Test : Danganronpa 2 : Goodbye Despair - PSVita

Danganronpa 2 : Goodbye Despair - PSVita

Danganronpa 2 : Goodbye Despair - PSVita

Genre : Aventure / Enigmes / Visual novel

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En début d'année sortait sur les PS Vita françaises un certain Danganronpa, mélange entre visual novel, enquête et simulation de procès, le tout baignant dans une atmosphère de tuerie entre lycéens. Un genre assez peu représenté en dehors du Japon et pourtant, il semblerait bien qu'il ait fait mouche puisque sa suite a également réussi à passer les frontières. Retour donc à la Hope's Peak Academy, où le désespoir semble encore bien parti pour surmonter l'espoir...

Test effectué à partir d'une version PSVita

Hajime Hinata est un jeune homme heureux : il s'apprête à intégrer la très prestigieuse Hope's Peak Academy, connue pour accepter seulement la crème de la crème. Chaque étudiant intégré est considéré comme un « ultimate », c'est à dire le meilleur dans son domaine : mécano, musicienne, photographe, yakuza, cuisinier, etc. Mais tout ne se passe bien entendu pas comme prévu puisque non seulement le héros perd la mémoire, oubliant même jusqu'à son talent spécifique, mais toute la classe se retrouve en plus en voyage sur une île déserte orchestré par Usami, petit lapin en peluche se prenant pour une magical girl et accessoirement servant de professeur. A peine les 16 jeunes gens ont-il encaissé le choc qu'apparaît rapidement Monokuma, ours en peluche particulièrement sadique venu briser ce cadre idyllique. Il va alors leur expliquer les règles du jeu : ils sont coincés sur cette île pour toujours et si l'un d'entre eux veut s'échapper, il doit tuer l'un de ses camarades. Une fois que le meurtre est commis, un procès prend place pour trouver le coupable. Si ce dernier est repéré, il est exécuté. En revanche, si les lycéens choisissent la mauvaise personne, ils seront alors tous tués, excepté le vrai coupable qui pourra donc s'enfuir.

Islands in the bloody sun

Danganronpa 2 : Goodbye Despair reprend donc exactement le même principe que le premier opus, si ce n'est que le tout ne se passe pas ici dans l'école, mais sur une île, Jabberwock Island. Mais le scénario se déroule toujours suivant un schéma bien précis. Le joueur prend ainsi le temps de parler avec ses camarades et d'explorer l'île lors des « Free Time », ce qui lui permet d'augmenter sa jauge d'affinité avec chacun et de débloquer des « Hope Fragments » destinés à rendre les procès un peu plus faciles. Afin de faire grimper ces jauges plus vite, il est possible d'offrir des cadeaux, récupérés dans des distributeurs grâce à des piécettes trouvées dans les décors. « Maxer » un personnage ne sert en revanche à rien concernant le scénario, qui ne peut donc être modifié. Le temps libre permet aussi de s'occuper de son tamagotchi, offrant des petits bonus si le cœur lui en dit. Sympa.
Petit changement par rapport au premier opus, les déplacements ne se déroulent plus uniquement en vue à la première personne. Ainsi, pour aller d'un endroit à l'autre sur l'île le joueur se déplace en vue à la troisième personne en scrolling horizontal. En revanche, une fois un endroit atteint, retour à la normale : il s'agit la plupart du temps de plans fixes, avec des PNJ qui ne bougent pas et plusieurs endroits avec lesquels interagir grâce au joystick ou à l'écran tactile. Il est possible de bouger légèrement la caméra afin de repérer des objets autrement invisibles et, grâce au bouton Triangle, tous les endroits cliquables – y compris les personnes à qui parler – sont mis en évidence. Enfin, précisons que les plus feignants peuvent se téléporter d'un endroit à l'autre, même si ce n'est pas franchement indiqué car marcher permet de gagner des niveaux (tout comme le fait de parler et de sélectionner des objets à regarder), et les niveaux débloquent de plus en plus de skills utilisables en procès.

Trial pursuit

Après quelques temps libres, un meurtre survient : il faut alors enquêter. Ces phases se déroulent exactement de la même manière, si ce n'est que le joueur n'est plus vraiment entièrement libre de ses mouvements. Ainsi, il doit inspecter la scène de crime de fond en comble et parler avec les personnages présents pour que le jeu l'autorise enfin à sortir de la pièce pour aller enquêter ailleurs. Chaque preuve collectée est alors inscrite dans un petit carnet en tant que « truth bullet » et servira lors du procès. Une fois toutes les pièces à conviction récupérées et toutes les discussions engagées, Monokuma fera savoir à tous les lycéens qu'il est temps que le procès démarre. Inutile de préciser que les phases d'investigation sont essentiellement basées sur les dialogues, et que Danganronpa 2 : Goodbye Despair se montre particulièrement bavard : allergiques à la lecture, vous voilà prévenus, d'autant plus que le titre n'a pas été traduit en français, tout comme son aîné malheureusement. Ceux qui en revanche apprécient ce genre seront ravis de trouver un scénario particulièrement solide de bout en bout, et des personnages tous hauts en couleurs – notamment la petite danseuse toute mignonne qui ne cesse d'insulter les autres, créant un décalage assez troublant.
Vient ensuite la dernière épreuve : le procès. Amis fans d'Ace Attorney, ne vous attendez pas à retrouver la sérénité du tribunal que vous connaissez, ici il faut réfléchir vite et bien. En effet, tous les minis-jeux sont chronométrés, et il s'agit bien évidemment de terminer avec la fin du compte à rebours sous peine de devoir recommencer. Les procès se déroulent en plusieurs phases. Il y a tout d'abord les déclarations à écouter et contredire grâce aux fameuses « truth bullet » récoltées plus tôt. Les contradictions sont visibles immédiatement puisqu'inscrites en orange, mais ce ne sont évidemment pas les seules, sinon ce serait trop facile. Il y a également plusieurs balles disponibles à chaque fois, et c'est au joueur de prendre la bonne : s'il lance la mauvaise balle sur la mauvaise contradiction, il perdra donc forcément un peu de vie. Les arguments peuvent être accélérés ou ralentis grâce à la jauge de Focus qui se videra forcément à chaque utilisation, afin de lancer correctement sa « truth bullet » (sinon, et ben, ça marche pas). Au fil de la progression dans le titre, le tout va se corser, avec plus de balles à sélectionner, des bruits parasites, ou encore des arguments à valider cette fois-ci, inscrits pour leur part en bleu.

Battle royale

Lorsque le joueur ne doit pas contrecarrer des arguments bidons, il doit participer à divers minis-jeux. Il y a par exemple une sorte de jeu du pendu, légèrement modifié par rapport au premier épisode. Il faut ainsi toujours trouver le bon mot, mais c'est un peu plus compliqué : là où il fallait simplement trouver les bonnes lettres dans le premier opus, il faut ici non seulement trouver les bonnes, mais en plus (attention faut suivre) les fusionner entre elles avec la touche X, puis les valider avec la touche Triangle ou les éliminer, une fois encore avec la touche X. Pourquoi donc les éliminer ? Car les lettres apparaissent partout sur l'écran et un peu de vie est enlevé lorsque deux d'entre elles entrent en contact. S'il est agréable de voir que les développeurs ont voulu modifier leur recette de base pour éviter l'ennui au joueur ayant déjà terminé le premier épisode, il est cependant dommage de voir que ce n'est pas franchement pour le mieux : auparavant nerveux, ce mini-jeu est ici un peu mou et les bonnes lettres mettent des siècles à apparaître sans que le joueur ne puisse y faire grand chose. Dommage.
Les duels de rythme de fin de procès sont également de retour : il faut ainsi appuyer sur une touche en rythme pour contredire un personnage et faire grimper une jauge. Une fois celle-ci pleine, il s'agit d'appuyer sur différentes touches dans le bon ordre pour faire apparaître un mot ou une phrase essentielle, par exemple l'arme du crime. On peut également noter que des sortes de combats d'épées ont été inclus. Un personnage suspect parle et le joueur doit littéralement couper ses phrases grâce à l'écran tactile de la PS Vita, pour terminer par carrément envoyer l'épée contenant la bonne preuve sur sa contradiction. Des phases plutôt sympathiques, même si le joueur passe le plus clair de son temps à tracer des traits avec son doigts sur l'écran qu'autre chose, sans avoir le temps de tout lire. Les phrases apparaissant en plus dans tous les sens, parfois à l'envers, il n'est pas forcément aisé de les lire : inutile de paniquer, il est possible de les repasser plusieurs fois, du moment que le compte à rebours n'atteigne pas sa limite. Mais il est tout de même dommage de voir que ces épreuves sont moins lisibles que les autres, parfois même carrément impossibles à suivre, ce qui peut rapidement devenir énervant. Enfin, dernier mini-jeu, la reconstitution du crime via des petites images style B.D. : le joueur doit alors refaire la timeline en plaçant les bonnes vignettes dans les bons trous. Là encore, le tout se déroule de manière légèrement différente que dans le premier épisode puisque les imagettes ne sont pas toutes données d'un coup, rendant le tout un peu plus ardu qu'à l'origine (sans pour autant être impossible). Enfin, chaque procès se termine en apothéose par l'exécution du fautif par un Monokuma survolté et toujours plus sadique.

Mort sur le n'île

Ce jeu ne dispose malheureusement pas d'une vraie rejouabilité, mais il propose heureusement un contenu en plus de son scénario principal, qui tient le joueur en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, facile. Comme dans le premier opus, il est ainsi possible d'aller dans un mode dans lequel Monokuma ne parvient pas à imposer ses règles. Les lycéens vivent donc tous en paix sur l'île, et le but est de récolter des « hope fragments » tout en créant les objets demandés par Usami via des matériaux récupérés ça et là. Un visual novel pur et dur est aussi présent et permet d'en apprendre plus sur les événements narrés dans les deux Danganronpa, tout comme un mode Magical Miracle Girl Monomi dont le but est d'enfermer des ennemis dans des cercles magiques. Enfin, moults bonus sont débloquables : artworks, vidéos... Les plus passionnés auront de quoi faire. Enfin, précisons qu'en plus d'une durée de vie solide, d'un contenu conséquent et d'un scénario convaincant, ce Danganronpa 2 est particulièrement joli à regarder avec des personnages bien détaillés et des décors plutôt variés, mais également à écouter avec des musiques sympathiques – bien que principalement tirées du premier épisode – et des doublages réussis, qu'ils soient en japonais (hourra !) ou en anglais.
Pas facile de passer après Danganronpa premier du nom, qui proposait une histoire haletante, un gameplay au poil et des personnages attachants. Et pourtant, Danganronpa 2 : Goodbye Despair parvient à faire aussi bien que son aîné. Mieux, il se permet quelques nouveautés, notamment dans les minis-jeux présents lors des procès, même si le tout n'est pas forcément toujours convaincant. Mais, là encore, le scénario a été vraiment travaillé, les procès sont franchement haletants et les nombreux retournements de situations ainsi que les révélations à foison rendront le joueur complètement accro – à condition bien entendu qu'il accroche au genre – et l'obligeront à rester collé à sa PS Vita jusqu'au générique de fin.
28 septembre 2014 à 09h14

Par

Points positifs

  • Le scénario solide
  • Les personnages variés et hauts en couleurs
  • Monokuma, toujours plus taré
  • Les procès bien foutus
  • Des nouveautés...

Points négatifs

  • ...Mais pas toujours réussies à 100%
  • Quelques petites longueurs de temps en temps
  • Pas traduit en français

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Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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