Test : Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 - PSP

Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2 - PSP
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Tain', les Ghosts sont de retour. Pour la troi… quatrième fois en un seul épisode, la vache, ils font pas les choses à moitié ces cons. Car après avoir débarqué avec beaucoup de retard sur Playstation 3, les soldats du futur emmenés par un Scott Mitchell en tenue de soirée reviennent maintenant sur Playstation, enfin, la portable. Celle qui se vend pas, 'savez ? La PSP quoi.
Apres Rainbow Six : Vegas, c'est désormais au tour de la série des Ghost Recon, non pas d'être laminée par Ubisoft (bien que ça marche aussi) mais plutôt de proposer un épisode PSP postérieur aux épisodes next-gen, ces dernières sensées toutefois faire office de porte-drapeau. M'enfin, si Rainbow Six PSP avait su, un tant soit peu, convaincre en proposant un tout nouveau scénario, un gameplay pas trop bancal, et un plaisir de jeu ma foi présent, ce GRAW 2, lui, se contente du minimum : linéarité, graphismes floutés, jouabilité affreuse et scénario bancal. Autopsie.

Sans aucun scrupule on utilise le clic clic

Tout le monde le sait, les Ghost sont des roxxors, pas le genre de pucos à hésiter avant de tirer, ou à tergiverser avant de défoncer à coups de roquettes un camion rempli d'orphelins, ah non. Le meilleur d'entre eux, on l'appelle Scott Mitchell, c'est même lui qui dirige l'escouade. On dit qu'un jour, il a mis de la poudre à canon dans son McDeluxe, vu qu'il n'avait pas de moutarde sous la main, et qu'il a tout mangé au point d'en recommander un autre. Fou quoi. Alors quand ce type et ses potes sont en mission, ils se donnent à fond, utilisent l'équipement ultramoderne des States jusqu'à la moindre balle. Ca tombe bien, car une mission, vous aurez à vous en défaire d'une longue, entrecoupée en 22 parties : génocider un peuple de guérilléros presque belliqueux, de long en large, et de travers. Les consignes, ne laisser que des estropiés, et bombarder la presse d'images de débarquements rageurs filmés à l'entrainement. On se croirait sur CNN, mince. Et tout est pleinement assumé.
Enfin, bien sûr, votre groupe, en sauvant la veuve et l'orphelin, se vera proposer de manier toutes les dernières armes à la mode Etasunienne, en passant par le méga flingue qu'on trouve dans l'Effaceur, qui fait mitrailleuse, fusil sniper, lance-roquette, arbalète, brouilleur de signaux, restaurant Istanbul… Du Tom Clancy jusqu'à la moelle. Surtout que si les missions sont certes nombreuses, leur intérêt est quant à lui bien fendard et révolutionne le genre, je cite : "tue 3 méchants pour continuer", "va sauver le capturé machin", "cours détruire les documents attestant que l'US Army s'adonne à la torture", "donne la patte". Fou. Enfin, on essaiera au moins de s'amuser via l'agencement des missions, qui demeure bien marrant. Pour faire genre que le jeu n'est pas linéaire, les développeurs ont pensé à simplement mettre quelques croisements (dont les routes se rejoignent genre 20 mètres après s'être séparées) qui ne servent à rien, mis à par apaiser leur conscience, visiblement. Après, tout reste du tir au pigeon, à peine bancal.

I can go, with the flow

Olala… Enfin, la jouabilité de GRAW 2 est semblable à n'importe quel jeu d'action sur Playstation Portable : c'est jouable, mais à l'arrache. Qu'on opte pour la visée avec les boutons, ou par le stick, c'est forcément foireux, et la visée automatique prend alors toute son importance. Et c'est critiquable, toute la dimension tactique a disparu, vos coéquipiers ne servent à rien, les ordres sont ultra lourds à sortir, et la conception du soft a foncièrement été confiée à un bouseux. Tout est fait pour qu'on ne soit pas à l'aise en jouant, vraiment, il faut obligatoirement lâcher la direction, effectuer une manip cheloue, jouer à Twister avec ses doigts, tout ça pour effectuer des actions banales comme le fait de changer d'arme. De ce fait, on n'osera même pas se plaindre de l'IA qui rappelle les pires émissions de variétés présentées par Patrick Sébastien. Oui donc, résumons à mi parcours : le scénario est bidon, c'est injouable, y'a Tom Clancy, les adversaires sont cons, on se fait chier. Mais là, tout va s'inverser, et d'un coup ce GRAW 2 va démontrer toute sa valeur grâce à un argumentaire terrible, et s'imposer comme le meilleur jeu d'action jamais conçu. Ou pas.

Vince Per Campa Corsu

[Mode Kago: ON] Moi, le gameplay de Ghost Recon Advanced Warfighter 2, il me fait penser à tout sauf à ma Corse natale et sacrée, les chasses à l'Homme dans le maquis, le fromage de chèvre abondement parfumé, ses chats tranquilles, les jeux de mains, jeux de vilains de cette île que l'on nomme fort justement de beauté. Car ce gameplay, il est tout foireux, il joue en deuxième division tout comme les vils pinsuts et autres têtes de lard qui ont osé le développer. [Mode Kago: OFF]

Plutôt Braque… heu huhu, Vasarely ? huhu

Si le titre d'Ubisoft avait su convaincre graphiquement lorsqu'il s'était rarement dévoilé via quelques clichés sur le web, une fois en mains, Ghost Recon Advanced Warfighter 2 fait d'un coup moins le malin. Les textures sont pauvres, et l'incroyable flou qui règne sur le jeu ne suffit même pas pour cacher le cubisme des décors qui feraient surement démomifier Juan Gris. Ouais, c'est vilain. Enfin à moindre mesure, on a déjà vu bien pire, mais c'est vilain. Les mouvements sont robotiques, les ennemis aussi développés athlétiquement qu'une loutre paralytique en fin de vie, et, encore une fois, ce satané faux-blur à la con laisse penser aux plus troubles périodes de l'humanité : quand on osait jouer à un jeu gourmand sur Nintendo 64 sans Ram Pack. Tremblez, donc. Côté durée de vie : beaucoup de missions, mais qui durent 10 minutes, donc bon, autant se faire prendre pour un con peut paraître un poil marrant si on sait jouir d'un peu d'autodérision, mais là, ça a vraiment du mal à passer. Puis bon, neuf, c'est quand même 50 euros c't'histoire là, à ce prix là on peut bien gueuler, non ? De toute façon, Tom Clancy est un con. Voila.
L'ingénieur du son aussi tiens. Car encore une fois, tout pue. Le bruit des détonations meurtrières ne fait même pas froid dans le dos, mais rappelle plus le départ de Tonton Raymond en mobylette allant chercher du pain à la boulangerie de Triffouillis-Les-Peloys. Heureusement, la voix suave mais satinée du doubleur officiel de Scott Mitchell a été préservée. Et c'est justement le seul élément qui lie cet épisode, de façon concrète, avec ses homonymes console et PC, c'est fou. Ah oui, un mot sur les musiques, inspirées forcément (quand ce n'est pas re-pompées) du soft version "complète" mais qui peinent vraiment à s'imposer sur PSP, au point de rendre les gunfights encore plus abjects que repoussants. Enfin, sachez que pour ce qui concerne le multi, Ubisoft est loin de sauver les meubles, tout simplement car aucun mode Infrastructure (pourtant le truc qui sauve 95% des jeux d'action/FPS sur PSP du statut de bouse) n'a été implanté, et il faudra donc se contenter d'une pauvre coop à deux en Ad Hoc, à l'intérêt plus que douteux.
S'tout pourri. Voila. Même les fans chieront dessus.
22 octobre 2007 à 09h04

Par

Points positifs

  • Cap'tain Mitchell ! :love:

Points négatifs

  • Tout le reste
  • La faim dans le monde
  • La régulation des flux monétaires
  • La pauvreté
  • Sébastien Chabal
  • Jean-Louis Aubert
  • DBZ Budokai Tenkaichi
  • Jean-Louis Aubert
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