Test : Ultimate Ghosts'N Goblins - PSP

Ultimate Ghosts'N Goblins - PSP
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Depuis des mois, Capcom nous fait baver d’envie devant les magnifiques images et les vidéos de son remake d’un des jeux les plus marquants des années 90. Ce bon roi Arthur est de retour dans sa configuration d’origine. Quoi de plus normal puisque ces derniers temps, l’éditeur japonais a surtout favorisé l’adaptation de vieux titres de son catalogue.
Néanmoins, cette fois, il s’agit d’une version bien plus aboutie et surtout un festival de couleurs qui n’existait pas à l’époque. L’éditeur nous promet une difficulté aussi importante qu’auparavant, voir même plus. Tout cela s’annonce donc de la meilleure manière et le résultat final, est-il à la hauteur ?

Des squelettes et une belle guirlande

Ils n’y sont pas passés par quatre chemins pour s’imposer à nouveau comme sur Arcade plusieurs décennies auparavant. C’est une débauche graphique, une gifle contre tous ceux qui se contentent du minimum syndical sur la portable de Sony. Il sera difficile après ce jeu de regarder avec un œil tendre les éditeurs qui n’exploiteront pas mieux les qualités du hardware. Les couleurs explosent à l’écran, parfois même à vouloir trop en faire, les programmeurs ont un peu exagéré avec la profusion en particulier pour les niveaux à dominance carmin.

Les effets sont impeccablement amenés avec ce mélange de transparence et d’effet 2D pour les décors et 3D pour les sprites. Le design est aussi bien retord et pensé pour vous en faire baver tout en vous régalant. Les différents mondes, même s’ils sont assez courts offrent des vues qui immergent le joueur dans un paradis de la plate-forme. Un must qui est très certainement la référence actuelle sur cette machine.
Les armes qui continuent aussi avec une part de tradition comme la lance ou les couteaux mais qui profitent de cette version modernisée pour un petit tour de nouveautés. Le fouet, les bombes et les missiles à tête chercheuse viennent encore augmenter la sensation de découvrir le compromis parfait entre nouveauté visuelle et continuité dans la plate-forme avec les mécanismes ancestraux. Vous pourrez toujours reprocher toutefois, dans les premiers niveaux, que les missiles à tête chercheuse facilitent le gameplay car il suffit d’en envoyer un grand nombre avant de progresser dans le niveau. Mais, Capcom a soigné les joueurs car cette technique ne pourra fonctionner que face aux ennemis les moins coriaces et surtout jamais face aux boss qui se railleront de votre arsenal qui ressemble plus au nouvel an chinois et à sa fête pyrotechnique qu’à une arme de destruction massive !

Tes oreilles diront merci

La bande son est vraiment excellente. Les choix musicaux sont splendides. Eux aussi reprennent les thèmes du passé mais en les améliorant très nettement. Les mélodies vont d'une ambiance sordide aux grandes envolées lyriques. Les bruitages aussi sont vraiment bons. Il est rare dans un jeu d'arcade de profiter d'une telle ambiance musicale et l'on y prête pas plus d'attention habituellement. Si dans la frénésie de l'action, on finit quand même par remarquer la qualité de l'orchestration, c'est bien qu'ils se sont donnés beaucoup de peine afin de nous offrir un bijou sonore. Le titre en avait-il vraiment besoin, certainement pas, mais il se place dorénavant dans la catégorie des sélectionnables pour une des quelconques récompenses qui vont fleurir dans les semaines à venir.

Difficulté pour les masos

Les différentes versions des aventures d’Arthur ont toujours impressionnées les joueurs par une très grande difficulté pour venir à bout des premiers stages et des boss. Eh bien, nostalgiques de tous poils réjouissez-vous ! Vous allez en baver ! Le titre est toujours aussi difficile surtout que les sauts vous facilitent que très rarement la tâche. Il faut encore effectuer des calculs de pixels pour arriver à sauter de l’autre côté d’une plate-forme un peu plus éloignée qu’à l’habitude. Les pouvoirs que vous pourrez récupérer tout au long de l’aventure et qui, nouveauté oblige, se sélectionnent lorsque vous le désirez par la pression des boutons de tranche, viendront légèrement vous simplifier l’expérience. Il faudra aussi savoir déclencher un saut puis une explosion magique pour éloigner vos assaillants, voir pour les éliminer de votre chemin. Car le titre est des plus vicelards et ne vous épargnera pas par les assauts ennemis lors des phases de plate-forme les plus complexes.

Mais l’atout du jeu ne réside pas dans la qualité des graphismes, dans l’émerveillement de redécouvrir un des hits du passé mais bien dans sa maniabilité et le plaisir que le soft procure aux joueurs. Certes, les moins patients risquent de lâcher le jeu après quelques dizaines de minutes à refaire le même niveau. Certes, pour en venir à bout vous allez user et abuser des continus.
Le Graal est à votre portée et libérer la princesse sera un challenge qui restera longtemps gravé dans votre mémoire. Vous ne pourrez pas vous plaindre si vous échouez dans vos tentatives car elles ne seront que le fruit de votre incapacité ou de votre manque de réflexes. Dur à entendre, voire très vexant mais c’est la réalité offerte par Capcom. A l’image des meilleurs titres de cette époque bénie des jeux d’arcade, Ultimate Ghosts’n Goblins ne pardonne pas la moindre erreur dans vos sauts mais ils sont toujours réalisables, toujours à votre portée. Ne passez pas à côté de ce titre, votre PSP le réclame !
22 septembre 2006 à 10h50

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Points positifs

  • Des graphismes splendides
  • Une orchestration magnifique
  • La prise en main
  • La durée de vie

Points négatifs

  • Difficile à en pleurer de rage
  • Parfois un peu trop coloré
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