Test : Killzone Liberation - PSP

Killzone Liberation - PSP

Killzone Liberation - PSP

Genre : Action / Tactique

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Microsoft a flairé le bon coup en faisant l’acquisition de Bungie. Nous savons tous quel en a été le résultat. La killer’ap de la Xbox, autrement nommé Halo. Puis Halo 2. Sony pour sa part se devait de rétorquer. Œil pour œil, dent pour dent, le studio Guérilla leurs a développé un FPS censé répliquer à la vague Halo : Killzone. Moins apprécié que son concurrent, marqué par quelques défauts et l’absence de vraie communauté online, le soft a quand même marqué les esprits. C’est sur PSP qu’il revient avec pour nom Killzone : Liberation.
Killzone s’offre sur petite pause sur la nomade de Sony. Après la polémique sur la vidéo/cinématique de Killzone 2 sur PS3, Sony calme le jeu et nous propose du vrai, du palpable. Alors qu’on s’attendait au meilleur FPS sur PSP, Guerilla a choisi de nous faire suivre les aventures de notre commando d’élite vue de haut. Voyons si le choix s’avère judicieux.

Le nerf de la guerre

Ce volet reprend les bases du premier opus. Les salauds d’helgasts continuent leur invasion de Vecta. Cette fois, le général Metrac a le contrôle du Sud de ce pays, et poursuit ses abominations envers les habitants. Templar, toujours au taquet, est chargé de libérer les habitants. Au fur et à mesure des missions, il pourra être accompagné de Rico Velasquez, le gros bourrin armé de sa sulfateuse. Bien utile d’avoir quelqu’un sur qui compter dans les moments difficiles. Et dieu sait qu’il y en aura. Le but n’a pas changé : mission après mission, il s’agira d’éradiquer jusqu’au dernier helgasts (de toute façon, c’est eux ou vous) afin de s’approprier un objectif stratégique. Rien de bien folichon sur le papier, mais terriblement prenant lorsqu’on y met les pieds. Les aficionados du premier l’auront compris, la même ambiance pesante et envoûtante est toujours présente.

A nouvelle vue nouveau gameplay

Pas le choix : le personnage se dirige grâce au téton analogique, qui donnera lieu à quelques crampes après une demi heure de jeu. Les boutons de la tranchent (L et R) servent à viser les objets et à s’accroupir, histoire de se planquer pour éviter les balles. Le reste est classique : tirer, recharger, actionner. Le soft aide à la visée mais cela s’avère quand même particulier à apprivoiser. De fait de la possibilité de tourner à 180 degrés, la précision est relative. Il faut y aller à tâtons pour ne pas tourner trop vite et tirer dans le vide. Du coup, le bourrinage est à proscrire : le chargeur à vite fait de se vider. Vous serez le seul handicapé car les helgasts, eux, sont bien entraînés. Mais passé les deux ou trois premières missions, on s’y fait bien. Votre pote Rico sera présent le temps de quelques missions à deux. Et vous pourrez lui donner des ordres de manière totalement intuitive : la flèche du bas du pad permet d’ouvrir le menu : il suffit de choisir l’action. Rico pourra se mettre à couvert, s’occuper d’un ennemi ou faire sauter un obstacle. Très sympa surtout quand il fait vraiment ce que vous lui demandez.

Tous les moyens sont bons

Les missions vous donneront souvent du fil à retordre : vous verrez souvent la faucheuse. Mais gentiment, car les pièges sont nombreux, les ennemis fourbes. C’est limite si on en redemande pas. On a toujours envie d’aller un peu plus loin pour savoir ce qui va nous arriver ensuite. Car ce jeu est riche : véhicules à conduire (tank, aéroglisseur), armes de toutes sortes qui vous permettront d’appréhender les situations de différentes façons. Vous ne pourrez d’ailleurs transporter qu’une seule arme à la fois. Heureusement que les caissons sont là. Petits points de ravitaillements disséminés un peu partout dans les niveaux, ils vous sauveront maintes fois la mise, car à l’intérieur hibernent de nombreux trésors. Armes, munitions, grenade et surtout santé. Vous pouvez prendre par exemple un fusil à lunette pour abattre un ennemi qui n’est pas accessible avec le fusil à pompe, pour ensuite le récupérer ensuite dans le caisson. Les ennemis sont charismatiques (bah oui même les salauds) et bénéficient d’un soin particulier. Trop la classe avec leurs lunettes rouges, ils font aussi peur (nan chuis pas une fiotte). Le bestiaire s’est également étoffé avec l’apparition de chien de garde bien nerveux, ainsi que d’araignées mécaniques qui exploseront à votre contact, où qui iront directement exploser à la tronche d’helgasts si vous vous y prenez bien.

Over the top

La réalisation est surprenante. Graphiquement, c’est ce qu’on voit de meilleur actuellement sur la PSP. Un petit regret tout de même pour cette ambiance de chaos toujours présente, qui se manifeste à l’écran par une omniprésence de gris. Tout est gris. Les personnages sont bien animés et la mise en scène tient la route (avec trahison et complot à l’appui). Au contact d’une explosion, les corps virevoltent et soit atterrissent dans l’eau (quand il y en a), soit prennent la forme du terrain sur lequel ils gisent. La musique vous entraîne comme pas possible et vous prend aux tripes : on a vraiment envie d’aller jusqu’au bout, entraîner par je ne sais quelle fureur rythmée. Les voix sont de très bonnes factures (ennemis et alliés) et fait du bien à l’ensemble. Killzone Liberation vous fera partager 16 missions en solo, chacune assez longue. Guerilla aurait pu s’arrêter là. Que nenni. A chaque chapitre finit, on débloquera des défis, qui, une fois réussi, vous donneront des avantages (une grenade en plus à porter, nouveau personnage en multi…). Ajouter à cela un mode multi (coop ou deatmatch) en mode ad hoc (plusieurs PSP) et un mode online qui devrait être disponible début 2007, pour se tirer la bourre worldwide.
On ne va pas tourner en rond : Killzone Liberation est le jeu à se faire offrir pour cette fin d’année. Guerilla vient de magnifiquement porter son bébé sur la portable de Sony et nous livre un jeu ultra complet. On vous attend de pied ferme sur PS3 les gars !
06 décembre 2006 à 18h04

Par

Points positifs

  • Réalisation du tonnerre
  • Ambiance énorme
  • Ultra complet

Points négatifs

  • Tout gris
  • Un poil répétitif
  • Visée pas pratique
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