaux sont scindés en parties, comme des arènes fermées, et lorsque tous les ennemis d’une section sont morts, l’accès vous est débloqué pour continuer votre chemin. À la fin de chaque niveau, vous combattez un mini-boss qui reviendra à chaque fois (exception pour le boss final), mais dont les attaques évolueront à chaque rencontre. Même si le gameplay évolue un peu, on aura regretté un manque de diversité et d’originalité de ce côté, tout comme une absence globale d’ennemis différents.

Metal : Hellsinger

Metal : Hellsinger est un jeu grisant, fun et jouissif dont les mécaniques et le gameplay un poil répétitifs peuvent fatiguer avec le temps. Son emprise, notamment pour les fans de metal, est instantanée et le côté rythmique couplé au genre du FPS permet de s’amuser en un clin d’œil. Toutefois, une fois le jeu fini, si vous n’êtes pas un fan de scoring, il y a peu de chances que vous y passiez votre temps. Le titre de chez The Outsiders a le mérite de vous faire vivre une expérience intense tout en vous laissant avec une OST dont on se rappellera. Metal : Hellsinger est un jeu qui se déguste comme un bon album de musique, mais dont la rejouabilité ne se fera pas manette en main, mais le casque sur les oreilles.
14 septembre 2022 à 10h24

Par

Points positifs

  • Du bon metal plein les oreilles
  • Concept original et prenant
  • Des armes amusantes à utiliser
  • Une expérience courte, mais intense

Points négatifs

  • Un manque de diversité des ennemis
  • Un level design et une direction artistique qui manquent de folie
  • Répétitif si on n’aime pas le scoring

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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