Test : SOCOM : U.S. Navy SEALs Fireteam Bravo 3 - PSP

SOCOM : U.S. Navy SEALs Fireteam Bravo 3 - PSP
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Les Navy SEALS font partie des soldats les plus surentrainés au monde. Envoyés en commandos résoudre les problèmes les plus délicats à la force de leur M16 et à coups de grenades ou de charges de C4 bien placées, ils font partie de l’élite de l’armée américaine. Leur incarnation vidéo-ludique la plus récente a vu le jour sur PlayStation Portable dans la série des SOCOM. Ce troisième épisode mobile, sous-titré Fireteam Bravo 3, est un soft gonflé aux stéroïdes et bourré de testostérone. On y prend en main une équipe de quatre SEALS… des hommes, des vrais, du genre à bouffer un hamburger tout en étripant du terroriste.
Une nouvelle guerre froide dans un pays fictif, une armée révolutionnaire militarisée par les Russes, tel est le contexte de ce Fireteam Bravo. On y croise les habitants de Koratvia, et surtout Gozorov, le leader du KRA, l’armée de soulèvement locale. De mission en mission (huit au total), on est baladé de territoires urbains et de palais à la déco stalinienne aux montagnes enneigées et aux pistes de ski (sans doute squattées par l’intelligentsia locale) de Koratvia. Statues de Lénine géantes décapitées et matériel militaire russe des années 40 sont au programme.

Mon colonel, c’était pas ma guerre…

Toujours dans cette veine de propagande militaire, le didacticiel du soft a lieu sur un porte-avions de la Navy : on y apprend à tirer sur des cibles à l’aide des deux modes de visée disponibles dans ce Third-Person Shooter. Un mode automatique, avec lock de cible à la clé, et un mode zoom, où l’on peut diriger le curseur dans toutes les directions à l’aide du stick analogique. On peut lancer une grenade rapidement en tapotant le bouton de tir et le choix de l’armement (nombreux) se fait à l’aide de la croix multidirectionnelle.
Un gameplay classique de TPS, donc, où il n’y a malheureusement pas possibilité de se mettre à couvert, à l’instar d’un Gears of War ou même de Miami Vice sur le même support. On avance, on tire, on tue, on avance, on se planque lorsqu’on est blessé, on vole au secours d’un coéquipier neutralisé, tout cela dans un déluge de balles et de petits effets pyrotechniques.Via le HUD, on donne des ordres à ses troupes, au nombre de trois, que l’on aura préalablement équipées en armement au briefing. Le mode multi, cher aux SOCOM, est de la partie et on peut réaliser des missions customisées ou l’une des huit missions disponibles en coopération et ce, en ligne s’il-vous-plait.

Beuuuuuuuaaaaaarh

Superbe et digne des capacités de la portable de Sony, la réalisation étonne par sa 3D fluide et bien texturée. Rivalisant en beauté avec les canons du genre sur PSP, la motion capture de très bonne facture surprend également lors des cinématiques ingame et des dialogues. Les doublages sont atroces par contre, et la qualité narrative du titre en prend un coup, mais j’y reviendrai. Les musiques rappellent les films de guerre les plus clichés du New Hollywood, tout comme les mouvements de caméra lors des cinématiques.
Sur le papier, comme sur le plan technique, SOCOM Fireteam Bravo 3 a de quoi séduire. Seulement l’ennui pointe ses petits doigts crochus assez rapidement malgré tout, la faute à une narration ultra-convenue et à des situations ingame peu originales. Tout dans cet épisode fait référence au film de guerre de série Z, et ce malheureusement au premier degré : les répliques, les doublages, la musique, le scénario, la propagande, l’action en elle-même… La campagne est de surcroit beaucoup trop courte (cinq heures grand maximum, c’est peu, surtout au vu de la concurrence sur la machine).
28 juin 2010 à 08h35

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Points positifs

  • La réalisation
  • Quelques séquences d'action bien mises en scène

Points négatifs

  • Le côté série Z assumé
  • Les doublages
  • Trop court
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