Test : Dissidia 012 : Final Fantasy - PSP

Dissidia 012 : Final Fantasy - PSP
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Arrêtez tout ce que vous avez en cours, rangez les manettes, dépliez le canapé, faites des provisions, prévoyez deux sceaux et une bassine car il est grand temps de faire une pause. L’incomparable jeu de combat signé Square Enix revient dans une suite qui promet aux amateurs la fin de leur vie sociale. Sortez la PSP et c’est parti pour le combat ultime à dos de Chocobo !
L’idée aurait pu paraître foireuse, mais la réalisation magnifiquement orchestrée nous donne en 2009 un premier opus de Dissidia Final Fantasy plus que réussi, proposant aux joueurs, encore plus aux fans de la série, un jeu de combat unique et original, vaste et de surcroît avec un vrai challenge. On a remis le couvert ce 25 mars 2011 et ce nouveau morceau de fantasy (haha) nous donne agréablement envie de ressortir nos PSP, de les dépoussiérer, voire de se faire la réflexion avant de l’allumer : « pas si mal c’te machine ! ». Le principe est de réunir les protagonistes de l’ensemble de la série Final Fantasy, qui n’ont rien à voir les uns avec les autres à la base, dans un jeu de combat qui oppose Cosmos à Chaos. Pour régler le différend qui les oppose sur la façon de régner dans l’univers, chacun envoie sa troupe de gentils ou de méchants se friter pour qu’à la fin il n’en reste qu’un et tout et tout. Le scénario n’est clairement pas le point fort de ces jeux de combats, néanmoins on peut saluer l’effort de Square Enix pour donner un semblant de cohérence en liant tous ces personnages de cette manière et au final (haha) ça tient la route sans nous assommer. Le prétexte fonctionne bien, même si certains dialogues sans queue ni tête viennent ponctuer le mode histoire entre les personnages, on est juste content de revoir nos personnages fétiches. Après qu’ils discutent entre eux d’on ne sait trop quoi… Peu importe, ils sont tous trop beaux, trop cool et super forts.

Qui aime les défis ?

Il faut d’emblée annoncer la couleur, ce jeu est dur et long. Vous pouvez choisir le mode de difficulté et des tas d’options, comme le fait de jouer en mode action ou RPG, mais au-delà du fait qu’il faut plus d’une centaine d’heures pour faire le tour du jeu, le défi que représente certains combats est dément. Vous ne pourrez pas avancer sans réfléchir, étudier les différentes façons de se battre de vos adversaires et apprendre comment fonctionne les techniques de chaque personnage. Le rendu peut paraître bourrin mais le chemin qui vous mènera à la victoire demande de la persévérance, de la passion même ! L’histoire compte de nombreux chapitres où vous incarnez un héros différent qui avance dans son histoire, interagit avec les autres et ainsi fait avancer la trame qui, comme nous le soulignions dans l’intro, n’est pas ce qu’il y a de plus original. Cet épisode se situe avant le premier Dissidia et vous expliquera comment on en est arrivé là (dans le premier !). Il compte une pelle de personnages jouables, dont huit nouveaux tels que Lightning (FF XIII), Laguna Loire (FF VIII) ou encore Yuna (FF X). Dans les nouveautés qui sont à l’honneur, il y a la possibilité d’appeler un personnage qui vous assiste pendant le combat, de manière offensive ou défensive, ce qui est pratique et ajoute une nouvelle commande à apprendre mais cela ne change en rien le gameplay qui reste extrêmement novateur et complexe à bien maitriser. Une autre nouveauté est l’apparition d’une carte du monde sur laquelle votre personnage se déplace entre les portes où se situent les combats et où vous trouverez des coffres et des combats d’unités basiques. Cette carte du monde est un plus mais qui malheureusement n’est pas assez exploité et ne représente aucune difficulté à être traversée, cela vous apporte tout au plus une vision géographique des évènements de la trame.

Seuls les braves vaincront !

Le gameplay de ce jeu est le point épineux, noueux (un nœud avec des épines oui oui) et central car il demande un investissement non négligeable de la part du joueur. Ce titre est de toute manière, sans vouloir exclure qui que ce soit, réservé à des gamers qui en veulent. Rien ne ressemble à Dissidia dans le genre baston toutes plateformes confondues : il ne s’agit pas de bourriner à fond sur les boutons, ni de réaliser des techniques inimaginables. Pour faire simple, que vous jouiez en mode Action ou RPG, il faut vous déplacer sur un champ de bataille et infliger des dégâts de type bravoure à votre adversaire pour faire monter votre score de bravoure, celui-ci représente le niveau de dégâts de type HP que vous pourrez infliger ensuite à votre adversaire avec une attaque de type HP. Vous disposez donc d’une attaque de bravoure, d’une attaque HP, d’un bouton de saut et d’un bouton de déplacement. Ces déplacements, tels que courir sur des murs ou grinder sur des raies de lumières s’activent lorsque que vous appuyez sur le bouton de déplacement et que vous êtes proche d’un élément permettant un déplacement, que je nommerai déplacement cool pour la forme et parce que j’en ai envie… Vous disposez également d’un bouton de blocage et un autre de visée, sur les gâchettes respectivement à droite et à gauche. Avec tout ça vous pouvez effectuer des tas d’attaques différentes en orientant votre joystick dans une direction ou une autre et en effectuant des combinaisons de touches différentes. C’est là où l’aspect apprentissage prend tout son sens, sachant que vous pouvez au fur et à mesure des niveaux que vous prenez changer les attaques associées que vous équipez pour une direction ou une autre car de nombreuses attaques bravoure et HP se débloquent au fil du leveling. Et ce pour chaque personnage qui ont tous leur level max à 100, qui tous se jouent d’une manière plus ou moins différente en fonction du fait qu’ils soient mages ou épéistes, francs tireurs ou combattants à mains nues. Le tout est saupoudré de subtilités qu’ajoutent les invocations, les équipements et la furie de chaque personnage : le EX Burst !

Des collections à n’en plus finir

En plus de vous proposer un scénario vraiment long, où des tripotés d’objets sont à trouver, à gagner à la sueur de vos pouces, le jeu possède un mode combat libre pour vous faire les doigts et tester les différents persos dans des combats que vous préparez comme bon vous semble ; un mode multijoueur en ligne ou pas avec la possibilité de se créer une carte de visite et des évènements sous formes de tournois infranchissables pour les copains ; et un menu « collection ». Dans ce dernier vous pouvez acheter, grâce à des points acquis lors des combats et différentes actions honorifiques à travers le jeu, des personnages bonus, des arènes, des tenues et des dizaines d’autres goodies à collectionner. Cet aspect rend le jeu très addictif et vous colle à l’écran, vous faisant oublier le temps qui passe et le reste du monde. Une chose est à déplorer pour une partie de la population francophone, le jeu n’est traduit que partiellement, c'est-à-dire que les menus sont en anglais, les explications qui font office de didacticiel aussi, par contre le scénario est sous-titré mais d’une certaine manière c’est ce qu’on lit avec le moins d’attention et en vue du défi que représente ce jeu on se demande s’il n’aurait pas été plus judicieux de faire l’inverse… Ensuite Dissidia 012 [duodecim] Final Fantasy est comme on peut l’attendre pour une franchise signée Square Enix, graphiquement magnifique : les lumières, la modélisation, les déplacements de vos personnages qui virevoltent dans les airs et enchaînent les attaques spectaculaires sont à couper le souffle, surtout si on garde à l’esprit que l’on joue sur une console portable. Jusque dans les musiques que les habitués reconnaîtront aux premières notes et les bruitages que fait le curseur dans les menus, ce jeu est un hommage à tous les fans de la série et à la série elle-même, avec des Chocobos par-ci par-là et la Mog post qui sont autant de signes qui vous rappellent que vous êtes dans un Final Fantasy à part entière.
Ce Dissidia 012[duodecim] Final Fantasy est un excellent titre, tout comme l’était son aîné et a su garder les bases de la réussite en ajoutant quelques fantaisies louables. Sans surprise le titre est d’une rare longévité et d’une difficulté, bien qu’inégale, très élevée et peut être décourageante pour quelques joueurs. Cependant Square Enix nous livre un chef d’œuvre pour succéder à un premier chef d’œuvre et le public déjà acquis le restera, les autres n’ont qu’à s’accrocher fermement à leur PSP et à leurs nerfs.
23 avril 2011 à 23h44

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Points positifs

  • Graphismes splendides
  • Un gameplay toujours original
  • Une longévité inégalable

Points négatifs

  • Une difficulté inégalable
  • Une traduction partielle
  • Des dialogues inintéressants

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