Test : Assassin's Creed : Bloodlines - PSP

Assassin's Creed : Bloodlines - PSP
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Décidément, la série Assassin’s Creed est une série phare au sein de la compagnie Ubisoft. Après avoir effectué une arrivée tonitruante sur consoles HD en 2007, la firme est revenu sur les devants de la scène deux ans plus tard avec un deuxième épisode clairement amélioré. Et histoire d’étendre son pouvoir, les chroniques de l’assassin font leur come back sur PSP. La qualité est-elle toujours au rendez-vous ?
En effet, transférer un tel jeu sur une console portable est un pari risqué compte tenu de la richesse du gameplay et de l’immensité de la carte. Un pari auquel Ubisoft s’est risqué puisque les développeurs ont concocté Bloodlines, l’exclusivité de la série sur PSP. À première vue, il est clair que le jeu a tout pour faire baver : si l’époque et le héros sont similaires au premier épisode – on incarne Altaïr à l'époque de la troisième croisade environ – on se baladera désormais sur l’île de Chypre, avec la possibilité de parcourir les différentes villes de ses terres sèches et brûlantes. Comme à l’habitude de la série, les assassinats sont votre objectif principal et demanderont un certain savoir-faire, à savoir, tout d’abord, se mouvoir dans la foule pour repérer discrètement votre cible, et… Eh oh, minute papillon, le premier défaut du jeu apparait déjà : la foule est purement et simplement inexistante ! Autant le people grouillait dans les épisodes HD que dans celui-ci, croiser un groupe de personnes relève du miracle. Mince, pour un Assassin’s Creed, ça démarre plutôt mal.

Altaïr le vautour ?

Oui, une des forces de la série réside clairement dans le fait de se dissimuler dans la foule après une course poursuite endiablée. Quelle adorable sensation de berner les gardes en se faisant passer pour un moine ! Ah, les cons, ahah. Sauf que comme précisé auparavant, les rues sont presque totalement vides. C’est donc un flagrant manque de vie qui s’installe au sein du jeu, avec en plus, des possibilités d’évasions en moins. En plus, disons-le d’emblée, le jeu est moche. Oui, ce n’est pas beau : les décors sont fades, identiques, monotones. Non pas que la réalisation des personnages soit affreuse, loin de là, les animations et les détails d’Altaïr sont plutôt jolis, mais si en plus d’une démographie déserte on doit se taper des villes pouraves, Doux Jésus…
Heureusement, Assassin’s Creed Bloodlines ne possède pas que des défauts. D’ailleurs, ces derniers n’ont pas encore été tous dévoilés, donc accrochez-vous bien. Donc, parlons gameplay. Allez, je vais être gentil, disons qu’il n’a pas trop été mal adapté sur PSP. Mais ce serait mentir que de dire qu’aucune prise de tête n’est au rendez-vous ! On retrouve donc le même système de grimpette, de sprint, de combat, ce qui n’est pas forcément pour nous déplaire, certes, mais l’absence d’un deuxième joystick complique parfois sérieusement la tâche. La manipulation de la caméra est plutôt galère et pas utile le moins du monde quand il s’agit d’une épreuve pressée par le temps, du style « course poursuite », ce qui peut se signifie parfois par un échec. Merde Altaïr, ce n’est pas parce que tu passes sur portable que tu dois faire le rebel, hein !

Rien n’est réel… tout est permis.

Ça, c’est sûr, les développeurs se sont même permis de nous foutre une histoire à la mords-moi-le-nœud. Si l’intrigue générale de la série se veut plutôt intéressante et mystérieuse, Desmond est carrément absent de cet épisode et, au final, l’aventure d’Altaïr ne nous apportera rien. Et puis, on ne peut pas vraiment dire que la mise en scène soit aussi réussie, loin de là, car elle est molle et franchement soporifique. Peut-être se sont-ils servis d’Alexandra Ledermann comme scénario modèle, qui sait…
Enfin, juste histoire de casser encore un peu le truc, et je n’y prends pas vraiment plaisir, croyez-moi, car la série sur console m’a enchanté, la durée de vie se veut faible. Enfin, non, disons que vous aurez arrêté avant parce que c’était trop répétitif et que vous en aviez ras le bol ! « Tue-le », « Tue celui-ci », « Élimine ce gourgandin »… Arf, vous aurez quand même droit à des boss qui sortent de l’ordinaire pour un Assassin’s Creed, comme un ours humain taillé comme un tronc de baobab avec une énorme massue, une sorcière qui se téléporte, etc. Non, on n’est pas dans World of Warcraft. Ah, et j’oubliais, un des intérêts de cette mouture portable est de pouvoir débloquer certaines armes blanches dans Assassin’s Creed II via un système de connexion simple comme la lune entre votre PSP et votre PS3. Vous n’avez pas de PS3 ? Pas de soucis, de toute façon, les armes sont pouraves.
C’est clair et net, cet épisode est un échec. On peut en effet s’amuser un peu au début de l’aventure, mais la fadeur des décors, la pauvreté du scénario et de l’ambiance, la caméra pas cool et la répétitivité des missions vous feront vite déguerpir sur console HD pour retrouver vos assassins en bonne et due forme. Franchement, Altaïr, tu as un peu foiré sur ce coup-là…
24 janvier 2011 à 12h37

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Points positifs

  • Altaïr
  • Animations et détails du héros
  • Un gameplay bien adapté
  • Des boss

Points négatifs

  • Une caméra pas folichonne
  • Des rues vides !
  • Des missions répétitives
  • Une mise en scène maladroite
  • Un scénario pauvre
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