Test : Medievil - PlayStation

Medievil - PlayStation

Medievil - PlayStation

Genre : Tas d'os avec une grosse épée

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Les véritables héros ont été oubliés. Malgré qu'ils n'ont eu que des bons jeux, ils ont tout simplement disparu de la circulation et personne n'a repris la peine de les remettre à flot. Sir Daniel Fortesque est de ceux-là, et ce n'est pas une petite apparition dans PS All-Stars qui changera la donne. Redécouvrons ensemble l'une des œuvres majeures de la PS1.

Test effectué à partir d'une version PlayStation

Il y a pas mal d'années (mais vraiment pas mal), Zarok le seigneur du mal cherchait à conquérir le royaume de Gallowmere et envoyait ses armées de morts-vivants dans ce but. La bataille a fait rage, et Sir Daniel Fortesque, capitaine de la garde du Roi mais avant tout sérieux imposteur, menait la première charge. Une flèche, un mort, Daniel tomba au combat le premier dans la disgrâce la plus totale (une flèche dans l’œil, tarlouze !). Mais comme toujours, ce sont les gagnants qui écrivent l'histoire, et après avoir vaincu Zarok, le royaume de Gallowmere ériga Dan Fortesque au rang de héros. LE héros qui a vaincu Zarok, celui qui a sauvé le royaume, alors que les faits étaient tout autre, est enterré dans la gloire. 100 ans plus tard (c'est beaucoup), Zarok est de retour et rappelle ses morts à la vie en passant par le cimetière. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que Fortesque profitait de son sommeil éternel ici, et succombant au sort du sorcier, il revient lui aussi à la vie. Prêt à en découdre, à redorer son blason, à laver son déshonneur, Daniel repart au combat un œil en moins (un ver y a même élu domicile) avec la ferme intention d'en terminer définitivement avec Zarok.

Les gonds de la Crypte

Le jeu commence à ce moment même, dans la crypte de Dan qui est plus grande que ma maison. Cette zone est dépourvue d'ennemis et permet au joueur de se familiariser avec les commandes (très simple, vous aurez tout compris en 5 minutes). Pour sortir de la crypte, il suffit de récupérer sa petite épée, son bouclier de cuivre et une pierre qui fait office de clef dans le jeu (on en recroisera souvent, presque à tous les niveaux). Et on atterrit sur la world map.

Le jeu est découpé en une trentaine de niveaux, et il n'est possible de sauvegarder que sur la world map. Mais chaque niveau n'est pas totalement détaché des précédents. En effet, en sortant de la crypte, il est évident qu'on se retrouve dans le cimetière, et il faudra pas moins de 3 ou 4 niveaux pour en sortir. Le découpage est juste une sorte de check point permettant de sauvegarder ou de se remettre à flot en refaisant d'anciens niveaux plus simples.

Bras cassé et gros gourdin

Le gameplay est très simple à prendre en main, deux coups, un saut, un bouton de bouclier. C'est un bête jeu de plate-forme/action/aventure (même si la plate-forme est très limitée vu comment se déplace le bougre, elle est néanmoins assez présente) où il faut trouver la sortie de chaque niveau. Les déplacements de Fortesque sont assez rigolos, sans parler de ses bruitages (il n'a plus de mâchoire, il parle comme il peut, vous moquez pas). Et comme je l'ai déjà dit, l'avancée dans les niveaux se fait par le biais de pierres servant de clefs. Sur la route, il est possible de trouver tout un tas d'objets, certains servant à résoudre des petites énigmes très simples ou accéder à de nouveaux niveaux. Mais on peut aussi découvrir toutes sortes d'armes, la plupart du temps en éliminant un certain nombre d'ennemis d'un niveau et en récupérant le calice des âmes caché quelque part. Une fois ce calice en poche et bien rempli, nous nous retrouvons projeté à la fin du niveau dans le Hall des Héros. Ici, les héros de l'ancien temps se retrouvent pour faire la fête, il suffit d'aller les voir pour qu'ils nous offrent un objet divers (comme une potion de soin) ou leur arme fétiche allant de l'épée magique au gourdin, en passant par la hache, le marteau ou l'arbalète. Et si par malheur des gobelins nous volent notre dernière arme, aucun souci, Dan s'arrache le bras et part tout défoncer. L'intérêt de ce lieu est aussi de voir une statue de Daniel "fantomatique" gigantesque. Cette statue deviendra réelle si Dan arrive à prouver qu'il est un véritable héros (ça me rappelle Hercule de Disney tiens).

Durant ce périple, des gargouilles sont aussi à notre disposition, certaines narrant l'histoire du jeu (tout en narguant Daniel de sa précédente défaite), d'autres nous vendant armes, munitions et vies. Car oui, il y a une barre de vie (tadaaaaa !). Le jeu dispose aussi d'une très grande variété d'ennemis, que ce soient des zombies, des squelettes, des gobelins, des démons, des soldats, des monstres en thuyas, des monstres en cristal, et même des petites mains toutes mimi-mignonnes qu'on peut écraser sauvagement avec son marteau pour récolter une pièce.

Chérie, j'ai rétréci les os

Certains niveaux sont très similaires dans leur construction (je pense aux niveaux du cimetière par exemple), mais dans l'ensemble on a une assez grande variété. Du champ de blé, au village endormi (dont les habitants sont possédés, il ne faudra donc pas leur faire de mal car c'est nous qui perdrions de la vie), l'asile de fous furieux, le labyrinthe de haies et ses nombreuses énigmes, mais aussi la fourmilière où les fourmis géantes (en fait, c'est une sorcière qui nous a rétréci) chercheront à nous bouffer, il y a largement de quoi trouver son plaisir. L'architecture très gothique nous fait même beaucoup penser à du Tim Burton, si vous aimez son style et son humour un peu morbide alors ce jeu est fait pour vous. Le premier niveau est d'ailleurs une énorme référence à Ghost'N'Goblins, avec ces zombies et ces cercueils qui sortent de nul part, même la couleur est sensiblement la même.
L'histoire est tout d'abord racontée par un narrateur, quelques cinématiques (magnifiques pour l'époque, une 3D très bien maîtrisée) saupoudrent le tout, puis les gargouilles font un peu de poésie et enfin certains écriteaux et divers parchemins sur la route nous en apprennent plus sur ce qui s'est réellement passé avant la mort de Dan (comment est-il devenu capitaine de la garde alors qu'il n'est qu'un moins que rien ?) et comment Zarok est devenu le vilain sorcier qu'il est. Je vous conseille vraiment de vous arrêter et de tout lire, que ce soit dans le village, dans l'asile, dans la cathédrale, dans l'ancien château de Gallowmere (où on raconte que le fantôme du Roi de Daniel serait encore présent) ou même chez Zarok lui même, c'est très intéressant et on se rend compte que le scénario est bien plus cool qu'il n'y paraît (bon faut pas s'attendre à un truc de malade et tout, retournement de cerveaux, Inception, bam bam bam, mais il est suffisamment bon pour qu'on s'y attarde). La musique est aussi particulièrement soignée et un minimum sinistre, tout est bien en phase avec la direction artistique fabuleuse et on ne s’ennuie jamais durant tout le jeu (une trentaine de niveaux je vous le rappelle, dont certains peuvent nous retenir une bonne demi-heure)
Si vous aimez les monstres, les ambiances gothiques et morbides pleines d'humour, les histoires de chevaliers, de sorciers maléfiques et de morts-vivants, le tout à minuit, les soirs d'Halloween, juste après avoir regardé L’Étrange Noël de Monsieur Jack, vous aimerez l'ambiance de ce Medievil. L'un des jeux les plus appréciés de toute la génération Playstation 1, malheureusement un peu oublié aujourd'hui.
31 juillet 2013 à 20h19

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Points positifs

  • La direction artistique (décors, designs, bande sonore)
  • L'histoire
  • Gameplay simple et efficace

Points négatifs

  • Les sauts un peu approximatifs
  • La caméra lente et passive (comme souvent sur PS1)
  • Le mode de visée pour les armes à distance

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